Le commissaire aux Droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Thomas Hammarberg, a terminé vendredi 20, une tournée d’une semaine dans les prisons, centres de rétention pour immigrés clandestins et centres fermés pour mineurs belges, mais encore dans les institutions de protection des droits de l’enfant. Objectif? Y évaluer le respect des droits de l’homme et confronter la Belgique à d’autres pays membres. Il a, à son tour, confirmé le peu réjouissant tableau belge. La surpopulation, évidemment, arrive parmi ses premières préoccupations, les prisons belges accueillant plus de 10.000 détenus pour 7.000 places. Mais Thomas Hammarberg s’est également inquiété de la santé des détenus. La prison de Forest l’aura peut-être encore plus préoccupé. Prison où les détenus se trouvent à trois dans une cellule individuelle et les rats et cafards ne sont pas rares. Bref, des conditions de détention ‘inacceptables‘, a estimé le commissaire. Thomas Hammarberg s’en était d’ailleurs entretenu avec celui qui était encore ministre de la Justice, Jo Vandeurzen. Un dialogue ‘très positif‘ et ‘la pleine conscience du ministre‘ de la gravité de la situation. Avant d’annoncer sa démission, il lui parlait d’ailleurs du programme de construction de nouvelles prisons.