Le 3 juillet 2007, les autorités françaises avaient interpellé trois hommes qui circulaient dans une camionnette volée chargée de 165kg d’explosifs au Pays-Basque français. Tous trois ont aujourd’hui été condamnés à de lourdes peines de prison par un tribunal de Paris au cours d’un procès où ils ont revendiqué le fait d’appartenir à l’ETA. Joseba Aranibar Almandoz (par ailleurs soupçonné par les autorités espagnoles d’avoir pris part à l’explosion de Madrid-Barajas en 2006) écope de neuf ans de prison, Ekaitz Aguirre Goni de huit ans de prison et Aingeru Cardano Reoyo de sept ans de prison. Ils ont été condamnés pour association de malfaiteurs à visée terroriste, recel de vol, transport d’armes, détention d’explosifs, usage de faux documents et de fausses plaques d’immatriculation. Ils ont en outre été interdits de manière définitive de toute présence sur le territoire français.

Une manifestation aura lieu mercredi 4 janvier à Amiens, à 11 heures, à la gare, pour se rendre à la cour d’appel et exigeant la fin du harcèlement judiciaire contre les salariés de Continental.

Pendant des mois le gouvernement a poursuivi 7 salariés en demandant des peines de prison à leur encontre pour leur participation à une manifestation, en demandant des dommages intérêts astronomiques. Le pouvoir a été désavoué par la justice. L’un d’entre eux a été relaxé et pour les six autres cela s’est réduit à une amende minime de principe, tout comme les remboursements ramenés à quasiment rien. Cela grâce à la mobilisation et au soutien de milliers de travailleurs. Mais le gouvernement n’a pas lâché. Il a entrepris de nouvelles poursuites contre un des porte-parole des travailleurs de Continental.

Ce mercredi 4, à 13h30, se tiendra à la Cour d’appel d’Amiens le procès pour juger Xavier Mathieu, qui avait été pourtant relaxé par le tribunal de Compiègne, pour avoir refusé le prélèvement ADN suite à la simple amende à laquelle il avait été condamné, comme cinq autres travailleurs de Continental, pour leur participation à la manifestation contre la fermeture de l’usine de Clairoix, à la sous-préfecture de Compiègne en avril 2009.

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Conçu et adopté en 2009, le plan entend faire de la capitale française un ville vidéoprotégée et lui permettre de rattraper son retard en matière de vidéo-surveillance. Il prévoit la mise en place d’un total de 1105 caméras, dont les 200 premières ont été raccordées au réseau hier, et s’ajoutent à la centaine actuellement à la disposition de la police. Le reste sera fonctionnel pour l’été 2012 au plus tard. Jusqu’à présent, deux salles étaient dédiées au visionnage des caméras, mais une trentaine de nouveaux centres devraient voir le jour, mobilisant plus de 2500 fonctionnaires. Ces policiers habilités à visionner les images auront également accès en temps réel aux autres réseaux vidéo de Paris: les 200 caméras de la mairie, les 10000 caméras des réseaux de transports en commun et les caméras des sociétés privées telles que le Louvre, les centres commerciaux,… L’investissement représente une somme de plus de 90 millions d’euros. Depuis 1995 et l’adoption de la loi relative à l’implantation de la vidéo-surveillance, plus de 678000 caméras ont été installées en France.

Ce mercredi est sorti un rapport d’informations concernant les bases de données françaises. Un texte semblable était déjà paru en 2009, et critiquait notamment le manque de contrôle, d’encadrement de ces fichiers, ainsi que leur illégalité. En 2009, les auteurs avaient recensés 59 fichiers, contre 80 en 2011. En outre, le nombre de personnes fichées ne cesse d’augmenter: le grand fichier judiciaire est passé de 3,96 millions de personnes à 6,5 millions en 2011, celui des empreintes génétiques de 800000 à 1,79 million sur la même période. Mais ce que révèle surtout ce rapport, c’est le mode d’apparition de ces bases de données. Elles sont d’abord créées, puis développées, et enfin le ministère envisage de lui donner un cadre. En 2011, 45% des fichiers existants ne disposent ni d’une autorisation légale ni d’un aval réglementaire. Pourtant, les autorités françaises ne souhaitent pas ralentir la cadence. Elles ont annoncé la création prochaine d’une base de données de reconnaissance faciale.

L’équipe de Copwatch a exprimé dans une chronique publiée sur Indymedia Paris sa satisfaction quant à l’actualité militante. Le premier bilan de quatre mois d’observations sur le marché de Barbès est assez encourageant, les contacts sont bons avec la population, seul un copwatcher a été identifié par la police et plusieurs violences policières ont été filmées et photographiées.

Copwatch Nord-Paris-Idf, le nouveau site d’observation anti-policière français avait été censuré par l’état français le 14 octobre, il reste accessible aux adresses IP non-françaises, et donc aux français grâce à des logiciels de changement d’IP comme Tor.

L’Assemblée nationale française a adopté mardi la loi sur la ‘protection de l’identité’. Celle-ci va instaurer, dès 2012, le fichage généralisé des français de plus de 15 ans. Concrètement, une nouvelle carte d’identité à puce va être mise en circulation, contenant des informations biométriques et entraînant la création d’un énorme fichier. Le lien entre ce dernier et les données biométriques permettra l’authentification du porteur de la carte, mais aussi l’identification de n’importe quel Français répertorié dans le fichier à partir de ses empreintes digitales. Contrairement à ce qui avait été proposé, le processus de reconnaissance faciale ne sera pas intégré à la loi, la limite sera fixée à deux empreintes digitales prélevées et enregistrées, et il sera interdit de croiser cette base de données avec d’autres fichiers administratifs. Par contre, de nouveaux amendements ont été votés. Le fichier, qui devait être un outil administratif, pourra être utilisé par les forces de l’ordre en cas d’usurpation d’identité, d’escroquerie, d’atteinte aux services spécialisés de renseignement, de fraude au permis de conduire, d’entrave à l’exercice de la justice,…

Le 15 novembre, une série de perquisitions a été opérée avec pour résultat l’inculpation de 4 militants anarchistes. Les chefs d’inculpation sont les suivants : participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou de dégradations de biens ;
 violence commise en réunion sans incapacité ;
 dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en réunion. Dans un langage moins sophistiqué, les 4 prisonniers sont accusés d’avoir attaqué le 5 juillet dernier les locaux de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) pour contester les incarcérations de mineurs. Les armes de l’attaque étaient des bouteilles remplies d’excréments humains, déversées sur les bureaux et dans les locaux. Ce n’est pas la première attaque contre la PJJ puisque des locaux auraient déjà été taggés en février 2010 à la suite du suicide d’un mineur incarcéré et en mai 2011.
Si ces actions n’avaient en elles-mêmes causées que peu de dégâts, les quatre inculpés sont toujours en prison pour des motifs politiques avoués et pour des refus de prélèvements ADN. Le 3 décembre, une banderolle avait été installée Place du Capitole à Toulouse avec l’inscription suivante : ‘Police, justice, répression, dégage !’

Un rassemblement aura lieu devant le Palais de Justice de Poitiers ce 16 décembre, annonce le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux. D’autres manifestations auront lieu à Bordeaux à Toulouse et dans d’autres villes le 17 décembre à l’occasion de la Journée nationale Anti-Répression.

C’est un sénateur UMP qui l’annonce : il a demandé au Ministère de la Justice de sévir contre les sites internets qui diffusent des ‘guides du squatteurs’, notamment, squat.net qui diffuse la brochure ‘Le squat de A à Z’ depuis 2001, repris par plusieurs dizaines d’autres sites, mis-à-jour régulièrement et téléchargés un nombre incalculable de fois.

Voir une des brochures concernées : http://infokiosques.net/spip.php?article41

La ville de Marseille travaille actuellement à l’agrandissement de son parc de caméras de surveillance. 340 nouvelles caméras doivent être installées avant octobre 2012, dont 42 avant la fin de l’année 2011. Dans la nuit du 17 au 18 novembre, plusieurs mâts qui devaient recevoir des équipements supplémentaires avaient été détruits, et des affiches contre le contrôle avaient été collées dans les quartiers avoisinnants. Une députée UMP avait déclaré que ces actions étaient le faits de vandales qui ne contestaient pas le projet en tant que tel.

Des autonomes marseillais ont appellés à une manifestation contre ces caméras et pour ‘renverser les règles dans un joyeux charivari’ le 17 décembre.

A Marseille, samedi, après une marche ayant conduit environ 200 personnes de l’Hôtel de Ville au Cours Julien et une rapide Assemblée Populaire, un campement d’indigné s’est installé. Vers 21 heures une vingtaine de camions de CRS est arrivé sur place. Ils ont évacués de force les indignés qui avaient formé une tortue afin de résister pacifiquement. Les CRS ont ensuite jeté les affaires du camp dans une benne à ordure. Vers 23h30 les CRS sont revenus à la charge et ont utilisé les gaz lacrymogènes.

Dimanche, rebelote: arrestation violente de 8 indignés sur la Canebière. Une manifestation d’une quarantaine d’indignés se forme pour revendiquer leur libération. Une soixantaine de policiers les chargent violemment, et arrêtent huit manifestants.