Le Comité Européen pour la Prévention de la Torture était présent en Belgique en septembre et en octobre dernier. Il vient de communiquer au gouvernement belge son cinquième rapport. Le CPT pointe du doigts sept éléments qui établissent que la Belgique ne tient pas compte de ses engagements pris contre la torture lors de la signature de la Convention Européenne. Il s’agit notamment de la surpopulation carcérale. Il dénonce également les morts suspectes, les maltraitances, les mauvais soins de santé, l’utilisation du Taser dans certains établissements et les transferts forcés. Ces derniers se font actuellement vers les Pays-Bas, où le détenu se trouve dès lors placé sous la loi hollandaise. Le CPT a donné six mois au gouvernement belge pour répondre à ce rapport. Il pourra le faire, ou pas, sachant que ce rapport n’est pas contraignant et que la Belgique n’est donc absolument pas obligée de tenir compte de ses remarques.