Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le mouvement ‘Occupy Wall Street’ de New York est en train de faire des émules, et la réaction des autorités les suit. Lundi, plus de mille personnes s’étaient rassemblées dans le centre de Boston. Lorsque celles-ci ont ont commencé à se déplacer et à dépasser la zone que les autorités leur avait réservée, la police est intervenue en masse. De nombreux manifestants ont refusé de répondre à ses injonctions. Finalement, quelques 129 personnes ont été arrêtées. Une par une, elles ont été plaquées au sol, colsonnées et emmenées. Soixante d’entre elles ont passé la nuit en cellule et ont été libérée sous caution. Elles seront inculpées pour différents délits. Selon le porte-parole de la police, ces personnes se trouvaient dans une zone ayant récemment été rénovée à grands coûts, ce qui justifie la demande d’évacuation.

En début de semaine, le CPI(M) a lancé un appel à la grève générale dans l’Andhra Pradesh afin d’exiger que la police traduise en justice l’un de ses dirigeants, actuellement détenu sans avoir été jugé. Dans ce cadre, un groupe de guérilleros armés accompagnés par des sympathisants ont abattu des arbres le long de nombreuses routes principales du district de Visakhapatnam, bloquant ainsi la circulation pendant plusieurs heures. Par ailleurs, la chute d’arbres a également partiellement détruit un poste de surveillance du département forestier.

Dans le district de Narayanpur (Chhattisgarh), les maoïstes et les forces de sécurité se sont affrontés tôt ce matin. Le face à face a eu lieu à proximité d’un village quand les maoïstes ont ouvert le feu contre une équipe conjointe de la CRPF et de la police de l’état qui patrouillait dans la zone. Un guérillero, pour la capture duquel était promise une récompense de 5000 roupies (75 euros) avait été annoncée, a été tué durant la fusillade. Selon les autorités, il s’agirait de Negi Rawat, un maoïste recherché pour plusieurs crimes et attaques contre la police. Sur place, les forces de sécurité ont saisi des armes et de la littérature maoïste.

En avril dernier, la cour d’appel fédérale de Pennsylvanie avait introduit auprès de la Cour Suprême des Etats-Unis une demande d’annulation de l’arrêt suspendant provisoirement la condamnation à mort de Mumia Abu Jamal dans l’attente d’un nouveau procès. Cet arrêt prononcé par la cour d’appel avait relevé que les instructions données aux jurés lors du procès de Mumia en 1982 étaient anticonstitutionnelles et la cour avait ordonné de nouvelles audiences, tout en suspendant la condamnation à mort. Hier soir, les juges de la Cour Suprême ont refusé d’accéder à la demande d’annulation de l’arrêt faite par le procureur de Philadelphie. Les effets concrets de cette décision restent flous, mais il est évident qu’il s’agit d’une victoire juridique pour l’ancien militant des Blacks Panthers qui se trouve dans le couloir de la mort depuis 28 ans.

Consultez notre dossier consacré à Mumia Abu Jamal

Les troupes gouvernementales ont abattu, dans un combat de six heures, huits guérilleros de la NPA, parmi lesquels un responsable de haut rang et une infirmière, à Tineg (province d’Abra), ce lundi. Le responsable tué a été identifié comme Loverito Bernal, alias « Oxy »; il commandait le Kilusang Larangang Gerilya (KLG) du Comité régional Northeast of the Ilocos-Cordillera. Un soldat a également été tué dans l’affrontement.

Ce mercredi, deux aux guérilleros maoïstes ont été tués dans un combat avec des forces gouvernementales dans Mindoro Occidental. Les militaires ont récupérés les corps et les armes des guérilleros, qui appartenaient à une unité d’une vingtaine de combattants. D’après les autorité, le groupe s’apprêtait à attaquer un détachement de police près de la ville Sablayan.

Un gréviste a été tué hier à la mine du groupe Freeport située en Papouasie indonésienne, une de plus grandes au monde (cf. photo), lors d’affrontements entre la police et des employés en grève depuis près d’un mois. Par ailleurs, la police avait plus tôt indiqué qu’au moins six membres des forces de l’ordre avaient été blessés. Le nombre des ouvriers blessé est inconnu.

Les heurts ont éclaté alors qu’un millier d’employés tentaient de pénétrer dans le complexe minier de Grasberg, détenu par le géant américain Freeport-McMoRan Copper & Gold Inc. (FCX). La police a tiré un coup de sommation tandis que les grévistes lançaient des projectiles en direction des forces de l’ordre. Les employés ont endommagé l’entrée du site et brûlé trois camions. Les mineurs de FCX sont en grève depuis le 15 septembre afin de demander une augmentation salariale. Le salaire minimum à la mine Grasberg est de 1,50 dollar de l’heure (1,1 euro)…

Indonésie/Papouasie: La police tire sur les grévistes

Sept militaires (dont deux sous-officiers) et onze guérilleros sont morts lundi en Colombie lors d’un regain de violence à moins de trois semaines d’élections municipales et régionales. Les FARC ont attaqué à l’IED et à l’arme automatique un convoi de l’armée à Caloto, dans le sud-ouest, tandis que l’armée de l’air a bombardé un camp occupé par environ 80 guérilleros des FARC à proximité de Sardinata, non loin de la frontière vénézuélienne, dans le Nord. La police colombienne a investi le camp après le bombardement, elle affirme y a trouvé les corps de 11 guérilleros tués dans l’attaque aérienne. Les autorités colombiennes ont arrêté lundi trois membres des FARC qui ont été accusés d’avoir lancé une grenade la semaine dernière à Bogota. ,

Ce mercredi 12 octobre, le Secours Rouge vous invite à venir assister à la projection du documentaire ‘Les raisons de la colère’. Celui-ci traite des désordres civils et de leur recrudescence en ce début de 21ème siècle. Des journalistes sont allés à la rencontre de jeunes qui ont pris part à ces révoltes afin d’entendre leur discours et de les laisser partager leurs aspirations et leurs réflexions. Rendez-vous au Dolle Mol, rue des Eperonniers ce 12 octobre à 20h30.

Affiche Cinéclub

Bruxelles: Ciné-club mensuel
Affiche Cinéclub

Suite à l’accord signé le 7 octobre dernier entre la France et la Turquie qui prévoit ‘l’engagement des deux pays dans une coopération opérationnelle de lutte contre le terrorisme’, la police française a perquisitionné ce mardi les locaux de l’association franco-kurde et plusieurs habitations à Bordeaux. Halit Secen, le président de l’association kurde, ainsi qu’au moins trois autres personnes, ont été arrêtées. Selon des témoins, l’une d’entre elle aurait été battue par la police avant d’être emmenée. Depuis le début de l’année, au moins 46 kurdes ont été arrêtés en France pour des motifs politiques.

Depuis le début du mois de septembre, la répression envers les communautés zapatistes ne fait que s’amplifier. Les villages sont actuellement pratiquement assiégés par les paramilitaires et les habitants qui luttent pour préserver leurs terres et proposer un système économique alternatif sont continuellement harcelés. Dernièrement, trois hommes armés se sont présentés chez la personne représentant l’autorité autonome zapatiste pour menacer le village d’invasion et d’expulsion, accusant la communauté de refuser de payer l’impôt. Il a été menacé par ces hommes qui lui ont dit que si la communauté de donnait pas ses terres, ils viendraient tous les massacrer. Quelques jours plus tard, une centaine de paramilitaires ont encerclé la communauté durant plusieurs heures en tirant en l’air. Le lendemain, ils ont coupé les arbres conservés pour le travail collectif communautaire, volé les récoltes de maïs, tué des porcs et brûlé plus de 18 hectares de pâturages collectifs. Depuis le mois de juillet, les zapatistes ont rendu publiques six agressions violentes des paramilitaires à leur encontre.

Par ailleurs, les prisonniers politiques du Chiapas de ’La Voix de l’Amasse’ (organisation créée pour dénoncer le fonctionnement arbitraire de la justice, la torture physique et psychologique dans les prisons et la corruption dans les pénitenciers du Chiapas) poursuivent leur grève de la faim entamée le 1er octobre pour dénoncer leur incarcération et leurs conditions de détention. L’état de santé de plusieurs grévistes a été jugé plus que critique par un médecin qui a pu les voir récemment.