Lundi, une équipe formée de dix policiers a été envoyée en mission dans une zone forestière du district de Bariabandh (Etat du Chhattisgarh) après que les autorités aient reçu des informations de mouvements de guérilleros maoïstes dans le secteur. Au cours du trajet retour, en soirée, leur véhicule est tombé en panne, suite à quoi l’équipe a embarqué dans un tracteur afin de terminer le voyage. A ce moment-là, des guérilleros ont déclenché l’explosion d’un IED qui a totalement détruit le tracteur. Ayant perdu le contact avec son équipe, la police du Chhattisagarh a rapidement dépêché une équipe de la CRPF dans la zone. Celle-ci a découvert que neuf des policiers présents dans le véhicule avaient été tués. Le dixième est porté disparu. Les autorités ont fait appel à la police de l’Orissa voisin afin de retrouver le policier, ainsi que les auteurs de l’embuscade.

Un dossier d’instruction pour meurtre a été ouvert à l’encontre des policiers qui ont tués le dirigeant maoïste Azad Cherukuri Rajkumar et le journaliste indépendant Hemchandra Pandey en juillet l’année dernière. L’examen de l’affaire a été accepté par la Cour suprême suite aux démarches de l’activiste social Swami Agnivesh et de Bineeta Pandey, l’épouse du journaliste. Ceux-ci accusent la police d’avoir abattu les deux hommes et d’avoir maquillé ces meurtres en « combat » avec la guérilla.

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Viswanath Singh, le commandant zonal Kharwar du PCI(M) s’est rendu à la police de l’Etat du Jharkhand. Il s’est rendu avec son arme, avec un autre guerillero. Singh était recherché pour plus de 17 affaires, il a reçu sa « prime de réinsertion ». Cette reddition intervient en pleine recrudescence de la guérilla. Des colonnes de dizaines de guérilleros ont notamment coupés des voies ferrées dans l’Odisha et incendié des trains de combustibles.

Deux commandos de la C-60 (force de commandos anti-naxalite d’élite du Maharashtra) et deux officiers de la police spéciale ont été tués dans deux fusillades distinctes avec des guérilleros maoïstes dans le district de Gadchiroli (Maharashtra) ce jeudi. Quatre équipes de commandos de la C-60 effectuaient une opération de ratissage dans la forêt lorsqu’environ 200 guérilleros les ont attaqué vers 7h30. L’échange de tirs a duré plus d’une heure. Les maoïstes, armés de fusils semi-automatiques et automatiques, ont également lancé des grenades et déclenché des attaques à la roquette. Une équipe de la CRPF qui patrouillait à 500 mètres du lieu de la fusillade n’a pas pu secourir les commandos. En raison de la densité de la forêt, elle n’a jamais pu localiser la source des bruits du combat. La seconde attaque a eu lieu vers 11h30, à environ 30 kilomètres du lieu de la première. Là, l’affrontement entre les forces de sécurité et les guérilleros a duré plus de deux heures. Outre les quatre membres des forces gouvernementales qui ont été tués, deux policiers ont été transférés à l’hôpital après avoir été blessés par balle.

Environ 250 guérilleros maoïstes ont attaqué le chantier de l’autoroute NH-33 entre Ranchi and Hazaribagh, dans le Jharkhand. Ils ont détruit le chantier et incendié des dizaines de camions, de pelleteuses et de bulldozers. Une patrouille de routine de la police est arrivée lors de cette action, et a essuyé une violente fusillade. Un sous-inspecteur de police a été blessé.

Cet incident survient lors d’un recrudescence des actions de la guérilla en raison des élections locales dans plusieurs régions d’Inde. Un fonctionnaire a été tué dans l’explosion d’un IED alors qu’il voyageait dans un minibus de la police, et 7 autres ont été capturés par la guérilla dans le Bihar. La guérilla maoïste a aussi abattu cinq personnes dans le village de Daupani, dans le Jharkhand. Enfin, une patrouille conjointe des polices des Etats de l’Orissa et de l’Andhra Pradesh a été mitraillé par les guérilleros dans une forêt profonde à environ 60 km de la ville de Malkangiri.

Une trentaine de guérilleros armés, soutenus par un groupe de partisans, ont pris d’assaut la maison d’un agent de police ce dimanche dans le district de Malkangiri (Chhattisgarh). Le policier visé n’était pas à son domicile, et les maoïstes ont donc pressé sa famille de lui demander de quitter son emploi, faute de quoi il devrait faire face aux conséquences de son choix. Ils ont également demandé aux jeunes gens présents de s’abstenir d’aider la police, et de ne pas rejoindre les rangs des forces de sécurité.

Une action semblable avait eu lieu vendredi soir dans le même district. Là aussi, les maoïstes ont exigé la démission du fonctionnaire de police. Au cours des deux opérations, les guérilleros ont abandonné sur place des affiches sur lesquelles ils dénoncent l’attitude des forces de sécurité et du gouvernement. Ils affirment que ce dernier a manqué à ses engagements suite à la libération d’un otage des guérilleros en février dernier. Les exigences auxquelles il s’était engagé à répondre (retrait de la Border Security Force, libération de plusieurs prisonniers, abandon du projet de barrage qui occasionnera l’expropriation de milliers de personnes dans l’Andhra Pradesh,…) n’ont toujours pas été remplies.

Des incidents ont marqué l’élection partielle à Bastar, la circonscription électorale, au sud Chhattisgarh dimanche. Au moins un SPO – un policier tribal utilisé comme guide dans des opérations anti-maoïstes – a été tué et un fonctionnaire électoral blessé par balles dans deux incidents séparés dans le district de Dantewada. On rapporte aussi le cas d’un IED déclenché au passage de forces de sécurité à Kuakonda et à Tongpal. Les policiers circulant en jeep s’en sont sortis indemnes.

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Les forces de sécurité dans Lalgarh sont en état d’alerte en raison de la présence de la dirigeante maoïste Suchitra Mahato dans l’Etat. Dans la nuit de vendredi à samedi, plus de 100 policiers et paramilitaires ont bouclé le village de Purnapani, où Mahato leur avait été signalé. Mahato a pu s’échapper mais la police a capturé deux militants maoïstes et arrêtés six gens du pays. Une cache d’armes et des munitions a été découverte.

Mahato est l’épouse d’un membre de Comité maoïste pour l’Etat, dont le frère était le leader tribal Chhatradhar Mahato qui a été tué par les forces de sécurité près de Jhargram en mars cette année.

Ce 10 mai doit se tenir la sixième phase des élections dans 14 circonscriptions du Bengale occidental touchées par la guérilla maoïste. Depuis aujourd’hui, deux hélicoptères de la Force Aérienne Indienne ont été mis en service pour survoler la région et guetter tout mouvement suspect au sol. En outre, la commission électorale a décidé de déployer trois hélicoptères pour la surveillance exclusive des districts de Paschim Medinipur, de Bankura et de Purulia. Selon le responsable du scrutin, ces hélicoptères pourront également être utilisé pour le transport des forces de sécurité. Il affirme également que si la surveillance a commencé cinq jours avant la tenue des élections, c’est pour permettre la coordination entre les forces aériennes et terrestres pour faire face aux actions qui pourraient être menées par les opposants au scrutin.