Trois combattants maoistes de la Nouvelle armée populaire ont été tués par les militaires du 62e bataillon d’infanterie de l’armée philippine dans l’arrière-pays de Barangay Budlasan, dans le Negros Oriental. Les soldats patrouillaient dans l’arrière-pays de Barangay Macagahay à Moises Padilla, Negros Occidental, lorsqu’ils ont accroché un groupe de maoïstes. Ils ont ouvert le feu et tué Cristina Jacolbe alias Chave, 40 ans, responsable des finances du Front de guérilla n°1 du Central Negros (à gauche sur la photo), son compagnon, Ernie Jacolbe alias Frezy, 42 ans, vice-commandant de la section locale de guérilla, et d’Everly Kee Jacolbe alias Kaye, 18 ans, la fille de Cristina Jacolbe (à droite). Les soldats ont également une arme à feu semi-automatique KG9, deux pistolets  .45, un revolver .38, des documents et des effets personnels.

 

Moins de 24 heures après l’investiture du nouveau président Ranil Wickremesinghe, les forces de sécurité en tenue antiémeute, armées de fusils d’assaut automatiques, ont délogé les manifestants, démonté les barricades et encerclé le complexe du secrétariat présidentiel. Il avait été envahi par des milliers de manifestants, précipitant la chute du président Gotabaya Rajapaksa, il y a près de deux semaines (voir notre article). Les soldats ont interpellé plusieurs personnes et détruit les tentes dressées le long de l’avenue menant au palais présidentiel, tandis que la police bloquait les rues adjacentes pour empêcher de nouveaux manifestants d’arriver sur place. Les soldats ont agressé des individus, dont des journalistes, à coups de matraque, alors qu’ils avançaient vers de petits groupes de manifestants rassemblés sur le campement baptisé « GotaGoGama » (« Village Va-t-en Gota(baya) »).

Le nouveau président avait mis en garde mercredi soir « les fauteurs de troubles » et promis la sévérité s’ils tentaient de perturber son gouvernement. Lundi, alors encore président par intérim, Wickremesinghe avait instauré l’état d’urgence, accordant aux forces armées et à la police des pouvoirs étendus. Le pays est ravagé par une crise économique catastrophique, à court de devises, marqué par de longues pannes d’électricité, des pénuries de nourriture, de carburant et de médicaments depuis des mois.

Un membre recherché de la Nouvelle Armée Populaire a été tué par les militaires du 70e bataillon d’infanterie (IB) de l’armée philippine dans la province de Rizal. Il s’agit de Jovel Agudez, alias « Ka Loward ». Agudez et neuf camarades ont été surpris par les troupes gouvernementales au pied d’une colline vers 7 h 10 du matin à Barangay Kaybanban. Les militaires ont ouvert le feu, et ont trouvé sur le terrain le corps d’Agudez avec un fusil M-16, des munitions pour la même arme, un sac à dos contenant de la nourriture, des condiments et des documents politiques. Le détachement d’Agudez était recherché pour l’enlèvement et l’exécution d’un garde forestier de Dumagat dans un site montagneux près du barrage d’Ipo à Norzagaray le mois dernier.

Combattants maoïstes

Combattants maoïstes

Une section de la guérilla maoïste, qui serait à l’origine de l’attaque aux mines terrestres qui a fait sept blessés parmi les soldats à Mapanas, dans le nord de Samar, le 5 juillet dernier, était traquée par les soldats de la 801e brigade d’infanterie. Ceux-ci ont utilisé des drones et ont finalement accroché les maoïstes à Barangay Libertad (San Jorge, Samar), mercredi. Trois membres de la Nouvelle Armée Populaire ont été tués et l’armée a récupéré sur le terrain trois fusils d’assaut M16, un AK47, un fusil de chasse et des mines antipersonnel.

Le patrouilleur Mark Monge, membre du bataillon régional de la force mobile (RMFB), circulait avec d’autres policiers lorsqu’ils ont rencontré samedi matin au moins 10 guérilleros maoïstes dans les limites du barangay San Nicolas (San Jose de Buan) et du barangay Mabuhay (Gandara). Une fusillade s’en est suivie entre les deux groupes et le patrouilleur a été tué.

Quatre combattants de la Nouvelle Armée Populaire ont été tués mercredi pas tués lors d’un affrontement avec les forces militaires et policières dans le sud de Negros Occidental. Ils ont été identifiés. Il s’agit de Roel « Berio » Sagon, 30 ans, chef de l’escouade n°3 ; Rowel « Jing-Jing/Caloy » Udtuhan, 40 ans, chef d’escouade adjoint ; Alden « Bigboy » Rodriguez, 20 ans, et Nika « Sarah Jane/Chai » Ledesma, 20 ans, commissaire politique. Ils ont été tués par un détachement mixte armée-police à Sitio Amilis, Barangay Santol (Binalbagan). Après l’affrontement, les militaires ont récupéré trois M-16 dont un avec un lance-grenades, un AK-47, un M-14 et un pistolet .45, des munitions, plusieurs chargeurs, des hamacs, des couvertures, des médicaments, de la nourriture et des effets personnels. Ce sont des combattants de cette escouades qui ont mené l’embuscade contre les policiers du commissariat de Binalbagan le 13 février. Ce jour là, un lieutenant et un caporal avaient été blessés par l’explosion d’un IED.

 

 

Le président du Sri Lanka, Gotabaya Rajapaksa, a fui aujourd’hui ce samedi sa résidence officielle de Colombo quelques minutes avant qu’elle ne soit prise d’assaut par des manifestants exigeant sa démission. Des centaines de personnes, parmi des milliers de manifestants, ont escaladé les grilles du palais présidentiel au coeur de la capitale.  Rajapaksa est jugé responsable de la crise économique sans précédent qui frappe le Sri Lanka et cause une inflation galopante et de graves pénuries de carburant, d’électricité et d’aliments. Des dizaines de milliers de personnes avaient auparavant participé à des manifestations pour exiger cette démission (voir notre article), des militaires avaient même tiré sur la foule (voir notre article). Vendredi, les forces de l’ordre avaient imposé un couvre-feu qui avait  été largement ignoré par les manifestants, dont certains ont même forcé ce samedi les autorités ferroviaires à les conduire en train jusqu’à Colombo pour participer au rassemblement.

Un membre de la Nouvelle armée populaire (NPA) a été tué lors d’une opération anti-guérilla lancée par l’armée gouvernementale  dans la péninsule de Zamboanga. C’est un détachement de la 102e brigade d’infanterie qui a accroché lundi, vers 9 heures du matin, à Barangay Dipawak, un groupe de guérilleros d’un Front de guérilla de Mindanao Occidental. Le maoïste tué s’appelait Nilo Runat Tambula Jr, les militaires ont récupéré un fusil M16 et ses effets personnels.

Un membre recherché de la guérilla maoïste et un policier ont été tués dans une fusillade à Pasay City vendredi. Hubert Aplacador était recherché dans le cadre d’une enquête sur l’exécution d’un fonctionnaire de Barangay Almero, abattu par un groupe de guérilleros dans sa résidence le 2 septembre 2021. La police s’est présentée à Malibay vers 4 h 40 du matin pour procéder à l’arrestation mais Aplacador a résisté. Un sergent de la police et Aplacador ont été tué dans l’échange de tir, et un lieutenant de police a été blessé par balles.

Le monopole d’État Nepal Oil Corporation (NOC) a augmenté lundi le prix d’un litre d’essence et de diesel de 12% et 16% respectivement, faisant craindre des hausses de prix plus importantes. Les tarifs des transports publics et des véhicules de transport de marchandises ont été augmentés jusqu’à 7,7 % à la suite de la hausse du prix du carburant. Des manifestants de la branche étudiante du principal parti d’opposition, le Parti communiste népalais (marxiste-léniniste unifié), ont affronté la police qui les avait empêchés de se rassembler à Katmandou en tirant des lacrymogènes et chargeant à la matraque. Les manifestants ont jeté des pierres et endommagé un véhicule de police. Les 29 millions d’habitants du Népal sont confrontés à une flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie.

Une émeute s’est déclenchée ce dimanche dans une ville du nord du pays lorsqu’une station-service n’a plus été en mesure de fournir de l’essence. La colère de la population s’est alors retournée contre des militaires présents sur place. Les soldats ont fait feu dimanche, faisant quatre blessés parmi les manifestants. Les faits se sont produits à Vusuvamadu, à 365 kilomètres au nord de la capitale Colombo, dans la nuit de samedi à dimanche, lorsqu’un poste militaire a été la cible de jets de pierres. Le Sri Lanka est frappé par la pire crise économique de son histoire et une grave pénurie de devises étrangères ne lui permet pas d’importer suffisamment de nourriture, de carburant et autres produits essentiels. L’île  vit depuis de nombreux mois au rythme de pannes d’électricité quotidiennes, de longues files d’attente devant les stations de carburant, des rationnements des denrées et d’une inflation record. Des manifestations pacifiques réclament depuis des semaines la démission du président Gotabaya Rajapaksa qu’ils accusent de mauvaise gestion. Des policiers et des soldats armés ont été déployés devant les stations-service.