Quatre membres présumés de la New People’s Army (NPA) ont été tués à Lake Sebu, dans le sud de Cotabato, samedi. Ariel Lasib, Johndel Limosnero et leurs deux compagnons étaient sur des motos séparées lorsqu’ils ont été arrêtés à un poste de contrôle tenu par une équipe conjointe de la police et de l’armée à Barangay Upper Maculan. C’est à ce moment que la fusillade a eu lieu. Lasib et Limosnero étaient des responsables du commandement régional du Front de guérilla Musa-Far South Mindanao de la NPA.

Combattants de la NPA (archive)

Combattants de la NPA (archive)

Un policier a été tué et cinq soldats gouvernementaux ont été blessés dans une embuscade tendue par la New People’s Army à Las Navas, dans le nord de Samar, lundi. Le détachement anti-guérilla se dirigeait vers le village d’Osang à Catubig, lorsque les guérilleros ont fait exploser des IED vers 7 heures du matin. Les blessés sont trois policiers de la 1ère compagnie de la force mobile de la PNP, basée dans la ville de Catubig, et deux soldats du 20e bataillon d’infanterie de l’armée, basé à Las Navas. Il s’agit de la deuxième attaque à l’IED dans la ville de Catubig cette année, visant les forces de l’ordre. Le 22 mars, la guérilla avait fait exploser des IED dans le village de Nagoocan, blessant un soldat.

Le Sri Lanka subit de graves pénuries de biens essentiels, une forte hausse des prix et de longues coupures de courant, lors de sa plus grave crise économique depuis son indépendance en 1948, ce qui provoque un grand mouvement de protestation. Des soldats et policiers armés ont empêché une manifestation de l’opposition contre le président Gotabaya Rajapaksa. Dans la nuit de jeudi à vendredi, des centaines de manifestants s’étaient dirigés vers son domicile pour réclamer sa démission, avant que la police ne fasse usage de gaz lacrymogène et de canons à eau. En temps normal, l’armée doit se contenter d’un rôle de soutien à la police. Mais avec l’état d’urgence proclamé vendredi soir, elle peut intervenir seule, notamment pour arrêter des civils. Elle a établi des barrages dans la capitale (photo).

Les réseaux sociaux étaient bloqués dimanche: Twitter, Facebook, Whatsapp, YouTube et Instagram figuraient parmi les réseaux sociaux rendus inaccessibles dans tout le pays. Avant que ce blocage ne prenne effet, des activistes anonymes avaient lancé sur internet des appels à de nouvelles manifestations massives dimanche, assortis de hashtags hostiles au pouvoir, tel que #GoHomeRajapaksas (« Dehors les Rajapaksa »). « Ne vous laissez pas dissuader par les gaz lacrymogènes, très bientôt ils seront à court de dollars pour se réapprovisionner », exhortait notamment un post samedi.

Au moins 16 travailleurs du textile ont été blessés lors d’un affrontement avec la police, au cours de la manifestation de travailleurs réclamant deux mois de salaires impayés à Kalurghat, à Chattogram, hier lundi. Les travailleurs de la Regent Textiles Mills Limited, qui a fermé ses portes le 16 mars, ont bloqué la route Chattogram-Boalkhali à Kalurghat dans Boalkhali vers 8h00 du matin. L’affrontement a commencé lorsque la police a tenté de déloger les travailleurs de la route. Les travailleurs ont répliqué aux charges par des jets de pierre et ont mis le feu à des pneus sur la route, interrompant la circulation pendant des heures.

 

Des opérations de contre-guérilla menées par l’armée philippine contre la Nouvelle armée populaire (NPA) dans le Negros Central se sont soldées par la mort de deux maoïstes dont un médecin. Elbert « Carding » Nicolas Quillano, chef de peloton, et Jessa « Clea » Luiso Quillano, médecin, qui appartenaient au Front n°2 (Negros central) de la NPA ont été tués par les militaires du 94e bataillon d’infanterie à Barangay Buenavista, vendredi après-midi. Les militaires ont récupéré sur les deux hommes un pistolet, une tablette, une radio portative, deux téléphones portables, des médicaments et des documents.

Guérilleros maoïstes aux Philippines

Guérilleros maoïstes aux Philippines

D’importants affrontements ont eu lieu lors d’une manifestation devant le domicile du président du Sri Lanka Gotabaya Rajapaksa ce jeudi soir à Colombo, la capitale, faisant au moins un blessé grave. Le couvre-feu, d’une durée illimitée, a été proclamé dans la capitale alors que les manifestants réclamaient la démission du président, accusé d’être incapable de gérer la sévère crise économique qui frappe le pays. Les manifestants, qui ont mis le feu à un autobus de l’armée et un véhicule de la police dans le quartier résidentiel du président, ont utilisé des briques pour attaquer les forces de l’ordre. Manquant de devises étrangères, l’île de 22 millions d’habitants n’est pas en mesure d’importer des produits vitaux, ce qui entraîne des pénuries graves, des médicaments au ciment. La manifestation a été organisée par des militants non identifiés, lançant des appels via les réseaux sociaux. Sa retransmission en direct par une télévision privée a été brutalement interrompue, sous la pression du gouvernement.

 

Les deux accrochages armés successifs ont abouti à la mort d’Ezequiel Cortez Daguman alias Rey, membre du comité central du Parti communiste des Philippines. Ont également été tués Ruel Baylon alias James et Quirino Remegio alias Jelly/Manoy, deux autres cadres de l’insurrection maoïste. Ezequiel Cortez Daguman était recherché pour trois régions judiciaires pour des actions de la guérilla. Les militaires ont en outre récupéré des armes (photos) et des documents. Ce sont des militaires de la 1001e brigade d’infanterie qui ont effectué cette opération à Barangay Tupaz, (Davao De Oro), dimanche matin 27 mars.

Des affrontements ont éclaté entre la police et des travailleurs affiliés au syndicat des employés du Baloutchistan qui manifestaient près de la maison du premier ministre, à Quetta. Un important contingent de policiers en tenue anti-émeute avait bouclé une route en érigeant des barricades. Ils ont tiré des grenades lacrymogènes sur les manifestants, qui ont tenté d’encercler la maison du premier ministre.

Trois membres présumés de la Nouvelle Armée du Peuple (NPA) sont morts lors d’un affrontement avec les forces gouvernementales à Claveria, Misamis Oriental, vendredi. Les soldats étaient en opération de contre-guérilla lorsqu’ils ont accroché environ sept membres présumés de la NPA à Sitio Solana, Barangay Plaridel. Les militaires ont tués trois maoïstes, capturé un quatrième, et récupéré des armes, des munitions et des documents.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Au moins deux manifestants ont été tués aujourd’hui dans la partie de la Papouasie annexée par l’Indonésie, lorsqu’une manifestation contre une réforme administrative a tourné à l’affrontement. Les manifestants dénoncent que cette réforme exclut les Papous dans les projets de création de nouvelles provinces dans la région et craignent qu’elle soit utilisée pour renforcer le contrôle du gouvernement sur la région. Des protestations ont éclaté dans toute la Papouasie et même dans la capitale du pays, Jakarta. C’est à un de ces rassemblements, situé dans le district éloigné de Yahukimo, qui a tourné à l’affrontement. Deux manifestants ont été tués par les forces de l’ordre, et plusieurs autres ont été blessés.

La Papouasie a été le théâtre d’une insurrection rebelle vieille de plusieurs décennies visant à obtenir l’indépendance de l’Indonésie, qui a pris le contrôle de l’ancienne colonie néerlandaise dans les années 1960. En 2019, au moins 20 personnes sont mortes dans la province de Papouasie occidentale lors d’un affrontement entre les forces de sécurité et les manifestants, après des jours de troubles violents pour protester contre le racisme envers les étudiants papous dans la deuxième ville du pays, Surabaya.