Entre vingt et trente guérilleros maoïstes, se faisant passer pour des policiers et des agents de l’Agence philippine de lutte contre la drogue (PDEA), produisant de faux mandats, ont perquisitionnés le siège de la Davao Security and Investigation Agency (DASIA) à Orange Valley et arrêtés le directeur de l’agence. Ils ont saisis un grand nombre d’armes à fau et sont partis dans les trois fourgons blindés appartenant à la DASIA, avec six prisonniers: le directeur, son épouse, sa fille et deux gardes de sécurité. Les fourgons ont été retrouvés vides, un grande opération de ratissage a été lancée à la recherche des guérilleros et de leurs prisonniers.
D’autre part, Benigno Conggas Cagwayan, 48 ans, alias Dukang, Mel et Garcia, qui commandait une unité de la NPA dans la province de Kalinga, recherchés suivant six mandats d’arrêt et dont la tête avait mise à prix à 500.000 peses, s’est rendu dimanche, a annoncé lundi à la police provinciale de Kalinga.

Quelques 20.000 ouvriers s’étaient rassemblés dans la banlieue de Dacca ce lundi matin pour réclamer des hausses salariales. Un minimum salarial mensuel a été fixé à 38 dollars en novembre dernier, alors que les syndicats réclamaient qu’il soit fixé à 100 dollars. Ce matin, les ouvriers ont bloqué une autoroute dans une zone industrielle où sont rassemblées des centaines d’usines de confection pour des groupes occidentaux. La police a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour libérer le passage. Une cinquantaine de personnes ont été blessées dans la violente intervention policière.

Depuis l’installation de centaines de milliers de caméras à Pékin à l’occasion des Jeux Olympiques et de milliers de caméras dans la province de Xinjiang, suite aux émeutes de 2009, pour dissuader les manifestations, la vidéosurveillance n’a cessé de se développer en Chine. De 2009 à 2011, la Chine a dépensé 16 milliards de dollars sur son système de surveillance national, surnommé Skynet, selon le ministère chinois de la Sécurité publique. En 2010, le groupe américain Cisco s’est vu commander la mise en place d’un des plus importants systèmes de vidéosurveillance du monde: la ville de Chongqing dotant d’un réseau composé de 500.000 caméras dans le cadre de ce projet baptisé « Peaceful Chongqing » (Cisco fournit des solutions réseaux et HP des serveurs et équipements de stockage).

La province de Guangdong compte aujourd’hui plus de 1 million de caméras de surveillance et la ville de Pékin 800.000. Au total, la Chine compterait 30 millions de caméras situées dans tous les lieux imaginables: dans les ruelles comme sur des autoroutes, dans les taxis, salles de spectacles, dans les écoles (officiellement pour dissuader les tricheries) et devant les lieux de culte.

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Ce samedi matin, la NPA a attaqué une société minière dans le centre des Philippines. Leur objectif était les installations de la Philex Mining Corp dans un village de la province centrale de Negros Occidental. Les guérilleros ont brûlés des baraquements, des équipements et des engins. Une unité de l’armée gouvernementale s’est lancée à la poursuite de la colonne de la guérilla, mais elle a été étrillées par celle-ci: cinq soldats ont été tués et deux autres blessés. Les guérilleros ont récupérés les armes des soldats tués.

Les autorités de la province méridionale de Guangdong ont emprisonnés quatre personnes à la suite de violents affrontements ce week-end, lors d’une manifestation paysanne qui a tourné à l’émeute. La manifestation a pour origine la rébellion des villageois de Wukan qui ont été spoliés de leurs terres en décembre 2011 par les autorités. La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule pendant les affrontements de samedi.

La réquisition des terres rurales pour des opérations immobilières lucratives au profit des entrepreneurs et potentats locaux sont à l’origine de milliers d' »incidents de masse » (selon la terminologie officielle) en Chine chaque année. Dans le cas de Wukan est un des rares où une enquête par le gouvernement provincial du Guangdong a conclu que la plupart des demandes et des plaintes des villageois étaient justifiées. Un partie des terres a été rendues, mais dégradées.

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Alors que le propriétaire de l’immeuble qui s’est effondré la semaine dernière faisant près de 400 morts a été interpellé et placé en détention, des centaines d’ouvriers sont à nouveau descendus dans les rues ce mardi. Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs zones industrielles de la banlieue de Dacca. Les ouvriers ont crié leur colère, dénonçant notamment les conditions de travail dans l’industrie textile avant d’endommager une série de véhicules. La police anti-émeute est rapidement intervenue pour les disperser violemment. Elle a fait usage de matraques et de bâtons pour disloquer les différents cortèges.

Violence policière à Dacca

Violence policière à Dacca

La semaine dernière, de violentes émeutes s’étaient déroulées aux environs de la mine de Monywa (cf notre article du 25 avril). Dimanche, les autorités locales ont émis des mandats pour l’arrestation de huit personnes qui sont accusées d’avoir incité à l’instabilité dans les villages. Il s’agit de membres du Yangon Public Service Network, du Yangon University Student’s Union et du Group Taking Care of Political Prisoners. Ceux-ci ont poussé des centaines de fermiers locaux à re-cultiver les terres dont ils ont été expropriés pour permettre l’extension de l’exploitation minière. La police était rapidement intervenue. Quinze policiers et trois manifestants avaient été blessés. Trois personnes avaient été arrêtées juste après les affrontements, les huit autres manifestants accusés sont actuellement activement recherchés.