Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Samedi, l’armée colombienne a lancé une opération non loin de la municipalité de Solano (Caqueta) pour libérer quatre militaires et un policiers détenus par le Front 63 des FARC depuis de nombreuses années. Quatre prisonniers ont été abattus par les guérilleros, le cinquième, un sergent de l’armée a pu s’enfuir, blessé par des éclats de grenades. L’annonce de la mort des prisonniers a suscité de vives critiques de la part de l’Association de défense des familles d’otages, Asfamipaz, tant vis-à-vis des FARC que vis-à-vis du gouvernement qui se refuse à des échanges de prisonniers et privilégie les interventions militaires.

Samedi, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées face à la gare de Lens afin d’exiger les libérations de Georges Ibrahim Abdallah et de Salah Hamouri. Emprisonnés respectivement depuis 27 et 6 ans, tous deux ont été condamnés pour avoir lutté, entre autre, pour la liberté du peuple palestinien. A cette occasion, Georges Abdallah avait transmis une déclaration:

Cher«e»s Camarades, Cher«e»s ami«e»s,

Des années, de très longues années, se sont écoulées déjà derrière ces abominables murs, et votre solidarité, dans la pluralité de votre engagement, ne m’a jamais fait défaut. Elle n’a pas faibli tout au long de cette dure captivité. Elle s’est affirmée à maintes reprises comme arme absolument indispensable face à l’enfermement et contre toute forme de capitulation et de reniement.

Aujourd’hui, à l’aube de cette vingt-huitième année de captivité, votre initiative solidaire m’apporte ainsi qu’à Salah Hamouri et à tant d’autres camarades embastillés dans les geôles sionistes de triste mémoire, beaucoup de chaleur et autant de force et de détermination.

Camarades, comme vous voyez, un peu partout dans le monde, les masses populaires par milliers, par centaines de milliers, descendent dans la rue, occupent les Places « al-Tahrir » et résistent face aux systèmes en place… La crise les pousse inéluctablement vers la révolte et la révolution… Et cela aussi bien dans les centres impérialistes du système que dans ses périphéries…
Des jeunes et des moins jeunes, des hommes des femmes, ils sont partout dans la rue … aussi bien à Rabat, au Caire, à Sanaa et Bahreïn, qu’à Athènes Rome et Lisbonne. La crise est globale et tous les espoirs sont permis…
Camarades, vous n’êtes certainement pas sans savoir que, c’est toujours en assumant la solidarité avec les luttes des masses populaires que l’on apporte la solidarité la plus significative aux prisonnier«e»s révolutionnaires.

Les pays arabes dans la diversité de leurs situations constituent bel et bien « le maillon » le plus faible du système en crise. En dépit de toutes les manœuvres impérialistes, et au-delà de toutes les tentatives des réactionnaires en place, aucune perspective n’est plus viable que dans la mesure où elle s’inscrit dans un processus anticapitaliste… Bien entendu, des soubresauts réactionnaires il y en aura, seulement ce n’est plus qu’une question de temps, de peu de temps… le temps nécessaire aux masses populaires de forger leurs outils et organisations de lutte appropriés…

Camarades, face à toutes les manœuvres et agressions réactionnaires, les diverses initiatives solidaires se conjuguent et s’inscrivent d’emblée dans le mouvement global de la lutte.

Non à toutes les interventions impérialistes dans le monde arabe sous n’importe quelle forme !

À bas l’impérialisme et ses chiens de garde sionistes et leurs complices réactionnaires arabes !

À bas les dictateurs et leurs régimes capitalistes !

Honneur aux martyrs et aux peuples en lutte !

Ensemble, Camarades, nous vaincrons, et ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons.

À vous tous Camarades mes plus chaleureuses salutations révolutionnaires.

Votre camarade Georges Abdallah – Lannemezan 26/11/2011

Ce vendredi a débuté aux Etats-Unis une longue période de soldes à l’occasion des fêtes de fin d’année. Cette année, deux centres commerciaux ont annoncé qu’ils allaient pister tous les clients qui se déplaceront dans leurs complexes grâce à leurs téléphones portables. Le système de pistage, appelé FootPath Technology, fonctionne grâce à une série d’antennes positionnées un peu partout dans le centre commercial. Celles-ci capturent le numéro d’identification attribué à chaque téléphone (semblable à l’adresse IP d’un ordinateur) et suivent ses déplacements à travers les magasins. Les responsables de ce système le défendent en affirmant qu’aucune donnée personnelle n’est collectée, que le système n’a pas les moyens de prendre des photos et que le nom et le numéro de téléphone de la personne ne lui sont pas accessibles. Grâce à cette ‘enquête’, ils entendent récolter des informations quant aux comportements de leurs clients: combien de temps restent-ils dans ce magasin?, Quels sont les lieux les moins fréquentés du centre?, … Néanmoins, tous les clients de ces deux centres commerciaux seront suivis à la trace au cours des deux prochaines semaines. Et à ceux qui ne souhaitent pas ‘participer à l’enquête’, les responsables ont dit: ‘Vous n’avez qu’à éteindre vos portables’.

Les guérilleros du PKK ont mené une action ce matin dans la province de Bitlis, dans l’est de la Turquie. Ces derniers ont fait explosé des IED au passage de véhicules militaires. L’explosion a fait cinq blessés dans le convoi. Les autorités ont immédiatement déclenché une vaste opération de ratissage afin de retrouver les guérilleros.

Opération de ratissage en Turquie

Opération de ratissage en Turquie

Le 9 novembre dernier, Arundhati Roy a été invitée au CUNY Graduate Center de New-York. Elle y a fait une lecture d’extraits de ses derniers essais, parmi lesquels ‘Ma marche avec les camarades’. Suite à cette conférence, elle a eu l’occasion de répondre aux questions du public. La retranscription (et donc la traduction) était un peu décousue, ce qui en rend parfois la lecture moins agréable, mais n’empêche pas la bonne compréhension du propos de l’auteur.

Questions/réponses avec Arundhati Roy – format pdf

Ce lundi, le tribunal de Van (sud-est), a condamné deux personnes pour ‘avoir fourni des armes à une organisation terroriste’ après qu’ils aient été interpellés et leurs domiciles perquisitionnés. La décision de la cour, qui est sans précédent, a condamné les deux hommes à douze ans et six mois de prison ferme. En 2010, dans le cadre d’une enquête visant la KCK (Kurdistan Communities Union – considérée par les autorités comme la branche urbaine du PKK), les autorités avaient, notamment, placé de nombreux téléphones sur écoute. Sur base de certaines conversations, la police avait interpellés Kadir C. et Hakan Z. et saisi, lors de la perquisition, quatre cocktails Molotovs, seize feux d’artifice et des bouteilles contenant du matériel incendiaire. Dans son arrêt, le tribunal déclare: ‘Le code pénal ne spécifie pas quelles doivent être les quantité ni la qualité du matériel pour qu’il soit considéré comme une arme’.

Une opération des forces combinées de la police et de l’armée péruviennes a permis de capturer Yonatán Fernández Guerra, le « camarade Felipe », présenté comme un commandant militaire du Comité Régional Huallaga du PCP-SL. L’opération s’est déroulée dans le hameau Pavayacu, district de Juan Crespo Castillo, quand cela a visité ses enfants qu’il(elle) a abandonnés pour s’occuper des actions terroristes.

Pérou: Arrestation d’un commandant maoïste

Une trentaine de soldats des forces spéciales philippines ont prit d’assaut un camp de la guérilla maoïste près du village de Caninag (province du Davao Oriental). Les guérilleros ont résisté un heure avant de pouvoir s’échapper, laissant un corps d’un d’entre eux et deux fusils automatiques sur le terrain. Le porte-parole de l’armée affirme que d’autres guérilleros auraient été blessés, à en juger sur les traces de sang trouvées sur le terrain.

La version officielle de la mort au combat du dirigeant maoïste Molajula Koteswar Rao, alias Kishenji a été remise en question. Le corps de Kishenji porterait des marques de torture qui indiqueraient qu’il aurait été capturé 24 heures avant le combat de Burisole entre l’armée et la guérilla, dans lequel il aurait été abattu selon la version officielle des autorités indiennes. Le corps de Kishenji a été apporté à son village natal de Peddapalli où la police a refusé que sa famille puisse le voir. La famille a pu organiser la cérémonie funéraire, et le corps a été incinéré.

Inde: Kishenji capturé, torturé et exécuté?

Dimanche à l’aube, les forces de l’ordre ont une nouvelle fois attaqué et saccagé le campement occupé par une centaine d' »indignés » à Paris. Le dôme construit par les « indignés » a été détruit. On déplore de nombreux blessés dont un bras cassé.

Pour plus d’info voir ce site