Les Jeux du Commonwealth, également connus sous le nom de ‘Friendly Games’ vont débuter le 4 octobre prochain dans une ville de New Delhi sous haute surveillance. Ils constitueront probablement les Jeux les plus contrôlés de l’histoire. Environ 80.000 officiers de police, 17.500 paramilitaires, dont des snipers et des experts en dispositifs explosifs, 3.000 commandos spécialisés et 100 équipes anti-sabotage seront déployés. Tous les véhicules transportant les sportifs et les officiels seront escortés par des commandos armés. En ville, la présence policière et militaire massive sera soutenue par l’installation de 2.000 caméras CCTV (télévision en circuit fermé) et une surveillance aérienne continue. Tous les lieux où se tiendront les épreuves seront protégés par quatre couches de sécurité et surveillés par des tireurs d’élite postés sur les toits. Les spectateurs devront passer dans des détecteurs et voir leur bagages scannés avant d’entrer dans les stades.

En réponse à un nouvel appel du président et du premier ministre indien à commencer une négociation et à renoncer à la violence, la direction du CPI(maoïste) a déclaré ce mardi être prêt à discuter sous la médiation du ministre des transports, mais uniquement si le cessez-le-feu de 72 heures était maintenu. Les maoïstes ont également exigé que soit menée une enquête judiciaire sur l’assassinat de leur porte-parole Azal et la démission du ministre de l’intérieur P. Chidambaram et du ministre en chef de l’Andhra Pradesh, ces deux éléments étant les conditions préalables à leur venue à la table des négociations. Dans une déclaration, le membre du bureau politique Kishenji a affirmé que si le gouvernement était sérieux à propos du dialogue, il devrait constituer un comité de médiation composé entre autre d’activistes sociaux et de journalistes. Il a enfin exprimé ses doutes à propos de l’intention du gouvernement à entamer ces négociations, citant ‘l’incohérence’ de l’appel au dialogue du premier ministre et sa revendication selon laquelle les opérations de sécurité allaient se poursuivre. Enfin, Kishenji a demandé qu’avant de dialoguer et s’il est prêt à le faire, le gouvernement prenne une position claire.

Après l’assassinat du porte-parole du CPI(maoïste) en juillet dernier, les forces de sécurité poursuivent leur contre-offensive et visent principalement les leaders supposés des guérilleros. Vendredi, elles ont arrêté Rajesh, qui était actif dans les états du Jharkhand, du Bihar et du Chhattisgarh. Dimanche, elles ont interpellé Narsimha Reddy, secrétaire du CPI(m) de l’Andhra Pradesh et dont la tête était mise à prix pour 1000000 roupies (environ 16000€). Selon le commissaire de police, il serait impliqué dans de nombreuses affaires dans le Jharkhand et le Chhattisgarh. Le guérillero a été interpellé chez lui et des armes, des munitions, un ordinateur portable, des documents et de l’argent liquide ont été saisis.

Sur l’indication de leur service de renseignement sur un camp de la guérilla maoïste, les équipes spéciales de la CRPF et de la force anti-naxalite ont mené une vaste opération contre les guérilleros dans la jungle du Bengale occidental au cours de la nuit. Les maoïstes, qui auraient été pris par surprise, ont répliqué à cette attaque qui aura duré plus de quatre heures. De source policière, il semblerait que six d’entre eux aient été tués, ainsi qu’un membre de la force anti-naxalite. Douze armes ont été saisies sur les lieux de la fusillade, dont des SLR et des fusils INSAS.

La force spéciale anti-naxalite a interpelé ce vendredi quatre militants d’extrême gauche, parmi lesquels un proche du dirigeant maoïste Kishenji au cours d’une opération dans le district de Salboni, dans le Bengale occidental. Ils sont actuellement interrogés par une équipe conjointe de la Special Action Force (SAF) et de la police locale. La SAF est un effectif spécialisé au sein de la CRPF créé pour mener des opérations anti-maoïstes.

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Une réunion, présidée par le Premier Ministre Manmohan Singh, s’est tenue ce mercredi. Elle réunissait les chefs des gouvernements des états du Bihar, du Chhattisgarh, de l’Orissa, du Maharashtra, de l’Andhra Pradesh, du Jharkhand et du Bengale occidental. Au cours de cette rencontre, Singh leur a demandé de créer un commandement unifié pour mener les opérations anti-maoïstes Annonçant de nouvelles décisions pour combattre la guérilla, il a affirmé que le gouvernement allait fournir aux états de nouveaux hélicoptères qui permettront un meilleur soutien logistique, d’améliorer le mouvement des troupes, la fourniture de provisions et l’évacuation. Le gouvernement central va également construire de nouveaux commissariats et renforcer 400 bâtiments existants.

Durant deux jours, les maoïstes ont mené une grève générale en protestation de l’assassinat de leur porte-parole Azad, par les forces de sécurité durant une ‘mise en scène de combat’. Durant ces deux jours, les maoïstes ont mené plusieurs offensives dans les états de l’Orissa, du Chhattisgarh et du Jharkhand. Ils ont notamment déclenché une explosion dans le district du Dantewada (Chhattisgarh), tuant deux policiers. Ils ont également pris d’assaut le bâtiment du parti du Congrès de la région, attaque durant laquelle dix personnes sont décédées, dont deux policiers et six guérilleros. Toujours dans l’état du Chhattisgarh, les maoïstes ont attaqué des camps paramilitaires. Dans l’état voisin d’Orissa, ils ont mis le feu à un commissariat. Un policier a été tué dans une fusillade entre les guérilleros et les forces de sécurité dans le Jharkhand, où les maoïstes ont également fait exploser des lignes de chemin de fer. Ils ont également fait évacuer la gare de Hehegarha avant de la faire exploser. Au total, ce sont huit offensives qui ont été menées par les guérilleros au cours de ces deux derniers jours.

Sabotage maoïste à Patna

Sabotage maoïste à Patna

La police de l’Andhra Pradesh a annoncé hier avoir assassiné Azad, dirigeant maoïste, ainsi qu’une cohorte non-identifiée au cours d’une fusillade dans le district d’Adilabad, à la frontière avec l’état du Maharashtra. Cherukuri Rajkumar de son vrai nom était le porte-parole du comité central du CPI(maoïste) et membre du bureau politique. Grand idéologue, il s’était spécialisé en techniques de guérilla. Même si plusieurs sources s’interrogent quant à ce ‘combat’, la police a déclaré que la fusillade avait duré plus de trois heures, et qu’un fusil d’assaut AK-47, un pistolet et deux sacs de toile ont été trouvés à l’endroit de la fusillade. Le ‘combat’ aurait eu lieu sur une colline située à trois kilomètres de la route la plus proche. Azad, âgé d’environ 52 ans, était originaire du district de Krishna, dans l’Andhra Pradesh. Arrêté en 1975 et 1978, il avait été libéré sous caution avant d’entrer dans la clandestinité en 1979. Sa tête était mise à prix pour 1.200.000 roupies (environ 20.000€).

Le commissaire de police du district a déclaré à la presse que la police avait lancé une opération de ratissage suite aux renseignements reçu qu’une troupe de guérilleros était entrée dans la forêt en provenance du Maharashtra. Selon lui, une équipe de police a rencontre une trentaine de maoïstes sur une colline proche de Sarkepally, à quinze kilomètres de la frontière avec le Maharashtra. ‘Notre équipe … leur a conseillé de se rendre, mais ils ont ouvert le feu, l’obligeant à riposter’. Avec l’arrivée de la mousson, la forêt est devenue luxuriante et les tribaux y ont commencé leurs travaux agricoles. Néanmoins, aucun d’entre eux n’a confirmé avoir entendu quoi que ce soit de cette prétendue fusillade.

Azad

Azad

Vingt-six personnes membres de la CRPF sont décédées ce jeudi quand leur convoi est tombé dans une embuscade maoïste. L’attaque des guérilleros s’est déroulée le long d’une route dans le district de Narayanpur, dans l’état du Chhattisgarh, alors que la colonne des forces de sécurité effectuait une opération d’ouverture de la route. Selon la police, un grand nombre de maoïstes ont encerclé les soldats avant d’ouvrir le feu depuis le sommet d’une colline surplombant la route. Des journalistes locaux ont affirmé que l’attaque a eu lieu en toile de fond d’une grève de deux jours lancées par le CPI(maoïste). Environ quinze guérilleros auraient été tués durant l’offensive, mais ce chiffre ne sera pas confirmé sachant que les maoïstes ont pour habitude d’emmener les corps des leurs tués par les forces de sécurité. Des opérations de ratissage ont été déclenchées dès ce matin, malgré que tous les corps des soldats aient déjà été ramenés pour autopsie. Contrairement aux années précédents, au cours desquelles le début de la moisson marquait la réduction du nombre de combats, la police a annoncé que cette année, les opérations de recherche allaient se poursuivre, malgré la dégradation des conditions climatiques.

Ce dimanche, les forces de sécurité ont reçu un tuyau leur signalant la présence de guérilleros dans le village de Ghritakham située au Bengale occidental. Elles se sont immédiatement ruées au lieu mentionné et y ont été accueillies par les tirs maoïstes qui ont tenté de défendre leur poste. La fusillade a duré plus de cinq heures et a fait quatre morts, dont trois guérilleros, qui ont été emmenés par les autres combattants au moment de leur fuite. La police a saisi des armes et des munitions sur les lieux. Cette nouvelle offensive des forces de sécurité est la troisième en deux semaines dans cette région. Le chef de la police a déclaré: ‘Nous avions mené ce type d’action par le passé, mais maintenant, la qualité des informations qui nous sont fournis s’est singulièrement améliorée, et le réseau de renseignements s’est renforcé’.