Vendredi 16 novembre, deux personnes ont été arrêtées devant la permanence du Parti Socialiste de Paris 12e qui avait été taguée et placardée d’affiches en soutien la lutte contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Après une détention de 62 heures, elles ont été inculpées et libérées avec une convocation en justice pour le 16 janvier. L’une d’elle a rédigé un compte-rendu détaillé de l’arrestation, des interrogatoires, de la perquisition etc.

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Samedi, un homme muni d’un détecteur de métaux a découvert une cachette dans la forêt de Saint-Aigulin, à 80 kilomètres au nord-est de Bordeaux. Il y a découvert un bidon contenant des documents en basque, un CD, une clé USB et un disque dur. L’homme a remis le bidon aux autorités locales qui l’on immédiatement remis à la section antiterroriste du parquet de Paris. Ce dernier a annoncé un potentiel lien avec l’ETA, et a ouvert une enquête. Après première analyse des documents, ce prétendu lien n’a pas pu être établi.

Interpellée en juillet 2008, Olga Comes Arambillet est depuis lors incarcérée à la maison d’arrêt de Châlons-en-Champagne. Elle est soupçonnée en Espagne d’avoir participé en 2007 à la filature d’un conseiller municipal socialiste basque que l’ETA aurait projeter d’assassiner. Ce jeudi matin, la cour d’appel de Reims a entériné son extradition. Les services du ministère de la Justice en charge des transfèrement va fixer la date de celle-ci. Après Aurore Martin et Inaki Imaz Munduate, c’est la troisième personne présumée liée à l’ETA que les autorités françaises livrent à l’Espagne en quelques jours.

Il y a quelques jours, les avocats du ‘groupe de Tarnac’ dont les membres sont accusés d’avoir saboté une ligne TGV en 2008, avaient obtenu l’accès aux numéros de téléphone des policiers ayant pris part à la filature de deux des accusés, filature sur laquelle repose l’accusation. Hier, un des avocats a annoncé que l’analyse du trafic téléphonique sur l’antenne installée au pied du lieu du sabotage montre qu’il n’y avait pas de policiers à cet endroit à 4h du matin dans la nuit du 7 au 8 novembre. Or, un policier de la sous-direction antiterroriste affirme qu’il y a vu le véhicule de Julien Coupat. Dès lors, ‘C’est la preuve que la version policière ne correspond pas à la réalité. C’est un élément de plus qui démontre que la version policière est totalement imaginaire et a été fabriquée’ a déclaré la défense. Cette dernière a également annoncé le dépôt d’une plainte pour subornation de témoin contre les policiers de Clermont-Ferrand, les accusant d’avoir fait pression sur un témoin quelques jours après les faits.

A partir du premier trimestre 2013, les policiers français dressant des procès-verbaux électroniques (PVE) disposeront sur leur tablette informatique lisant les plaques d’immatriculation d’un système signalant les anomalies (vols, usurpation de plaque). Si le véhicule a été volé, l’agent verbalisateur en sera immédiatement informé. L’agent devra également rentrer, en plus de l’immatriculation, la marque et le modèle du véhicule. S’il n’y a pas de concordance avec les informations du fichier des cartes grises, le centre national de traitement rejettera aussitôt la demande de verbalisation. Les usurpations de plaques ont augmenté de 40% entre 2009 et 2010, selon les chiffres les plus récents de l’Intérieur. En 2010, quelque 5.079 infractions ont été constatées, contre 3.613 l’année précédente. Par ailleurs, l’agence nationale du traitement automatisé des infractions (ANTAI) travaille pour mettre en place des moyens de détecter et empêcher les doublettes plus sophistiquées (lorsque l’usurpateur reprend l’immatriculation d’un véhicule de même marque, même modèle et même couleur).

Depuis le 9 octobre dernier, les forces de l’ordre travaillent à l’expulsion de tous les opposants au projet de transfert de l’aéroport de Nantes qui occupent des fermes désaffectées et des cabanes qu’ils ont construit dans la zone du projet. Hier, 140 gendarmes sont intervenus pour rétablir la circulation sur une route départementale passant sur le site et barrée par plusieurs barrages érigés par les opposants. De violents affrontements ont émaillé leur intervention et 70 gendarmes supplémentaires ont été envoyés en renfort. Ils ont fait usage de grenades assourdissantes, les opposants ont lancé des bouteilles incendiaires, des frondes et des objets métalliques. Six gendarmes ont été légèrement blessés, et trois opposants ont été interpellés.

Les avocats du ‘groupe de Tarnac’, dont les membres sont soupçonnés d’avoir saboté une ligne TGV en novembre 2008, avaient saisi le tribunal de Nanterre pour que soient auditionnés 18 policiers ayant participé à la filature de l’époque (qui constitue la base de l’inculpation), filature remise en cause par la défense. Les juges de Nanterre s’étaient opposés à l’audition, mais le 26 octobre, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles a accédé à cette demande. Par contre, elle s’est opposée à la seconde demande des avocats, lesquels souhaitaient la saisie des ordinateurs des fonctionnaires. La cour d’appel a également accepté que soient communiqués à la défense les numéros de téléphone des policiers ayant participé à la filature en question. Selon un des avocats, ‘On va pouvoir comparer leurs numéros avec la borne-relais qui se trouve à cinq mètres de la ligne TGV. S’ils étaient présents la nuit des faits, ils auraient activé le relais de téléphone’.

Le futur palais de justice de Paris représente un investissement de 671 millions d’euros avec un partenariat public-privé qui conduira à un loyer annuel moyen de 90 millions, donc au terme de ce contrat de 27 ans, en 2043, l’Etat français aura payé 2 milliards 700 millions pour la construction du palais de justice dans le quartier des Batignolles (XVIIe arrondissement), et déménager une partie des locaux de l’Ile de la Cité (Ier). Le contrat a été signé en février. Le projet a été confié à un groupement d’entreprises mené par Bouygues.

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Les opérations d’expulsion se sont poursuivies hier sur la ZAD, zone menacée par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Aux lieux-dit le Sabot et les 100 Chênes, les forces de l’ordre ont dû intervenir à grand renfort de gaz lacrymogènes pour faire reculer les opposants et faire descendre de force les personnes qui défendaient les habitations en en occupant les toits. L’intervention s’est faite avec une grande violence, avec des tirs de grenades lacrymos et de flashball effectués depuis un hélicoptère sur des manifestants.

Dans la forêt de Rohanne, également menacée de destruction, il a fallu toute la journée aux gendarmes mobiles et à leur équipe de gendarmes de haute montagne pour déloger les habitants de quatre cabanes et détruire celles-ci. Au sol, de nombreuses personnes de tous âges, voisins, paysans, opposants venus de plus loin, ont soutenu celles et ceux qui résistaient perchés en hauteur. Là encore de nombreux témoignages font part de violences excessives envers les occupants, étouffements, coups et doigts enfoncés dans les orbites.

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Aujourd’hui, 261 caméras couvrent 10% de l’espace public lyonnais. Les autorités ont également, depuis 2003, mis en place une instance de consultation, le Collège d’Ethique, qu’elles ont chargé de superviser l’ensemble du système et de ses données. Les habitants peuvent s’adresser à ce comité s’ils estiment avoir subi un préjudice dû à la vidéosurveillance. Jusqu’à présent, aucune plainte n’a été déposée. Dès lors, la Ville a décidé d’augmenter son parc de caméras. Dès 2014, 133 caméras supplémentaires seront mises en service.