Lundi, l’opposition avait rejeté l’appel au dialogue lancé par le président et des foules nombreuses de manifestants ont défilé au Caire, à Alexandrie et à Port-Saïd, Ismaïlia et Suez. “À bas Mohamed Morsi ! À bas l’état d’urgence !”, ont scandé les manifestants à Ismaïlia.

À Port-Saïd, des hommes ont attaqué plusieurs postes de police après la tombée de la nuit. Des policiers et des soldats auraient été blessés. De source médicale, on parle de deux morts et douze blessés lors des affrontements, dont dix par balle. Au Caire, les flammes s’élevant de véhicules incendiés par des manifestants (y compris un fourgon blindé de la police) ont éclairé le ciel lundi soir. Au total, quarante-neuf personnes ont été tuées depuis jeudi.

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EDIT: Les affrontement ont repris en Egypte. Ce mercredi, deux personnes sont mortes au Caire dans des heurts entre manifestants et policiers.

Samedi, 22 personnes, dont deux policiers, ont été tuées et 200 blessées à Port-Saïd dans des violences qui se sont produites après que des proches des « hooligans » condamnée à la peine capitale eurent tenté d’envahir la prison dans laquelle se trouvaient ces dernier. Deux postes de police ont également été pris d’assaut et des tirs nourris se faisaient entendre dans la ville. Ces heurts interviennent au lendemain du deuxième anniversaire de la « révolution », lui-même marqué par des violences entre manifestants et policiers qui ont fait neuf morts et plus de 530 blessés.

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21 ‘Hooligans’ ont été condamné à mort samedi pour leur implication dans des émeutes l’an dernier. Les Ultras ont manifesté ensuite et 8 d’entre-eux ont été tués par la police.
Les supporters de football égyptiens sont un des plus grand mouvement d’opposition progressiste et organisé, tant à l’ancien régime qu’au nouveau. Ils ont depuis des années (bien avant la chute de Moubarak) développé des structures contre le pouvoir égyptien (imprimeries et entrainement au combat de rue) et ont été qualifiés par les deux régimes « d’athées » et de « communistes ». Menant régulièrement les émeutes à travers les grandes villes égyptiennes, cette condamnation vient porter un coup dur à la résistance égyptienne.

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Dossier(s): Archives Monde arabe et Iran Tags:

Dimanche 20 janvier, les autorités israéliennes ont relâché Jihad al-Obeidi, un prisonnier qui fait partie de ceux qui ont été condamnés à de très longues peines d’emprisonnement. Pendant ces 25 années passées dans les prisons israéliennes, al-Obeidi, originaire de Jérusalem, a rencontré de nombreux co-détenus. Dans la Bande Gaza, des anciens prisonniers se sont rassemblés dimanche pour fêter sa libération. Plusieurs d’entre eux ont été placés un certain temps avec al-Obeidi avant d’être déportés vers Gaza dans le cadre d’accords avec Israël.

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Des centaines de manifestants ont envahi un tribunal d’Alexandrie, dimanche 20, brûlant des meubles et des documents devant le bâtiment où l’ancien directeur de la sécurité de la ville et cinq autres policiers d’autres responsables sont actuellement jugés en lien avec les décès de plusieurs protestataires lors du soulèvement de 2011 en Égypte.

Le mouvement de colère a été provoqué par la décision du juge chargé d’examiner le meurtre de manifestants en 2011 de transférer le dossier à une autre cour après un échange houleux avec les avocats des plaignants. La veille, la police antiémeute égyptienne a utilisé du gaz lacrymogène pour disperser des dizaines de manifestants qui lançaient des pierres samedi à l’extérieur du tribunal d’Alexandrie À Alexandrie, tout comme ailleurs en Égypte, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues au cours des deux dernières années exigeant « qisas », revanche en arabe, pour ceux tués lors d’affrontements avec les forces de sécurité. Près de 100 policiers ont été traduits en justice jusqu’à maintenant pour avoir tué ou blessé des contestataires depuis la destitution de Moubarak, le 11 février 2011. Tous les cas se sont soldés par un acquittement ou une sentence avec sursis.

La gendarmerie jordanienne est intervenue ce jeudi pour disperser des émeutiers dans le gouvernorat de Ma’an, sud du pays. Des groupes épars de jeunes gens manifestaient et s’ameutaient dans la ville de Ma’an en protestation contre le refus du Vocational Training Institute d’employer plus de 200 jeunes gens de la ville ayant obtenu leurs diplômes par cet institut. Les jeunes gens déclaraient que des emplois leur avaient été promis après la période d’essai. Ils ont mis le feu à des pneus en pleine ville et lancé des cocktails Molotov sur les forces de sécurité alors que celles-ci faisaient usage de lacrymogènes pour disperser la foule.

La ville de Le Kef a été le théâtre, ce mercredi 16 janvier de violents affrontements entre des jeunes de la région et les forces de l’ordre avec des jets de projectiles (pierres et cocktails Molotov) d’un côté et du gaz lacrymogène et des tirs de sommation de l’autre côté, et ce à la suite de la grève générale qui a eu lieu en ce jour même. Un groupe de 500 jeunes a attaqué le poste de police et le district de sécurité du Kef en essayant vainement de les incendier ainsi que le bureau local d’Ennahdha.

La vie économique et sociale a été paralysée aujourd’hui au Kef à la suite de la grève générale lancée à l’appel de l’union régionale du travail du Kef. Ainsi, les commerces, administrations et établissements scolaires et universitaires sont restés fermés alors que le secteur du transport dans la ville du Kef et les autres villes du gouvernorat a été sérieusement perturbé vu que les bus de transport public et les voitures  »louages » étaient également en grève. Seuls les hôpitaux, les boulangeries et les pharmacies ont été ouverts.

Le poète quatari Mohammad Ibn al-Dheeb al-Ajami a été condamné à l’emprisonnement à perpétuité jeudi sous l’accusation d’insulter l’émir du Quatar, dans un procès qui s’est déroulé dans le secret. Mohammad Ibn al-Dheeb al-Ajami a été arrêté le 16 novembre 2011 sous l’accusation « d’insulter » l’émir du Qatar et « d’incitation au renversement du régime, » Les accusations portées contre Ibn al-Dheeb al-Ajami concernent son « poème du Jasmin, » écrit en 2010 en appui au soulèvement Tunisien. Les accusations d’insulte semblent être basées sur le vers : « nous sommes tous la Tunisie face aux régimes oppressifs ».

Son avocat, a confirmé la sentence de la cour, et a indiqué qu’il ferait appel du verdict. il a indiqué aussi que son client était emprisonné en isolement complet depuis presque une année et qu’il n’avait pas vu une seule fois sa famille. L’avocat a en outre été empêché de suivre une des sessions du tribunal, et a dû assurer une défense écrite.

Mohammad Ibn al-Dheeb al-Ajami

Mohammad Ibn al-Dheeb al-Ajami

Pour la troisième fois, la cour martiale de Rabat a fixé une date pour le procès des 23 prisonniers politiques sahraouis incarcéré dans la prison de Salé depuis le démantèlement le 8 novembre 2010 par les forces marocaines du camp de Gdaim Izik. La date annoncée est le 1er février 2013.

Le camp de Gdeim Izik a été mis en place par des milliers de Sahraouis en 2010 à proximité de la capitale du Sahara Occidental, El Aaiún. Les habitants du camp appelaient à une amélioration de leurs conditions de vie et le référendum sur l’indépendance sous l’égide de l’ONU promis depuis 1991. Les autorités marocaines ont attaqué et détruit le camp. Les prisonniers sahraouis sont accusés notamment « d’ atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, formation d’une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction ». Ils risquent la réclusion à perpétuité.

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Depuis la matinée de ce mercredi 2 janvier, plusieurs centaines de jeunes chômeurs bloquent le centre-ville de Ouargla pour protester contre la gestion de l’emploi dans cette ville pétrolière du sud du pays. Des affrontements ont opposé dans le centre‑ville les chômeurs aux forces de l’ordre qui ont utilisé des matraques et bombes lacrymogènes pour les disperser. Plusieurs manifestants ont été arrêtés par la police.

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