Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Hier, une bombe a explosé au passage d’un fourgon de police au centre-ville de Hakkari, dans le sud-est de la Turquie. L’explosion a fait une douzaine de blessés et n’a pas été revendiquée. Néanmoins, les autorités ont d’ores et déjà affirmé que la province d’Hakkari étant proche de la frontière irakienne et que sa population étant à majorité kurde, elle devait être l’oeuvre du PKK.

Nune Narashimha Reddy, alias Ganganna, un important dirigeant maoïste et membre du comité de parti de l’Andhra Pradesh a été arrêté mardi soir par une équipe de la police à Old Guntur. Ganganna était recherché dans le cadre d’une dizaine d’affaires dans les districts de Guntur et de Prakasam.

Dans le district de Kandhamal, sept personnes ont été arrêtées par les forces de sécurité pour leurs liens présumés avec les maoïstes. Trois d’entre elles l’ont été dans le cadre de l’enquête concernant l’explosion d’un IED le 5 janvier dernier qui avait tué trois policiers et en avait blessé trois autres. Les quatre autres sont accusés d’être impliqués dans d’autres affaires de violences maoïstes. Mardi soir, un nouveau suspect a été arrêté. Ruman Bahiarsingh est accusé par les autorités d’être impliqué dans un double meurtre imputé aux guérilleros. Dans le cadre de cette même affaire, la police a arrêté un jeune étudiant de l’université de Tumudibandh. Les autorités affirment qu’il aurait fui au Kerala juste après le meurtre. La CRPF, le CoBRA, le SOG et la police du district mènent actuellement de multiples opérations conjointes dans diverses régions du Kandhamal.

En marge du G20 en avril 2009, la police londonienne avait fait usage de la tactique du ‘kessel’ pour contenir les manifestants. Cette tactique consiste à maintenir la foule à l’intérieur d’un cordon policier en l’empêchant d’en sortir, en général durant de longues heures. Deux militants avaient porté plainte contre les autorités et la Haute Cour s’était prononcé en leur faveur, estimant que les forces de l’ordre avaient fait preuve d’une ‘force disproportionnée’ contre des manifestants non-violents, et qu’il n’y avait aucune preuve d l’imminence d’une atteinte à l’ordre public qui aurait pu justifier la mise en place du ‘kessel’. Suite à ce jugement, la police londonienne avait fait appel, arguant que les tactiques utilisées s’étaient révélées nécessaires pour contenir un groupe de manifestants violents et l’empêcher de ‘récupérer’ toute la foule pacifique. La Cour d’Appel s’est, ce jeudi, prononcée en faveur de la police de Londres. Celle-ci a statué que ‘la décision de contenir la foule était justifiée en raison des craintes que celle-si soit rejointe par d’autres manifestants qui étaient violents et agités’. Elle a par ailleurs jugé que la Haute Cour avait ‘appliqué un mauvais test pour évaluer s’il y avait un risque imminent de trouble de l’ordre public’.

Entre 3.000 et 4.000 ouvriers de l’usine sino-japonaise Sanyo Electric, qui fabrique des pièces pour haut-parleurs, à Shenzhen, le plus grand centre industriel du sud de la Chine, ont manifesté en raison des conséquences de la fusion des activités de Sanyo avec Panasonic Corp. Des incidents ont eu lieu avec la police chinoise lors des manifestations, quatre ouvriers ont été arrêtés.

Malgré l’absence de syndicats indépendants, plusieurs milliers d’ouvriers travaillant pour des sociétés étrangères ont ainsi fait grève à travers toute la Chine ces derniers mois, et plus particulièrement dans la région manufacturière du Guangdong -qui englobe Shenzhen-, réputée pour ses exportations à bas coût, et qui ont fait d’elle «l’atelier du monde». Le gouvernement local a promis une augmentation de 14% du salaire minimal à 1500 yuans (185 euros) à compter du mois de février.

Environ 3.500 ouvriers de la société Hevecam exigent une indemnité de privatisation et un changement de statut. L’Etat camerounais avait en effet cédé ces 18.000 hectares de plantations d’hévéa à une société basée à Singapour, qui réalise d’importants profit. Malgré les réunions de crise, les ouvriers sont restés campés sur leurs positions. La semaine passée, au 6ème jour de la grève, un renfort de policiers a quitté Ebolowa en direction de Niéte déjà assiégé depuis vendredi dernier par les militaires et les gendarmes venus de Kribi. 78 ouvriers considérés comme les « meneurs » ont été arrêtés et convoyés à Kribi. Certains ont été gardés par les policiers et gendarmes à la salle des fêtes de la Communauté urbaine et d’autres, au commissariat de sécurité publique. Il ont depuis été libérés. La mobilisation se poursuit et pourrait toucher l’usine de traitement du latex qui tourne au ralenti depuis le début de la lutte.

Cameroun: 78 grévistes arrêtés

Deux avions de reconnaissance militaires américains survolent les régions de la Vallée des rivières Apurímac et Ene (VRAE), dans le sud-est du pays et du Hauteur Huallaga, dans la forêt centrale. Ces deux régions sont celles où sont implantées les guérillas maoïstes du PCP-SL, la première est en outre la première région productrice de coca du pays. « Les aéronefs aident à combattre efficacement le trafic de stupéfiants et le terrorisme », a indiqué le ministre de la défense péruvien hier, dans une conférence de presse, sans donner d’autres détails sur les opérations et les caractéristiques de ces appareils.

Des chercheurs japonais de l’Advanced Institute of Industrial Technology ont mis au point une technologie de reconnaissance d’empreinte biométrique fessière: 98% des cobayes auraient été reconnus. Le système avec pas moins de 360 capteurs, l’empreinte du postérieur de leurs utilisateurs en fonction de la pression exercée & des contours de leurs fessiers. Les recherches ont commencé l’an passé, et les premières applications commerciales sont prévue d’ici deux ou trois ans, dans le secteur des anti-démarreurs de voiture.. Leur technologie aurait d’autant plus d’avenir qu’elle ferait a priori bien moins peur à l’utilisateur lambda que la reconnaissance par empreinte digitale ou par l’iris.

Et ce d’autant plus que, en fonction de la lumière, ou de l’état de saleté des capteurs biométriques, l’identification par le doigt ou bien par l’oeil peut s’avérer problématique, sinon faillible. A contrario, ils soulignent que l’on est de toute façon obligé de s’asseoir, pour conduire… Les chercheurs espèrent par ailleurs pouvoir déployer leur système sur des sièges de bureau, afin de pouvoir sécuriser l’accès à des ordinateurs, qui ne pourraient donc être utilisés que par des utilisateurs dûment identifiés par leurs postérieurs. Enfin, et selon ZDNet, ils travailleraient également à un système de reconnaissance biométrique des pieds… destiné à autoriser (ou non) les gens à pénétrer dans les zones sécurisées.

« Biométrie mon cul »
« Biométrie mon cul »

Suite à un problème technique, nous sommes dans l’obligation d’annuler le ciné-club de ce soir. Nous nous en excusons, et reprogrammerons une séance dans les jours qui viennent. Quelques membres du Secours Rouge seront présents sur place pour accueillir notre public et lui présenter nos excuses.

Le samedi 14 janvier 2012, environ 150 personnes se sont retrouvées à Vincennes pour aller manifester contre les centres de rétention. La veille, six personnes sans-papiers avaient été condamnées en appel à des peines allant de 6 à 30 mois de prison ferme suite à la révolte, qui, le 22 juin 2008, a abouti à la destruction du centre de rétention de Vincennes.

A la fin de la manifestation, les policiers ont procédé à un kessel à la suite duquel trois personnes ont été isolées et placées en garde-à-vue. Les premiers chefs d’inculpation sont « participation à un attroupement armé, violences sur agents et dégradations de biens privés. » Le reste du groupe, 99 personnes, au nouveau commissariat de la rue de l’Évangile (XVIIIe) qui a déjà servi pour des opérations de contrôle d’identité massives (rafles, manifestation…). Ils ont été libérés à l’aube. Deux des trois personnes inculpées ont comparu avant-hier lundi au TGI de Paris cité hier à la 23-1ème chambre. La 3ème personne étant un mineur il passera devant le juge des enfants.

Un juge colombien à condamné par contumace Timoleón Jiménez (alias Timochenko), à la tête des FARC depuis novembre, Luciano Marin Arango (alias Ivan Marquez), Jorge Torres Victoria (alias Pablo Catatumbo) et Noel Mata Mata (Efraim Guzman) à 25 ans de réclusion pour l’assassinat en 2002 de l’archevêque de Cali. En janvier 2005, un autre membre de la guérilla, Alexander de Jesus Zapata avait déjà été condamné à 36 ans de réclusion en tant que co-auteur.

L’archevêque Isaias Duarte a été abattu le 16 mars 2002 alors même qu’il célébrait un mariage collectif, en présence de 105 couples. « En tant qu’évêque de Cali, il manifestait sa désapprobation face aux actes répréhensibles constants de la guérilla dans ce pays », indique le jugement. L’archevêque était effectivement connu pour ses attaques contre la guérilla. Le 30 mai 1999, pendant une messe célébrée à Cali par Mgr Duarte, 168 fidèles avaient été enlevés par l’ELN. Leur libération, souvent contre rançon, dura plusieurs mois.