Environ 300 personnes, surtout des militants CGT dont quelque 200 ouvriers de l’usine, se sont rassemblées vendredi matin devant le commissariat de Bobigny où sont convoqués sept grévistes soupçonnés d’avoir participé à l’agression d’un huissier lors de l’occupation de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois, le 18 janvier. Parmi eux, Agathe Martin, une mère de famille, qui fait également partie des quatre salariés mis à pied par la direction en vue d’un licenciement.

Quatre grévistes, dont trois mandatés CGT, ont été mis à pied « en vue de licenciement » par la direction en raison de leur implication présumée dans l’agression d’un huissier sur le site, selon des annonces de la direction. Il s’agit d’une « mise à pied conservatoire en vue de licenciement ». Au moins deux huissiers envoyé à l’usine par la direction de PSA avaient porté plainte pour agression et une enquête, menée par la Sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis, a été diligentée. Les grévistes maintiennent l’usine quasiment à l’arrêt; jeudi, l’usine, qui produit en moyenne 700 voitures un jour normal, en a fabriqué 85.

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Dimanche après-midi, un petit groupe d’opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes se sont rendus devant la propriété de François Pinault, actionnaire du groupe Vinci, concessionnaire de l’aéroport. Ils ont déployé des calicots et scandés des slogans avant de tenter de pénétrer dans le domaine de l’homme d’affaires. Alertée par le gardien, la gendarmerie est intervenue, interpellant quinze personnes. Elles ont été placées en garde à vue, détention qui a été prolongée de 24h lundi. Les manifestants sont accusés de ‘violation de propriété’ pour avoir escaladé la clôture et de ‘menaces de mort réitérées’ à l’encontre de Pinault.

Un huissier “venu constater à la demande de la direction” l’état de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois occupée depuis mercredi 16 janvier par des grévistes aurait reçu des coups de poing et des coups de pied, et aurait été dépouillé d’une partie de ses notes. Avec un de ses collaborateurs, il a porté plainte “pour faits de violences et menaces”. Leurs constatations portaient “sur des dégradations et sur une entrave à la liberté du travail”. Le délégué CGT a démenti.

Eneko Bilbao a été arrêté en décembre 2006 dans le centre de la France. Il est accusé par la justice espagnole ‘d’appartenance à une organisation terroriste, tentative d’attentat et blessure dans le cadre d’une entreprise terroriste’. Aingeru Cardano a été arrêté en 2007 au Pays-Basque français. L’Espagne l’accuse de ‘destructions dans le cadre d’une entreprise terroriste’. Hier, la France a remis les deux hommes à la police espagnole. La justice espagnole a réclamé leur transfert car elle aurait établi l’existence d’un lien entre eux et l’appareil logistique de l’ETA.

Hier mardi 15 janvier, des militants des Comités de Sans-papiers de la région parisienne devaient manifester à Paris en soutien aux sans papiers grévistes de Lille et pour la régularisation de tous les sans papiers. A 14h, les manifestants ont commencés à se rassembler place Saint-Michel d’où était prévu le départ en manifestation jusqu’au siège du PS, rue de Solférino. Une centaine de manifestants ont immédiatement été arrêtés et embarqués par la police. La veille déjà, lors du rassemblement place des Saussaies, une centaine avaient de même été arrêtés et conduits au commissariat du XVIIIe, pour contrôle des identités. Tous étaient finalement relâchés en début de soirée.

Les autorités françaises ont, lors d’un contrôle routier ce vendredi, arrêté deux personnes suspectées d’être membres de l’ETA. Circulant dans une voiture volée, elles ont tenté d’échapper au contrôle mais ont été reprises par la police. Celle-ci a saisi une arme de poing ainsi que de faux papiers allemands, italiens et espagnols. L’enquête a été confiée à la SDAT (sous-direction antiterroriste) et à la PJ de Dijon qui n’ont pas révélé l’identité des deux personnes arrêtées.

Quick a fait savoir au travers d’un communiqué qu’il attaquerait en justice l’employé qui avait dénoncé sur Twitter l’hygiène déplorable et les conditions de travail des salariés de Quick. La chaine de restaurants prétend que l’employé a clairement exprimé son refus de dialoguer en postant ces messages ‘anonymement’ sur internet. Cliquez ici pour la page Twitter en question.

Ce jeudi 20 décembre, le Tribunal correctionnel de Paris a prononcé son verdict contre 15 militants et sympathisants du DHKP-C. Trois personnes ont été condamnées à 7 ans de prison ferme pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Les prévenus ont cependant été relaxés des faits de « financement du terrorisme » qui leur était reprochés. Deux militants ont eu 5 ans de prison dont 4 ans ferme. Parmi ceux-ci, Zehra Kurtay, une ex-prisonnière politique exilée en France. Zehra souffre du syndrome de Wernicke-Korsakoff, depuis qu’elle a été alimentée de force par les tortionnaires turcs pendant la longue grève de la faim de 2000-2007 contre l’ouverture des prisons de type F.

Les inculpés présents à l’audience se sont retrouvés directement entre les mains des gendarmes. Un mandat d’arrêt a été lancé contre ceux qui ne se sont pas présentés à l’audience. Le verdict a été prononcé à huit clos. Des affrontements ont éclatés entre des sympathisants du DHKP-C et les forces de l’ordre en dehors de la salle d’audience du tribunal correctionnel de Paris. L’ »Association culturelle et de solidarité Anatolie Paris » a été dissoute.

Interpellé mardi soir, un jeune homme de 21 ans a été jugé en comparution immédiate hier par le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire. Arrêté sur la commune de Notre-Dame-des-Landes, il a été condamné à un an de prison dont six mois ferme ainsi qu’à une interdiction de séjour de cinq ans en Loire-Atlantique pour ‘violences à l’encontre des forces de l’ordre’. Il n’a pas été écroué à l’issue de l’audience.

Dans la nuit de lundi, dix personnes ont été interpellées sur le site du futur projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Trois d’entre elles ont été condamnées ce mercredi alors qu’elles étaient jugées en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Nantes. Deux opposants ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis tandis que le troisième a écopé de deux mois ferme et de six mois avec sursis. Ce dernier a été immédiatement écroué à la sortie de l’audience. Tous les trois étaient jugés pour violences à l’égard des forces de l’ordre, outrage et rébellion.