Des guérilleros maoïstes ont tué un milicien gouvernemental et en ont blessé un autre dans une fusillade dans la ville Davao, dans le Sud des Philippines du sud, ce mercredi. La ville de Davao est une base de la NPA depuis des années : les guérilleros y ont attaqué à plusieurs reprises l’armée et la police au grand jour. Un combat a éclaté après qu’une unité de la 1003ème Brigade d’Infanterie ait rattrapé une colonne de la NPA qui préparaient à former des recrues mardi dans le village de Gumitan (district de Marilog).

La lutte contre la NPA « est notre priorité », reconnaît le général Emmanuel Bautista, chargé des opérations à l’état-major de l’armée philippines. Même si la guérilla maoïste a connu une période de régression, elle reste puissante, surtout au Nord et au Centre de l’archipel. La NPA compterait 5.000 combattants armés. Le nombre d’incidents qui lui sont attribué était de 900 en 2009 et de 800 en 2010. Parmi ces incidents, les attaques contre les forces armées, les pouvoirs locaux et les entreprises qui ne paient pas l’impôt révolutionnaire. Près de 600 militaires US conseillent l’armée philippine en matière de contre-guérilla, surtout depuis 2001. Washington finance en outre des projets de reconstruction et d’équipement.

Un nouveau rapport de Human Rights Watch publié le 19 juillet dénonce l’implication de l’armée dans des exécutions extra-judiciaires et des disparitions forcées de militants de gauche depuis l’entrée en fonction du président Benigno Aquino III le 30 juin 2010. Le rapport de est basé sur plus de 80 entretiens menés dans 11 provinces avec des victimes d’exactions, des membres des familles de victimes, des témoins, des fonctionnaires de la police ainsi que des responsables militaires. Un ancien soldat a témoigné que des commandants militaires lui avaient ordonné de tuer des militants de gauche et d’intimider des témoins.

Unu importante colonne de guérilleros maoïstes a arrêté hier un camion cellulaire dans la ville de Kitaotao (province de Bukidnon), libéré le commandant de la NPA qui était transféré dans ce camion, et emmenés quatre gardiens (dont deux officiers) sur les dix qui assuraient ce transfert de la provine du Misamis Occidental vers une colonie pénitenciaire du Davao del Norte. Les six autres gardes ont été libérés par les guérilleros.

Cette action survient dans le contexte d’un retour à l’offensive de la NPA. Un sous-officier a été tué et six autres ont été blessés dans une embuscade organisée mercredi par une cinquantaine de guérillero de la NPA à Paranas (province de Samar). Il y a cinq jours, c’est la prison de Catbalogan City qui avait été prise d’assaut par la guérilla: les prisonniers avaient été libéré, un gardien-chef blessé et un arsenal saisi par les maoïstes.

Le colonel commandant de la 303ème Brigade d’Infanterie a été limogé après une série de raids victorieux de la guérilla maoïste contre des sociétés minières, piscicoles et des grands domaines agricoles dans la province des Negro Occidental que sa Brigade devait sécuriser. Le chef de la police de Sagay City a également été limogé.

colonne de guérillros maoïstes aux Philippines

colonne de guérillros maoïstes aux Philippines

Onze personnes ont été emprisonnées à cause de leur participation à des troubles survenus le mois dernier dans la province de Guandong, dans le sud de la Chine. Jeudi, un tribunal de Zengcheng avait condamné cinq personnes à des peines alllant d’un an et demi de prison à presque six ans. La ville de Zengcheng avait connu trois jours d’émeutes à la mi-juin sur fond de tensions entre habitants et travailleurs migrants. Des foules en colère avaient mis à sac et incendié des bureaux de l’administration, bombardé de pierres et de bouteilles des postes de police et endommagé des dizaines de véhicules. Les 150 millions de travailleurs migrants de Chine restent l’objet de discriminations sociales et salariales.

Les manifestations de l’opposition sont rares en Malaisie, la dernière de grande ampleur remontant à 2007. Celle-ci était annoncée depuis plusieurs semaines par une soixantaine d’organisations réclamant que les prochaines élections soient « libres et transparentes ». Malgré l’interdiction de manifester, les rues bouclées et des arrestations préventives, 50 000 personnes sont descendues dans la rue. La police a fait usage à plusieurs reprises de gaz lacrymogènes pour tenter de disperser la foule qui continuait en fin d’après-midi samedi à tenter de forcer les cordons de police pour gagner le stade de Merdeka puis le palais royal, et a arrêté 1.401 manifestants.

kuala-lumpur.jpg

Douze personnes ont été arrêtées par la police dans une manifestation contre la construction d’une installation gazière au nord de Broome, dans l’Etat d’Australie occidentale. La police continue à procéder à des arrestations de manifestants qui bloquent la route menant au site où la compagnie pétrolière australienne Woodside Petroleum envisage de construire une installation gazière. Jeudi au parlement d’Etat à Perth, les propriétaires aborigènes, la compagnie Woodside et le gouvernement de l’Etat d’Australie occidentale ont signé un accord autorisant l’accès aux terrains concernés par le projet gazier. Le chef de l’exécutif de l’Australie occidentale, a annoncé à cette occasion que les manifestants ne seraient plus autorisés à continuer à bloquer la route et qu’ils seraient déplacés de force s’il le fallait.

Manifestation écologiste/aborigène en Australie

Manifestation écologiste/aborigène en Australie

Un officier de l’armée et quatre de ses hommes ont été blessés dimanche lors d’accrochages avec près de 70 guérilleros de la NPA dans le village de Napnapan (province de la Vallée de Compostela), tandis qu’un autre soldat a été blessé, une heure auparavant, lors d’une attaque de guérilleros contre un point de contrôle de l’armée dans la ville de Nabunturan, dans la même province. Les guérilleros de la NPA ont également incendié deux usines de transformation de bois à Tagum et Mabini, (Mindanao).

Pékin doit faire face depuis quelques jours à une vague d’émeutes des travailleurs migrants dans le sud du pays. Le point le plus chaud se situe à Zengcheng, à une heure de Canton, le cœur de la grande province exportatrice du pays. Un simple incident, au cours duquel des vigiles ont maltraité une jeune marchande ambulante, jetée à terre alors qu’elle est enceinte, a mis le feu aux poudres. La colère a dégénéré en émeutes auxquelles participent plusieurs centaines de travailleurs migrants, originaires de la province centrale du Sichuan. Des bâtiments publics ont été vandalisés, des véhicules de police incendiés et des magasins saccagés. Des blindés de la police antiémeute ont été déployés en renfort.

Toujours dans le Sud, des centaines – voire des milliers – de personnes ont affronté la police et détruit des véhicules à Chaozhou, après l’agression à l’arme blanche d’un ouvrier réclamant son salaire impayé. Plus au nord, à Lichuan, dans la province du Hubei, plus de 1500 personnes se sont affrontées avec la police. Elles protestaient contre la mort d’un élu local, décédé alors qu’il était interrogé au commissariat. L’homme s’opposait à des expropriations par l’exécutif local. Il y a des dizaines de millions de travailleurs migrants (153 millions officiellement, plus en réalité) traités comme une main-d’œuvre bon marché, non intégrés et discriminés.

chine.jpg

Quelques 2.700 policiers anti-émeute, soutenus par des canons à eau et des hélicoptères, sont intervenus mardi dans une usine de pièces automobiles Yoosung, à Asan (à 80 km au sud de Séoul) pour déloger une partie des employés en grève. Plus de 500 employés s’étaient mis en grève pour obtenir une amélioration des salaires et des conditions de travail et occupaient l’usine. Plus d’une centaine d’entre eux ont été interpellés et les autres ont été dispersés. L’intervention s’est produite alors que l’usine était bloquée depuis six jours. Selon la direction de Yoosung et la police, le blocage de l’usine de Asan était illégal dans la mesure où les grévistes empêchaient les non-grévistes d’entrer dans l’usine et occupaient les lieux.

Yoosung fabrique des éléments pour moteurs, notamment des segments de pistons et des arbres à cames pour différents constructeurs automobiles sud-coréens, dont certains, en rupture de stock, avaient dû suspendre leur production. La grève avait sérieusement affecté le premier constructeur sud-coréen, Hyundai qui a indiqué mardi avoir arrêté la production sur deux chaînes de moteurs diesel. Hyundai redoutait un déficit de production de 50.000 véhicules, soit 14% de ses ventes mensuelles, si la grève se poursuivait jusqu’à la fin mai.

coreehyudai.jpg

Une vague de grèves a lieu dans les usines chinoises, ainsi dans les usines Honda, à l’usine qui produits les Ipods à Foxconn ou à l’usine KOK qui fabrique des pièces détachées. ). Les médias chinois n’ont pas fait de black-out sur ces luttes parce que les compagnies étaient toutes étrangères et qu’ils ont utilisé ces conflits pour développer la propagande gouvernementale. En réalité, des ouvriers de beaucoup d’entreprises chinoises ont également participé à des mouvements de grèves dans plusieurs villes. La police et d’autres forces de sécurité ont été régulièrement utilisées contre eux. A l’usine KOK, des affrontements se sont produits entre les travailleurs et les forces de l’ordre lorsque ces dernières ont tenté d’empêcher les ouvriers de sortir dans les rues faire connaître leur lutte.