De violents affrontements ont été éclatés lundi en marge des manifestations organisées à travers la Turquie contre les opérations militaires qui ont fait 12 morts dans les rangs du PKK entre les 12 et 14 mai. Des milliers de kurdes ont défié l’armée turque en franchissant la frontière irakienne pour ramener les corps de combattants du PKK, tués par l’armée turque malgré les cessez-le-feu unilatéral déclaré par cette organisation. Ils ont trouvé les corps de quatre combattants, défiant les soldats turcs qui ont ouvert le feu sur eux.

A Cizre, localité de Sirnak, environ 50.000 personnes ont assisté aux funérailles d’une guérillera. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de canon à eau pour disperser des manifestants qui ont riposté avec des cocktails molotov. A Diyarbakir, la capitale kurde, plus de 20 personnes ont été arrêtés lors des manifestations violentes contre le gouvernement turc, criant vengeance. A Yuksekova, dans la province de Hakkari, 30.000 personnes ont manifesté contre les opérations militaires et policières. A Istanbul, plusieurs milliers de personnes se sont réunis à Taksim où ils ont organisé un sit-in. Les manifestants en colère ont lancé des cocktails molotov sur les forces de l’ordre qui ont intervenu violemment dans le quartier de Tarlabasi. Environ 30 personnes ont été arrêtées à Istanbul.

D’autres manifestations ont eu lieu dans des villes comme Siirt, Hakkari, Mersin, Urfa et Agri. Les commerçants ont fermé leurs boutiques, les écoliers et les étudiants ont boycotté les cours à travers le Kurdistan de Turquie. Le principal parti kurde BDP qui a décrété trois jours de deuil. Plus de 160 personnes ont été arrêtées au cours de 24 dernières heures dans dix villes, dont 54 à Hakkari, 30 à Istanbul, 20 à Diyarbakir, 20 à Siirt et 11 à Cizre.

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