Plus de 180 prisonniers actuellement détenus à la Nagpur Central Prison, dans l’état du Maharashtra, ont entamé hier une grève de la faim illimitée. Tous sont actuellement en cours de procès et au moins 177 d’entre eux, parmi lesquels 7 femmes, sont poursuivis en vertu des lois antiterroristes Unlwaful Activities Prevention Act et Maharashtra Control of Organized Crime Act. Ils dénoncent le refus des autorités pénitentiaires de les libérer sous caution dans l’attente de leur jugement alors que cette disposition figure dans la loi. Malgré les injonctions répétées de la Cour Suprême qui déclarent qu’une libération sous caution doit se faire au plus tôt et que la gravité de l’accusation ne doit pas être la raison d’un refus de libération, dans les faits, c’est l’inverse qui est mis en pratique. Les prisonniers dénoncent le fait d’être privés de certains de leurs droits fondamentaux, notamment ceux de pouvoir être présents lors des audiences de leur procès, de pouvoir bénéficier d’une libération sous caution ou encore de pouvoir bénéficier d’un procès équitable et dans un délai raisonnable.