Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Plusieurs militants BDS ainsi que certains membres de la mission ‘Bienvenue en Palestine’ s’étaient rassemblés à 18h30 au Sablon pour s’opposer à la campagne ‘Brand Israel’ dans le cadre de laquelle se déroulait une exposition de design israélien. Ils s’étaient réunis afin de dénoncer la campagne de communication menée entre autre par le service culturel de l’ambassade israélienne à Bruxelles pour redorer le blason israélien. Plusieurs dizaines de policiers formaient un cordon à l’entrée du bâtiment afin d’empêcher les manifestant de pénétrer dans l’exposition. Deux militants, dont un membre de notre Secours Rouge, sont tout de même parvenus à se frayer un passage et à prendre la parole dans l’assemblée. Ils ont immédiatement été interpellés et emmenés au commissariat de l’Amigo, où ils ont été retenus une petite heure.

Le 15 juin dernier, un groupe ‘d’indignés’ avaient tenté d’empêcher la tenue d’une session parlementaire à Barcelone, session au cours de laquelle devait être voté le budget 2011 de la Catalogne prévoyant de nombreuses mesures d’austérité. Les manifestants avaient bloqué l’entrée du bâtiment avant d’être violemment délogés par les forces de l’ordre. 23 personnes avaient été blessées au cours de l’intervention policière. Hier, le juge de l’Audience Nationale, principale instance pénale espagnole, a annoncé son intention d’ouvrir une enquête afin de déterminer si les incidents auraient pu constituer un délit contre les institutions de l’état, sur base de l’article 498 de code pénal qui punit ‘le recours à la force, la violence, l’intimidation ou la menace grave pour empêcher tout membre d’une assemblée parlementaire d’assister à ses réunions’.

La police londonienne poursuit ses opérations pour ‘savoir qui sont tous ces gens’, c’est-à-dire ceux qui ont pris part, d’une manière ou d’une autre, aux événements qui se sont déroulés au début du mois d’août dans la capitale britannique. Rien qu’à Londres, 2000 arrestations ont été effectuées depuis le 4 août. Les forces de l’ordre ont annoncé être à la recherche de 30.000 personnes impliquées dans les perturbations. Le rapport public de la police métropolitaine affirme que 3296 crimes ont été enregistrés durant les troubles. Pour en trouver les auteurs, elle dispose de plus de 40.000 heures de vidéos provenant de caméras de surveillance qui seront entièrement examinées dans le cadre d’une enquête qui prendra des années. En attendant, les forces de l’ordre sont complètement déchaînées et totalisent plus de cent arrestations quotidiennes. Le commissaire Nick Sedgemore qui dirige certaines de ces rafles: ‘Nous allons les attraper tous, jusqu’au dernier, et les poursuivre aussi sévèrement que la loi le permet… Cela ne nous dérange pas de criminaliser une section de la société. Nous en sommes pas ici pour nous faire aimer, mais pour nous faire respecter… Nous en avons assez. Et nous allons leur faire un peu peur.’ Les actions policières visent essentiellement les communautés de la classe ouvrière de la banlieue de Londres et font principalement suite à des dénonciations, des ouïes-dires de ‘sources secrètes ». Les médias sont par ailleurs toujours prévenus, et donc présents pour filmer les rafles, leur préparation et l’embarquement des jeunes dans les fourgonnettes de police.

La télévision publique espagnole a annoncé qu’un membre présumé d’ETA, Josu Iraizoz Esparza avait été interpellé lundi par la police judiciaire française. L’homme, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne, a été arrêté alors qu’il venait de voler une voiture à Ahetze dans les Pyrénées Atlantiques. Les deux personnes qui l’accompagnaient sont parvenues à échapper aux forces de l’ordre. Josu Iraizoz Esparza a été transféré à Pau quelques heures après son interpellation.

L’objectif fixé est de vingt. A partir de la semaine prochaine, la police d’Ostende tentera de procéder à vingt interpellations quotidiennes d’illégaux. C’set le bourgmestre de la ville qui l’a annoncé hier. Dans le but de dissuader les illégaux de transiter par la ville portuaire, les autorités vont effectuer des arrestations administratives massives. Les personnes interpellées seront détenues en cellule durant douze heures avant d’être relâchées. Les travaux de construction d’un complexe de cellules d’une capacité de vingt personnes sont pratiquement terminés, et en attendant, elles seront détenues dans les cellules des commissariats.

En Espagne, sept prisonniers et prisonnières antifascistes sont gravement malades, une campagne est animée pour leur libération. Il s’agit de :

Enrique KUADRA ETXEANDIA, militante des GRAPO. Depuis 23 ans en prison, en 4 fois, autant en Espagne qu’en France. Cancer de la prostate. Sa prochaine opération nécessitera une récupération très délicate, impossible en prison. Détenu 2.000 km de sa famille.

Manuel PÉREZ MARTÍNEZ, secrétaire sénéral du PCE(r), âgé de 67 ans. Depuis 18 ans en prison, en 3 fois. Grave maladie occulaire, hernie du hiatus et faiblesse générale. Détenu à l’isolement à 840 km de sa famille.

María José BAÑOS ANDUJAR, militante des GRAPO. Depuis 18 ans en prison, en 2 fois. Elle a besoin de l’implantation d’un rein et elle est malade du H.I.V. Depuis 2010, elle est dans l’attente d’une implantation d’une déviation coronaire. Détenue à 2.000 km de son entourage.

Manuel ARANGO RIEGO, militant du PCE(r), âgé de 65 ans. Depuis 10 ans en prison, en 2 fois. Il souffre d’une grave sciatique chronique. Graves problèmes de mobilité. Hypermédicalisé. Détenu à 670 km de sa famille.

Carmen MUÑOZ MARTÍNEZ, militante du PCE(r). Depuis 28 ans en prison, en 2 fois. Elle souffre d’un cancer du sein dont elle a du être opérée puis se soumettre à de dures séances de chimiothérapie et d’autres séances de réhabilitation. Etat de santé général très mauvais. Hypermédicalisée. Détenu à 800 km de sa famille.

Laureano ORTEGA ORTEGA, militante des GRAPO. Âgée de 49 ans. Depuis 22 ans en prison, en 3 fois. En septembre 2010, elle a souffert d’une attaque au coeur qui lui a valu une entrée en hospitalisation dans un état très grave et désormais très médicalisée et épuisée. Détenue à l’isolement, à 2200 km de sa famille.

Isabel APARICIO SÁNCHEZ, militante du PCE(r). Âgée de 57 ans. Depuis 8 ans en prison, en 2 fois. Elle a de l’arthrose et de l’ostéoporose générale, une flébite, une sinusite chronique grave, des cataractes et les vertèbres lombaires qui nécessitent plusieurs opérations obligatoires pour ne pas finir définitivement en chaise roulante. Détenu à 240 km de sa famille.

Les opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes avaient occupé une vingtaine de maisons sur le futur site aéroportuaire. Cinq personnes étaient jugées, hier, par le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire, pour ces occupations. Douze procédures d’expulsions sont engagées au total, cinq à Saint-Nazaire et sept à Rennes. Décision du tribunal le 20 septembre.

France: Procès des occupants de Notre-Dame-des-Landes

Le PJAK a annoncé mardi 6 avoir rendu les corps de douze soldats iraniens qui étaient tombés tués pendant trois jours de combats entre le 2 et le 4 septembre. Le PJAK (ou plus exactement sa branche armée, la HRK) affirme qu’au moins 107 soldats iraniens auraient été tués dans les affrontements qui ont eu lieu dans la région de Qandil, et 16 autres à Bane et à Sardasht, deux villes kurdes iraniennes. Un tank et six véhicules militaires auraient été détruits.

Le PJAK a annoncé le 5 septembre un cessez-le-feu, appelant au dialogue pour une solution pacifique, après trois jours de combats violents. Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a affirmé son soutien à la trêve du PJAK. Le régime iranien n’a pas rejeté officiellement la trêve mais il a demandé des « clarifications ». « La proposition de cessez-le feu du groupe terroriste PJAK n’est pas claire, et le gouvernement de la région autonome du Kurdistan (d’Irak) qui fait office d’intermédiaire doit la clarifier le plus tôt possible », a affirmé les Gardiens de la révolution, « Dès que les conditions de ce cessez-le-feu auront été clarifiées, les Gardiens de la révolution annonceront leur décision » de l’accepter ou non. Deux civils irakiens ont encore été tués et deux autres blessées dans les bombardements iraniens, mais ceux-ci ont cessé après la trêve du PJAK.

A l’aube du 1er septembre, du produit inflammable a été introduit à travers la porte de l’ambassade chilienne en Uruguay, provoquant un incendie. Le communiqué de l’action dénonce « la répression menée par le gouvernement Piñera et n’importe quel gouvernement au pouvoir », et dénonce le black out médiatique sur les deux morts de deux jeunes lors de la grève générale au Chili.