Suite à la journée internationale de solidarité avec les Pussy Riot, la police a encerclé un groupe de manifestants à Marseille, ceux-ci portaient des masques colorés similaires à ceux des activistes russes. Les manifestants ont aussitôt retirés leurs masques, malgré celà ils ont été interrogés et ont reçu une amende. Anonymous a réagit en déclarant qu’il s’était produit la même chose à Paris le 10 août lors d’une manifestation contre l’Église de la Scientologie. Le décret anti-cagoule de 2009, prévoit une amende pouvant aller jusqu’à 1500€ pour toute personne qui se dissimulerait le visage à proximité d’une manifestation. Une autre loi de 2010 pénalise d’une amende allant jusqu’à 150€ toute personne qui se dissimule le visage dans l’espace public.

Contravention pour les Anonymous

Contravention pour les Anonymous

Le ministre français de l’Intérieur a annoncé ce jeudi la création de 500 postes de policiers et de gendarmes dès l’an prochain. Cette annonce intervient quelques jours après les violences urbaines à Amiens. Les violences ont éclaté lundi soir dans les quartiers nord d’Amiens, suite à des tensions apparues la veille lors d’un contrôle de police. Des jeunes ont incendié plusieurs établissements publics dont une école maternelle et un centre sportif. Seize policiers ont été blessés lors de ces émeutes. Hier mercredi, la police a interpellé cinq hommes pour incitation à la rébellion armée, incendie volontaire de poubelles, ou des infractions connexes.

La société Alyzia, une filiale d’assistance en escale dans les aéroports (chargement des avions, sûreté, etc.) basée à Toulouse, fichait ses délégués syndicaux. Or le fait de mettre ou de conserver en mémoire, sans le consentement express des intéressés, l’appartenance syndicale d’une personne est puni en France de cinq ans de prison et de 300000 € d’amende. Un délégué CFTC, a déposé devant la CNIL des échanges de mails internes à la direction, mais aussi des tableaux évoquant des périodes de grève en 2011, une année particulièrement tendue dans l’entreprise avec des débrayages répétés, des licenciements contestés et des sanctions disciplinaires retoquées par le tribunal. Sur ces tableaux, quatre colonnes : nom, marquage syndical, contrat (CDI, CDD ou intérim) et état (gréviste, non gréviste). A la colonne marquage, on peut lire selon les cas CFTC, CGT, « sans objet » voire… « opportuniste ».

Le tribunal de prud’hommes de Bobigny a ordonné la réintégration par Alyzia de six salariés qui avaient été licenciés en 2011 pour « faute professionnelle » — la plupart avaient pris part aux précédents conflits sociaux. L’entreprise devra les indemniser pour la perte de salaire engendrée, sous peine d’astreinte. D’autres rendez-vous judiciaires sont prévus : dix autres salariés licenciés pour « retards injustifiés » dénoncent, eux aussi, un licenciement abusif.

Une vingtaine de personnes a investi la préfecture de Haute-Garonne à Toulouse pour exiger la libération de Levent Capa, réfugié politique incarcéré en Suisse et menacé d’expulsion dans les prochaines heures. Levent risque une lourde peine de prison dans son pays d’origine, la Turquie, où il est accusé d’avoir été membre d’une organisation révolutionnaire. La police est intervenu et a arrêté les occupants qui ont depuis été libérés. L’occupation de la préfecture aura duré une demi heure, temps pendant lequel le tract pour la libération de Levent à pu être faxé au consulat de Suisse à Paris.

Les autorités françaises ont annoncé ce vendredi avoir livré aux autorités allemandes un homme turc accusé d’être membre du PKK. Sedat K., âgé de 21 ans, avait été arrêté le 10 juillet dernier près de Paris sur base d’un mandat allemand. Il a été renvoyé en Allemagne mercredi après être resté en détention provisoire en France depuis près d’un mois. L’Allemagne l’accuse d’avoir été un membre haut placé de l’organisation des jeunes du PKK en Allemagne et en Suisse entre octobre 2009 et mars 2011, et qu’une de ses responsabilités étaient la collecte de fonds pour le collectif.

Alors que la Grande-Bretagne a déployé un énorme effectif pour un dispositif sécuritaire inédit autour des Jeux Olympiquesqui débutent ce vendredi, la France a annoncé qu’elle allait également, en concertation avec le Ministère de l’Intérieur britannique, mobiliser un contingent policier. Selon les autorités, celui-ci est destiné à répondre à l’afflux exceptionnel dans le nord de la France de personnes en transit se rendant aux JO (60 délégations et 445000 visiteurs). Ce sont pas moins de 2500 policiers et 2000 gendarmes qui seront mobilisés jusqu’au 12 août, avec des renforts disponibles à tous moments si nécessaire. Les mesures de sécurité concernent notamment les transports: gare de Calais et du Nord à Paris, Eurotunnel, ports de ferries (Caen-Ouistreham, Cherbourg, Dieppe, Le Havre, Roscoff, Saint-Malo,…).

Deux jeunes antifas comparaissaient hier devant le tribunal correctionnel de Limoges pour avoir giflé un homme qui portait deux insignes nazis. Dans la salle, de nombreuses associations ont fait le déplacement pour soutenir Mathieu et Alban, prévenus des faits de violence en réunion pour avoir giflé un homme qui arborait sur son tee-shirt deux insignes nazis : la « wolfangel » (le crochet des loups présent sur les uniformes des SS et de la Das Reich qui a perpétré le massacre d’Oradour) et la « totenkopf » (tête de mort emblème des gardes des camps de concentration et d’extermination de Dachau, Buchenwald, Mauthausen et Oranienbourg). Leur victime s’est révélée être… officier de police. Il s’est constitué partie civile et a réclamé 2.000 € de dommages et intérêts. Dans ses déclarations, il a assuré ne pas connaître la signification des insignes. Les antifas ont été condamnés à une peine d’un mois de prison avec sursis et a 600 € à payer solidairement à la victime.

Le 30 juin dernier, la famille d’un prisonnier basque détenu à la prison de Villefranche-sur-Saône s’est vue refuser le parloir. Un de ses membres avait fait sonner trois fois le portique de sécurité, alors même qu’il n’avait sur lui aucun objet prohibé. La famille a dû rebrousser chemin et rentrer chez elle, à 800 kilomètres de Villefranche. Pour contester ce refus, le soir-même, le prisonnier et deux de ses co-détenus ont refusé de rentrer de la promenade. Mécontents, les gardiens ont frappé les trois prisonniers, leur ont craché au visage, les ont insultés et menacé d’extradition vers l’Espagne. Les violences ont été constatée par un médecin.

Les autorités françaises ont annoncé ce matin avoir arrêté deux personnes qu’elles suspectent d’être des membres de l’ETA. Les arrestations ont eu lieu à Albi, dans le sud-ouest de la France. D’après le communiqué du ministère de l’Intérieur, il pourrait s’agir de Ugaitz Errazquin Telleria et de José Javier Oses Carrasco. Tous deux étaient recherchés par la Guarda Civil espagnole qui a collaboré à l’opération ayant conduit à l’interpellation des deux hommes.