Trois guérilleros ont été arrêtés samedi au cours d’une opération de ratissage conjointe des polices des districts de Gajapati, de Rayagada et de Kandhamal dans l’Orissa. Les autorités les accusent d’avoir mis le feu à un de leur avant-poste et les soupçonne également d’être impliqués dans l’explosion d’une maison dans la forêt en 2009. Trois fusils, dix uniformes maoïstes et une bâche leur ont été saisis.

Par ailleurs, dans un autre incident, trois sympathisants maoïstes ont été interpellé. Il sembleraient qu’ils aient fourni des détonateurs, des gélatines, des conteneurs en acier, du fil électrique et des uniformes. Vingt détonateurs, vingt gélatines, six conteneurs en acier, un paquet de fil et un uniforme ont été saisis par les forces de sécurité qui poursuivent leur enquête dans ces deux affaires.

Les forces de sécurité ont arrêté ce matin Foren Singh Sardar, l’un des leaders le plus recherché du pays. Agissant sur base d’un tuyau filé par un de ses informateurs, la police a interpellé le guérillero à la frontière entre les district de Bankura et de Jhargram, dans le Bengale occidental. Sardar est accusé, parmi 21 autres affaires, d’être lié à l’exécution d’un officier de police en 2003 ainsi que d’un dirigeant du CPI (m) (parti « communiste » pro-gouvernemental) et de sa femme en 2006.

Le directeur de la CRPF, Vijay Kumar, s’est rendu ce mardi au Bengale occidental afin d’y rencontrer les commandants des forces locales et certains officiers de police. Il a notamment été à Lalgarh et à Midnapore, deux villes où les guérilleros maoïstes sont particulièrement présents et actifs. Son objectif est de faire un état des lieux de la coordination entre la CRPF et la police, et d’évaluer la situation sur le terrain. Sa conclusion est claire: ‘la compréhension entre toutes les forces en présence est bonne. Nous allons chercher des façons de la faire encore progresser. Les opérations contre les maoïstes vont continuer et les forces centrales resteront sur place. Si cela s’avère nécessaires, les opérations seront intensifiées.’ D’autre part, le gouvernement a annoncé aujourd’hui que des zones de plusieurs hectares allaient être attribuées à la CRPF pour qu’elle puisse bâtir un nouveau centre opérationnel dans une région plus adéquate et plus centrale que celle où il se trouve actuellement.

Tôt ce matin, un IED a explosé le long d’une route du district de Malkangiri, dans l’Orissa. L’explosion, attribuée aux maoïstes, très actifs dans la région, n’a causé aucun dégât. Les guérilleros auraient eu l’intention de surprendre les membres de la Border Security Force qui transitent par cette route tous les matins. La bombe a en effet explosé à 250 mètres de leur camp. Une opération de ratissage a été lancée et les patrouilles sont multipliées depuis ce matin pour tenter de retrouver les guérilleros. Par ailleurs, à cinquante kilomètres de là, à Gobindpali, les maoïstes ont collé des affiches et des étendards sur lesquels ils demandent aux membres de la force de sécurité spéciale et aux volontaires pour la défense du pays, de démissionner.

Deux guérilleros maoïstes ont été capturés après une fusillade dans le district de Palamau (Etat de Jharkhand). Un des deux maoïste arrêté, Girivar Chaudhary, est responsable du Comité populaire du district. Deux fusils, des munitions et de nombreux documents ont été saisis. A Hazaribagh, deux autres guérilleros ont été arrêtés, parmi lesquels le commandant sub-zonal, Irfan Mia. Un fusil et des munitions ont été saisis. Par ailleurs, la guérilla a abattu un indicateur de police dans le district de Garhwa.

La police de l’Etat du Chhattisgarh a abattu vendredi deux maoïstes dans les environs de Jamul. Il s’agit de deux responsables connus de la police: Nagesh, 45 ans, actif dans la région du Bastar depuis plus de 18 ans, et son épouse, Pramila, âgée de 28 ans, qui était également activement recherchée par la police. Un troisième maoïste a pu échapper au piège de la police.

Sept guérilleros maoïstes auraient été tués au cours d’un combat avec les forces de sécurité dans le district de Mahasamund (Chhattisgarh) ce samedi. L’affrontement a débuté quand une équipe conjointe de la Special Task Force et de la police du district s’est précipitée dans la forêt après avoir reçu des informations sur les positions des guérilleros. Le combat a duré plusieurs heures, et la police a saisi plusieurs armes. Par ailleurs, des tirs croisés entre la police et les maoïstes ont eu lieu dans deux autres villages du même district, mais il semblerait qu’ils n’aient fait aucun blessé.

Selon les autorités de l’Etat du Chhattisgarh, un des Etat les plus touché par la guerre populaire du Parti Communiste d’Inde (maoïste), quelques 2.619 guérilleros se sont rendus en six années. Ce bilan médiocre semble en plus surévalués quand on sait que seuls six de ces « guérilleros » s’est rendu avec une arme de guerre, alors qu’on estime à plus de 10.000 les combattants maoïstes actifs aujourd’hui dans le Chhattisgarh. Une prime de plusieurs centaine de milliers de roupies est pourtant proposée à chaque guérillero se rendant avec son LGM ou son AK-47.

Au moins huit guérilleros maoïstes ont été tués, et plusieurs policiers blessés, dans un combat qui a eu lieu dans le district de Mahasamund (Etat d’Orissa). La police a encerclé une unité de la guérilla qui a résisté pendant quatre heures. C’est la première fois que la présence de guérilleras maoïstes est signalée dans ce district. Les maoïstes sont présents dans 13 des 18 districts de l’Etat, et sont particulièrement bien implantés dans sept de ces districts.

Vendredi, la guérilla maoïste a tué dans une embuscade l’IED trois membres des forces de sécurité (de la Indo-Tibetan Border Police), dans le district de Rajnandgaon. Trois civils ont été tués par une grenade dans le combat qui s’en est suivi.