Selon le gouvernement d’Ankara, quelques 2000 guérilleros du PKK seraient retranchés dans des camps situés dans la région irakienne autonome du Kurdistan. Ces militants traversent régulièrement la frontière pour mener des offensives contre l’armée turque dans le sud-est de la Turquie. Durant sa visite ce lundi en Turquie, le président de cette région d’Irak s’est engagé auprès des autorités à déployer tous les efforts possibles pour empêcher les attaques du PKK depuis son territoire. Le même jour, l’armée turque a lancé une vaste offensive contre les positions des guérilleros turcs en Irak. Six avions de combat ont bombardé les camps situés dans la zone de Zap-Khakurk. Ce raid est le deuxième en moins de 20 jours, le dernier remontant au 20 mai.

Les forces de sécurité turques ont tué trois guérilleros du PKK dans deux combats distincts au Kurdistan. Deux des guérilleros ont été tués près d’Uludere dans la province de Sirnak de la Turquie dans la nuit de samedi. Un troisième guérillero a été tué dans Beytussebap dans la même province dimanche. L’opération militaire a été effectuée après l’explosion d’un IED au bord d’une route imputée des guérilleros du PKK.

Dans une opération contre l’organisation urbaine du PKK, sept personnes ont été interpellées ce vendredi dans la province de Van. Une opération similaire s’est tenue dans trois quartiers de Van contre l’organisation KCK (Kurdish Communities Union).

Arrestation d'un militant du PKK

Arrestation d’un militant du PKK

Jeudi, des militants du PKK ont tiré sur un véhicule de police dans la province de Hakkari, blessant deux officiers. Et tôt ce vendredi, des guérilleros ont fait feu sur une patrouille envoyée sur place pour enquêter, blessant deux autres policiers. Un fonctionnaire du gouvernement de la province a affirmé que l’entrée sur le territoire avait été bloqué et qu’une large opération de sécurité avait été enclenchée. D’autres incidents attribués au PKK ont également eu lieu jeudi soir dans les provinces voisines.

Une fusillade a éclaté tard ce mardi soir lorsqu’une patrouille de l’armée s’est retrouvée face à des militants du PKK à proximité de la ville de Cukurca, dans le sud-est de la Turquie, à la frontière irakienne. C’est le quatrième affrontement en trois jours entre les guérilleros et les forces gouvernementales. Deux guérilleros et un soldats ont été tués. Trois autres militaires ont également été blessés durant le combat.

Depuis la fin du mois d’avril, les affrontements entre les guérilleros du PKK et les forces armées gouvernementales se multiplient. Samedi, le leader kurde du parti emprisonné à vie depuis 1999 Abdullah Ocalan a annoncé qu’il renonçait à ses efforts pour discuter avec le gouvernement, faute d’avoir pu trouver un interlocuteur. ‘Je n’y parviens pas de là où je suis. La responsabilité incombe maintenant aux commandants du PKK et au BDP (Parti pour la Paix et la Démocratie – principal parti pro-kurde). A eux de décider ce qu’il faut faire’. Enfin, il a ajouté que cette déclaration n’était pas un appel à la guerre ni à une intensification de la lutte armée. Le gouvernement turque persiste à refuser de négocier avec le PKK et n’a pas tenu l’engagement pris l’an dernier d’octroyer plus de droits à la minorité kurde du pays (15 millions de personnes).

Des guérilleros du PKK ont tiré des roquettes sur une base navale dans la ville turque du sud d’Iskenderun tôt lundi matin, tuant six soldats turcs et blessant sept d’autres. Trois des soldats blessés étaient dans une condition critique et ont été pris à un hôpital militaire à Ankara. Les autorités ont déployé des forces policières et militaires supplémentaires dans le secteur et des opérations de ratissage sont en cours.

Depuis le mois de décembre et suite au regain d’activité du PKK après l’interdiction d’un parti pro-kurde par le gouvernement turc, les autorités ont intensifié leurs offensives contre ses militants, déployant d’énormes moyens humains et matériels. Aujourd’hui, de nouveaux affrontements ont eu lieu dans une région montagneuse de la province de Sirnak proche de la frontière irakienne, alors que les forces de sécurité s’approchaient d’un groupe de guérilleros. Deux soldats et un membre des ‘Gardiens du village’, une milice locale qui se bat contre le PKK aux côtés de l’armée turque ont été tués. Deux soldats ont également été blessés.

Au cours d’un autre conflit dans une zone rurale de la province de Siirt, deux soldats sont morts dans l’attaque d’une patrouille militaire par les guérilleros.

Dans la nuit de mardi à mercredi, cinq membres du PKK ont été assassinés au cours d’une offensive menée par l’armée turque. Un peu plus tard, de nouveaux affrontements ont eu lieu dans la province de Sirnak, dans le sud-est de la Turquie, quand les soldats s’en sont pris à un groupe de guérilleros qui traversaient la frontière depuis les montagnes irakiennes. Selon les forces de sécurité, un soldat a été tué et trois autres blessés au cours de cette nouvelle opération.

L’armée turque a déclenché une offensive dans la région montagneuse due Tunceli dans la nuit de mardi à mercredi. Plusieurs hélicoptères avaient été déployés. Vers 4 heures du matin, des affrontements entre les forces de sécurité et des militants du PKK ont eu lieu. Cinq guérilleros ont été assassinés durant l’opération. Selon une source militaire, tous les cinq faisaient partie du groupe qui avait pris d’assaut un poste de commandement militaire près de la ville de Nazimiye le 30 avril dernier, tuant cinq soldats turcs.

La Cour européenne des droits de l’Homme a condamné la Turquie à verser plus de 250.000 euros pour atteinte au droit à la vie et traitements inhumains lors de la répression d’une mutinerie le 27 septembre 1996 à la prison de Diyarbakir (Kurdistan). Huit détenus avaient été battus à mort (les blessures, notamment crâniennes et costales, avaient été infligées par des matraques) lors de l’intervention de 200 policiers des forces d’intervention rapide. 33 autres détenus avaient été blessés. La Cedh rendait son arrêt suite aux plaintes de 46 anciens détenus ou proches des victimes décédées.