Un millier de personnes a attaqué hier après-midi les forces de l’ordre sur les voies à une vingtaine de kilomètres de Dannenberg (nord de l’Allemagne), la gare terminus pour le convoi des quatorze wagons de déchets nucléaires en provenance de France. Les militants ont tenté à plusieurs reprises de retirer le ballast de la voie ferrée, attaquant une première fois dans la matinée les policiers à coups de fusées éclairantes. Un blindé de la police a pris feu dans cet assaut, mais est resté en état de marche, d’après un porte-parole des policiers. Ceux-ci ont repoussé l’assaut avec des canons à eau, des matraques et du gaz lacrymogène. Il y a eu des blessés du côté des manifestants comme parmi les policiers, ainsi que des arrestations. Une manifestante a été blessée près de Harlingen par un cheval de la police montée. Elle a été évacuée par hélicoptère.

Dissimulés dans les bois, circulant à travers les champs, les groupes de manifestants ont joué, depuis l’entrée du train en Allemagne à Kehl, samedi, au chat et à la souris avec les policiers casqués de noir, qui dressaient des barrages sur les routes. Objectif : retarder le passage du train transportant 123 tonnes de déchets retraités en France, vers la mine de Gorleben, en Basse-Saxe. Les organisations antinucléaires ont mobilisé des dizaines de milliers de personnes. En face, le gouvernement a fait appel à plus de 16 000 policiers, dont plusieurs unités à cheval. Samedi, une vaste manifestation a réuni à Dannenberg jusqu’à 50 000 personnes.

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