Suite à une décision gouvernementale confirmée par la justice, l’expulsion et la démolition d’un bidonville de la banlieue sud de Manille, ville de plus de 11 millions d’habitants parmi lesquels près d’un cinquième vit dans des bidonvilles, devait débuter ce lundi. Dès 6 heures, des milliers d’habitants du quartier s’étaient rassemblés pour empêcher l’opération, bloquant notamment une des routes les plus fréquentées de la capitale en formant une énorme barricade humaine. Jusqu’à 10 heures, manifestants et forces de l’ordre se sont fait face, avant l’arrivée des policiers anti-émeutes lourdement armés (matraques, boucliers,…). Ceux-ci ont fait usage de gaz lacrymogènes pour forcer le passage, entraînant la réaction des manifestants qui ont répliqué en leur lançant divers projectiles et en tentant de mettre le feu aux véhicules de police et de pompiers. C’est alors que les policiers ont ouvert le feu, tirant à balles réelles sur la foule. Trois personnes ont été touchées. L’une d’entre elle est décédée alors que les deux autres se trouvent dans un état grave. Une quarantaine d’autres personnes ont été blessés durant les affrontements qui ont précédé. Les autorités ont annoncé que cinq policiers avaient également été blessés et qu’elles avaient procédé à une trentaine d’arrestations. Néanmoins, aucun expulsion n’a pu avoir lieu lundi.

Dans la nuit du 20 avril, 4 anarchistes ont été arrétés alors qu’il ‘commetaient des actes de vandalisme solidaire’ (selon leurs propres mots) avec les prisonniers Eat, Billy, Tukijo et Hidayat. Les 4 ont été interrogés durant 17h sur leurs relations avec les prisonniers, sur les moyens de communication utilisés pour parler avec les prisonniers. La police a exigé les identifiants Facebook des arrétés comme ‘moyen de communiquer par la suite’. La police a saisit plusieurs posters contre les mines, pour la solidarité avec les prisonniers, etc… Ils sont donc finalement accusés de trouble à l’ordre public, de vandalisme et d’être responsable d’un blog anarchiste indonésien (maintenant hors-ligne). Les 4 ont rapportés être suivis de très près depuis leurs arrestations, ils sont en attente d’un prochain interrogatoire, le 26 avril.

Des villageois en colère de la localité de Renhe contre les activités d’une société minière dans le sud-ouest de la Chine ont attaqué mercredi les forces de l’ordre à coups de machettes et de bâtons, faisant un mort et 15 blessés parmi les policiers. Les violences ont éclaté quand les autorités ont envoyé les forces de l’ordre pour disperser une manifestation de paysans mécontents qui s’étaient rassemblés devant un bâtiment gouvernemental.

A l’origine de la grogne se trouvent les activités d’une mine de charbon. Les manifestants dont les terres étaient mises en péril par l’activité minière, avaient décidé de camper devant le bâtiment gouvernemental de Renhe pour exiger compensation. L’avancée des zones industrielles et la pollution qui en résulte, ainsi que les expropriations de terres, sont souvent source de colère et de révolte en Chine, où les paysans se plaignent d’être mal ou pas indemnisés quand ils en sont victimes.

Cinq personnes soupçonnées d’être membres de la NPA ont été arrêtées dans les villages de Pubao (San Carlos City) et de Refugio (Calatrava town), dans le Negros Occidental. L’une d’elle a été formellement identifiée comme Hernando Llorente, alias Adoy, le commandant du Front Nord-Negros de la NPA. L’arrestation a été réalisée par une force conjointe de policiers et de militaires du 62e bataillon d’infanterie.

Deux combattant de la NPA ont été tués et un policier a été blessé de trois balles dans une fusillade dans la localité de Poblacion, (Cabanglasan, Bukidnon). Les deux guérilleros faisaient partie d’un commando d’exécution de trois personnes qui avaient abattu un responsable d’une milice peu de temps avant.

Samedi dans le village d’East Poblacion, (Cabanglasan), un commando maoïste a ouvert le feu sur un leader tribal anti-communiste et sur son esorte. Le leader a été tué et un des trois policiers qui l’escortaient a été blessé. Les policiers; renforcés par des militaires, ont bouclé le secteur et ont pu accrocher le commando. Deux guérileros maoïstes ont été tués.