Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un soldat turc a été tué et deux autres ont été blessés lors d’affrontements avec des combattants du PKK hier soir, dans une zone rurale de la province de Bingol, dans le district de Genc.

Par ailleurs, la police a arrêté dimanche 122 personnes qui voulaient participer à une manifestation dans le centre-ville d’Istanbul pour protester contre les opérations militaires contre le PKK. Les manifestants voulaient dénoncer le fait que le dirigeant emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan, n’a pas été autorisé à rencontrer ses avocats pendant près de deux mois. La police a pris des mesures de sécurité strictes dans le centre de la ville pour empêcher les manifestants de se rassembler, tandis que des hélicoptères de la police survolaient les environs.

Selon les autorités, un groupe de guérilleros aurait pris d’assaut un commissariat à Las Mercedes (nord) à l’aube ce dimanche. Une trentaine de membres des forces gouvernementales qui se trouvaient dans le bâtiment ont répliqué à l’attaque, entraînant une longue fusillade au cours de laquelle six officiers de police et deux soldats ont été blessés. Parmi eux, le commandant et le commandant adjoint du poste de police. Le ministre de la défense colombien a annoncé la réunion d’un groupe d’expert ce lundi pour concevoir une nouvelle stratégie contre la guérilla menée par les FARC.

Après les violents affrontements d’hier, des milliers de manifestants s’étaient à nouveau massés dans les rues de Sanaa, mais également dans plusieurs autres villes du pays, pour exiger un changement de régime ainsi que pour dénoncer les violences des autorités. Cette nouvelle manifestation de contestation ne les a pourtant pas empêcher de réitérer leur répression ce matin. A Taïz (sud-ouest), deux manifestants ont été tués et des dizaines d’autres blessés dans des affrontements avec les forces gouvernementales. A Sanaa, le corps d’élite de l’armée s’set massivement déployé en milieu de matinée et des explosions ont été entendues à travers tout le centre-ville. Au total, ce sont vingt personnes qui ont été tuées, soit par des tirs de snipers, par ceux des forces de sécurité ou des partisans armés du régime.

Répression et blessés à Sanaa

Répression et blessés à Sanaa

Astrid, le réseau de communication des services de secours, est à la merci d’écoutes illégales, selon le site internet spécialisé Data News. Un simple scanner, un laptop et un décodeur permettent d’en intercepter les conversations. Le système Astrid est sécurisé, notamment par un logiciel qui permet de changer rapidement de canal, ce qui rend les écoutes illégales difficiles. Les utilisateur d’Astrid n’ont par ailleurs jamais signalé à ce jour de tentative de hacking.

Les communications de routine ne sont pas nécessairement verrouillées, mais les unités de police spéciales procèdent cependant au cryptage de leurs conversations. Selon Data News, il a été décidé récemment de procéder à un cryptage généralisé des messages, mais cela nécessite l’adaptation de tous les appareils qui utilisent le réseau.

Marixol Iparraguire, militante d’ETA, a été arrêtée en France en octobre 2004. La cour européenne de justice exige la remise en liberté d’un présumé innocent non jugé au bout de cinq ans. Marixol a été jugée en décembre 2010, soit six ans après avoir été arrêtée. La France préfère payer des amendes à l’Europe. Marixol a pris vingt ans par la cour d’assises anti-terroriste de Paris sur base d’un dossier exclusivement composés d’aveux extorqués sous la torture par la Guardia Civil à des prisonniers basques. Marixol a fait appel. D’un point de vue juridique, cet appel suspend toute autre procédure, notamment d’extradition. Mais l’Europe de la répression a trouvé une astuce. On n’extrade plus, on « prête temporairement ».

Marixol comparaissait donc mardi 13 septembre 2011 devant le TGI de Bordeaux sous d’un MAE, pour « prêt temporaire ».
Un seul argument de la défense a été entendu: si Marixol est extradée, même temporairement, cela va gêner l’organisation de sa défense dans le cas de l’appel qu’elle a introduit. L’extradition est donc refusée. Le 15, le tribunal a refusé l’extradition.

France/Pays basque: Marixol Iparraguire ne sera pas extradée

Ce dimanche, des dizaines de milliers de personnes s’étaient rassemblées sur le ‘Place du changement’ à Sanaa où campent, depuis le mois de février, des manifestants qui réclament le départ du président. Les autorités ont violemment dispersé le rassemblement. Elles ont utilisé des balles réelles, du gaz lacrymogènes et des canons à eau, faisant vingt morts et plus de 500 blessés. 25 d’entre eux se trouvent dans un état très grave et plusieurs manifestants souffrent de problèmes respiratoires à cause du gaz. D’autres manifestations ont également eu lieu dans trois villes situées au sud de la capitale (Taëz, Ibb et Dhammar) ainsi qu’à Saada (nord) pour dénoncer les violences récurrentes des forces de l’ordre.

Entendu par les parlementaires britanniques, Research In Motion, le constructeur canadien célèbre pour sa marque de smartphone BlackBerry, a fait savoir devant les parlementaires britanniques qu’il était disposé à couper son service de messagerie instantanée, BlackBerry Messenger (BBM), si de violents affrontements se déclenchaient, comme ceux qui ont secoué le Royaume-Uni au début du mois d’août. « De notre point de vue, nous respectons la loi et si la justice demande de fermer les réseaux de communication mobiles […], nous nous y plierons et nous travaillerons avec les opérateurs de télécommunications pour les aider à respecter leurs obligations telles qu’elles sont définies par la loi » a expliqué l’entreprise. Une position différente de Twitter et de Facebook, également entendus par les élus. 37 % des jeunes britanniques utilisent BBM.

Le service, gratuit, propose de chiffrer tous les échanges textuels et ne lie les utilisateurs entre eux que par des identifiants numériques sous forme de codes PIN. Ces derniers ne permettent pas, en principe, de savoir qui se cache derrière quel identifiant. Même le constructeur canadien ne peut pas le savoir. Ce qui n’arrange pas les affaires des services secrets du MI5, obligés de déchiffrer les protections du BBM.

La police de l’Etat du Bastar a arrêté mardi, à leur domicile, onze maoïstes dans le district de Jagdalpur. Ces arrestations ont été effectuées sur base de renseignements qui ont fait l’objet de prime en argent. Mercredi, un habitant du district de Bijapur (Chhattisgar) a été exécuté par la guérilla pour avoir donné des informations à la police. Jeudi, des affiches maoïstes ont été collées dans la région de Jangalmahal pour dissuader les jeunes de répondre à l’appel au recrutement lancé par la Policé spéciale et la National Volunteers Force – organisations paramilitaires gouvernementales.

Aujourd’hui, une guérillero a été arrêtée dans le district de Garwah (Jharkhand). La police est intervenue dans le village de Katra après avoir été informée de sa présence sur place. En outre, les autorités ont saisi treize détonateurs, trois bâtons de gélatine, un kilo d’explosifs et de la littérature maoïste. Plus tard dans la journée, un groupe de guérilleros a effectué une attaque éclair contre un contingent de soixante hommes de la CRPF dans le district de Bijapur (Chhattisgarh). Les maoïstes ont tué un soldat avant de trouver refuge dans les jungles avoisinantes. Les forces de sécurité ont immédiatement répliqué, mais n’ont pas pu retrouver les guérilleros.

Deux guérilleros de la NPA ont été tués et quatre soldats blessés dans deux incidents distincts, hier vendredi, dans la région de Bicol. Dans un village proche de la ville San Pascual (Masbate) les troupes gouvernementales ont affronté une quinzaines de combattants maoïstes, tuant deux d’entre eux. Les soldats ont récupérés les deux fusils d’assaut des guérilleros tués, ainsi que des explosifs. L’avant-veille, quatre soldats ont été blessés dans le Camarines Norte, près de la ville de Labo.