Une colonne de 40 guérilleros de la NPA a attaqué lundi un commissariat de police dans une municipalité de Tigbao, dans la province de Zamboanga del Sur. es) ont dit mardi. Les policiers ont été capturés et l’arsenal du commissariat pillé. Un autre groupe de guérillero barrait la route pour protéger l’opération. Une autre unité de la guérilla a attaqué à l’arme automatique et à la grenade un détachement d’une milice gouvernementale (CAFGU) dans Barangay Malamodao (province de Compostela Valley). Il y a eu deux blessés.

L’aviation philippine a du intervenir pour dégager un détachement du 81e Bataillon d’Infanterie de l’armée gouvermentale qui s’était heurté dans Barangay Sampaguita (Kibawe) à une colonne de la NPA. Les appareils, de petits SF-260 spécialement adaptés pour pour des missions « COIN » (counter-insurgency), ont tiré des roquettes sur les combattants maoïstes qui se sont retirés dans la jungle. Quelques heures plus tard, un détachement du 75e Bataillon d’infanterie s’est heurté dans Barangay Anomar (Surigao City) à une autre colonne de la NPA. Un militaire a été blessé.

sf-260tp_philippines.jpg

Dans la ville de Davao, un militaire a été tué lors de l’attaque d’une base de paramilitaires par les guérilleros maoïstes dans le village de Paradise Embac, (district de Paquibato). Dans le Nord Cotabato, un militaire et trois guérilleros ont été tués. Les troupes du 57e Bataillon d’Infanterie menaient une patrouille de sécurité dans le village Bagumbayan quand elles ont rencontré un nombre indéterminé de combattants de la NPA. Le combat a duré environ une heure. En outre, trois membres des forces de sécurité ont été blessées après un combat contre environ 15 guérilleros de la NPA dans le village Tambis (Surigao del Sur).

Depuis une semaine, la population indonésienne manifeste contre une série de mesures gouvernementales qui doivent entrer en vigueur au 1er avril. Parmi celles-ci, une hausse de 33% du prix de l’essence qui se répercuterait dans tous les secteurs: industries, transport, alimentaire. Des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes, prenant régulièrement une tournure violente, les policiers étant prêts à tout pour arrêter le mouvement de protestation. Des affrontements ont opposé la foule et les forces de sécurité dans la grande ville de Medan (où l’aéroport a dû fermer pendant cinq heures), à Makassar (ville militante de Sulawesi-Sud), à Bandoung et dans deux villes de Java-Central. Le bras de fer entre le mouvement populaire et les autorités se poursuit alors que c’est aujourd’hui que le Parlement doit débattre de la mesure.

Répression d'une manifestation en Indonésie

Répression d’une manifestation en Indonésie

Manifestation contre la vie chère en Indonésie

Manifestation contre la vie chère en Indonésie

Au moins trois soldats ont été blessé et un sous-officier tué dans deux embuscades de la guérilla maoïste. Une vingtaine de soldats du 82e Bataillon d’Infanterie circulant à bord de deux véhicules militaires dans un village de Tubungan, (Iloilo) sont tombé dans une embuscade lundi matin. Un IED a touché un des véhicules. Les guérilleros ont ouvert un feu nourri sur le convoi immobilisé avant de disparaître dans la jungle. Trois soldats ont été blessés. Deux civils passant à proximité ont été légèrement blessé par le souffle de l’explosion. Une autre embuscade a eu lieu à Sibagat (Agusan del Norte) dimanche après-midi. Un détachement du 26e Bataillon d’Infanterie étaient en « immersion communautaire » quand ils ont essuyé un feu nourri de combattants de la NPA. Un sous-officier a été tué.

Deux sections du 30e Bataillon d’infanterie se dirigeant vers la ville de Placer (dans la province du même nom) sont tombé dans une embuscade de la NPA à Sitio Subang Daan (province de Surigao del Norte). Les guérilleros ont fait exploser un IED puis ont ouvert le feu sur les véhicules des militaires. Cinq militaires ont été blessés. Dans la province voisine de Surigao del Sur, trois sections de rangers ont découvert un camp de la guérilla, composé de 12 bunkers. Les guérilleros ont livré un violent combat contre les militaires avant d’abandonner leur camp.

Un détachement du 74e Bataillon d’Infanterie de l’armée philippines s’est rendu au village Pansoy après avoir apris que la NPA y levait l’impôt révolutionnaire. Le détachement est tombé sur une dizaines de guérilleros maoïstes. Une violente fusillade s’en est suivie. Trois guérilleros encerclés ont été capturés avec leurs armes. D’autre part, Mary Jane Magkilat alias “Chinchin”, une commandante maoïste, le responsable de l’enseignement du Front du Sud-ouest (SWF,), s’est par ailleurs rendue aux militaires dans le Negros Occidental. Toujours dans le Negros Occidental, un détachement du 47e Bataillon d’Infanterie a livré un combat à une colonne de guérilleros à Mag-asawang Bukid Sitio. Aucun bilan des pertes n’a été produit.

Les internautes chinois ont mené le vendredi 16 mars une « grève du message » de deux-trois jours. En cause, l’entrée en vigueur des nouvelles règles concernant l’utilisation des réseaux sociaux dans un pays qui compte plus de 260 millions d’utilisateurs de Weibo, la version chinoise de Twitter (l’original étant censuré en Chine). 40% des utilisateurs de Weibo restaient anonymes. Désormais pour envoyer un message, il faut déclarer sa véritable identité. C’est donc la fin de la possibilité de dénoncer librement les injustices et la corruption. Les autorités affirment être confrontée à une inflation des rumeurs en ligne, la dernière en date laissait entendre que le leader nord-coréen Kim Jong-un avait été assassiné à Pékin. Outre la censure, les weibos nominatifs vont pouvoir aussi aider les portails internet à récupérer de informations sur leurs millions d’utilisateurs à des fins publicitaires.

weibo.png