La compagnie nationale grecque d’électricité a annoncé vendredi qu’elle avait porté plainte contre les grèves roulantes de 48 heures contre la privatisation de DEH dans le cadre du nouveau plan d’austérité du gouvernement. La grève provoque des coupures de courant dans tout le pays. DEH estime que le mouvement est illégal et a demandé au tribunal d’Athènes d’ordonner le retour au travail des grévistes.

Le gouvernement grec a élaboré un nouveau plan de rigueur draconien qui prévoit des économies budgétaires de 28 milliards d’euros, de nouveaux impôts et un programme de privatisations de 50 milliards d’euros. C’est l’exigence de l’Union européenne et le FMI pour poursuivre les versements du prêt de 110 milliards d’euros accordé en mai 2010 et débloquer un deuxième plan de « sauvetage ». Le nouveau plan abaisse le seuil des revenus imposables de 12.000 euros à 8.000 euros, ce qui signifie que la plupart des Grecs gagnant le minimum légal (739 euros par mois) payeront des impôts. Le plus gros syndicat grec, le GSEE, a appelé à une grève de 48 heures mardi et mercredi pour protester contre ces nouvelles mesures.