Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Trois Yéménites manifestant contre le régime du président Ali Abdallah Saleh ont été tués mardi avant une rencontre de représentants du pouvoir avec des médiateurs du Golfe et une réunion du Conseil de sécurité sur la crise politique dans ce pays. La police est intervenue en début de soirée pour empêcher par la force une marche dans l’ouest de la capitale mais a été obligée de battre en retraite.

Dans la matinée, une personne a été tuée et plusieurs blessées par les forces de sécurité qui ont tiré sur des milliers de manifestants hostiles au régime à Taëz (sud-ouest). Des hommes armés en civils ont été vus en train de tirer en l’air ou en direction des manifestants qui les accusent d’être des hommes de main du régime du président Saleh. Des milliers de manifestants ont assiégé en soirée les bureaux de la Brigade criminelle à Taëz pour protester contre la mort du manifestant tué dans la matinée, et exiger la libération de personnes arrêtées dans la foulée de cet incident meurtrier. D’autres manifestations ont eu lieu à Ibb, Aden, Chabwa, dans le sud et le sud-est ainsi qu’à Hodeïda (ouest), Damar (centre) et Saada, dans le nord.

Le collectif Coup pour Coup 31 et le Secours Rouge Arabe ont co-organisé à Toulouse le 15 avril un meeting de solidarité avec les peuples en lutte du Maghreb au cours duquel Georges Ibrahim Abdallah est intervenu par le moyen d’une communication téléphonique. Voici l’enregistrement de cette intervention:


Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah – 15… par coup-pour-coup

Le site de Coup pour coup 31

De violents incidents ont éclaté aujourd’hui dans plusieurs villes de Turquie entre manifestants kurdes et la police après une décision des autorités électorales d’interdire à des candidats kurdes de se représenter aux législatives, prévues le 12 juin. Le principal parti pro-kurde de Turquie BDP a menacé de boycotter le scrutin après le rejet lundi soir par le Haut conseil électoral (YSK) de sept de ses candidats, au motif de leur casier judiciaire notamment. Parmi eux figure Leyla Zana (photo) et Hatip Dicle, deux ex-députés kurdes qui ont passé une décennie en prison (1994-2004), pour « collusion » avec le PKK.

Les heurts ont opposé les manifestants kurdes qui protestaient contre ce refus à la police à Diyarbakir, peuplé majoritairement de Kurdes. Quelque 4.000 manifestants ont lancé des pierres contre la police anti-émeutes qui a riposté avec des bombes lacrymogènes et des canons à eau. Une vingtaine de manifestants ont été arrêtés.

A Istanbul, première métropole turque, la police est intervenue pour disperser plusieurs centaines de manifestants après un sit-in sur la place centrale de Taksim. Des groupes de jeunes ont attaqué des stations de métro, des bâtiments scolaires et un bureau de poste à coups de pierres et de cocktails Molotov, prenant également pour cibles des bus, des voitures, des véhicules de pompiers et des journalistes, les forces de sécurité réagissant avec des grenades lacrymogènes. Une manifestation similaire a eu lieu à Van, où plusieurs manifestants auraient été blessés

Turquie/Kurdistan: Affrontements entre manifestants kurdes et policiers

La police antiterroriste péruvienne vient d’arrêter, après une longue enquête, William Casafranca, alias « camarade Wallos ». L’arrestation s’est faite dans la ville de Huamanga. William Casafrancva est le frère d’Alejandro Borda Casafranca, le « camarade Alipio », qui est le commandant en second de la guérilla du PCP-SL dans la région de la Vallée des rivières Apurímac et Ene (VRAE).

La police péruvienne accuse le « camarade Wallis » d’avoir joué un rôle important dans plusieurs opérations de grandes envergure de la guérilla maoïste dans la région VRAE, comme l’attaque meurtrière réalisée en août 2009 contre la base policière de San José de Secce et les attaques de harcèlement contre la base des commandos de contreguérilla de Corazón Pata.

Pérou: Cadre de la guérilla maoïste arrêté

On sait que les agents des polices locales ont souvent pour politique de contrôler systématiquement les identités de jeunes qu’elles connaissent pourtant. Les contrôles d’identité à répétition constituent une technique de brimade « légale », devant laquelle la victime est tout à fait désarmée. Inavouée, cette technique devient maintenant officielle. La police de la zone Westhoek (Coxyde, La Panne, Nieuport) vient d’annoncer la mise en place prochaine de patrouilles spéciales VIP, pour ‘Very Irritating Police’. Elles cibleront principalement les jeunes entre 14 et 25 ans qui passent leurs vacances sur la côte, dans le but de leur envoyer un « message clair » (sic), ainsi que pour « montrer à la population » que quelque chose est fait « pour contrer les gens à problèmes ». La tâche de ces patrouilles constituera à identifier, surveiller en permanence et contrôler inlassablement les jeunes durant leur séjour dans la zone.

Europol, qui emploie 700 personnes dans son siège aux Pays-Bas,se distingue d’Interpol, par sa structure de renseignement sur « chaque activité criminelle et terroriste sérieuse en Europe ». Les renseignements, qui proviennent des polices des 27 nations de l’UE et de pays partenaires tels que l’Australie, le Canada, les USA et la Norvège. Les renseignements sont traités par plus de 100 analystes criminologues, utilisant des logiciels avancés pour identifier des nouveaux modèles criminels. Le traitement des renseignements par Europol est une question sensible. Lorsque l’agence était en projet, un parlementaire européen l’avait décrit comme une police secrète aux vastes pouvoirs en dehors de tout du contrôle démocratique. Europol est unique parmi les agences de l’UE quant à sa capacité de rassembler des données personnelles des vies privées de masses de citoyens en Europe. Europol est à l’origine de 12.000 arrestations par an (les arrestations étant opérées par les polices nationales).

Rob Wainwright (qui travaillait précédemment aux services secrets antiterroristes britanniques), directeur d’Europol, dit Europol s’est impliquée dans « le travail de contreterrorisme de première ligne » avec un nouvel accord UE-USA qui donne la responsabilité à l’agence de vérifier que des demandes américaines de données financières du réseau bancaire SWIFT satisfont aux conditions légales. Mais le système européen pour suivre à la trace le financement de terroriste dépend du système US, et le directeur d’Europol demande que les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne développent un système européen.

Le directeur de d’Europol appelle aussi à la création d’une institution européenne coordonnant les luttes nationales contre la cyber-criminalité. Les gouvernements se sont déjà mis d’accord sur le principe d’un nouveau centre de lutte contre la cyber-criminalité et le directeur d’Europol espère que ce centre sera installé dans son agence.

UE: Nouvelles perspectives pour EUROPOL

M. Sriprakash Jaiswal le ministre de l’industrie charbonnière de l’Inde a dit que « la production de charbon a été touchée par le problème maoïste de l’état. L’ordre public dans Jharkhand n’est pas satisfaisant et le gouvernement de l’état devrait faire le nécessaire pour l’améliorer. » Il a souligné le besoin d’augmenter la production de charbon considérant la forte demande pour le charbon dans le marché mondial après l’accident nucléaire au Japon. Selon le ministère, Jharkhand a des réserves prouvées de 39.480.000 tonnes et des réserves estimées de 37.232.000 tonnes, soit au total 76.712.000 tonnes.

La police de l’Etat du Jharkhand et la CRPF ont annoncé hier une stratégie commune pour leurs opérations contre la guérilla maoïste dans les régions riches en minerais du Jharkhand. Les opérations seraient menées dans les districts de Dhanbad, Bokaro, Giridih, Chatra, Hazaribagh, Koderma et Ramgarh. La guérilla maoïste appuie les tribaux qui s’opposent à l’ouverture d’exploitation minière sur leurs territoires, taxent les mines en exploitation, appuient ou provoquent des grèves des travailleurs des mines.

Dandapani Mohanty, un des trois médiateurs qui ont négocié l’accord entre le gouvernement de l’Orissa et la guérilla maoïste après l’enlèvement de fonctionnaires par cette dernière, vient de dénoncer publiquement les autorités indiennes de violer cet accord.

En échange de la libération des fonctionnaires (qui ont effectivement été relachés par la guérilla), le gouvernement avait promis qu’il n’y aurait pas d’opérations de ratissage tant qu’il n’y aurait pas d’attaque de la guérilla. Or, les forces de sécurité ont repris ces opérations de ratissage alors que la guérilla avait respecté la suspension d’armes. De la même manière, Mohanty rappelle que l’accord prévoyait la libération de 627 tribaux emprisonnés pour « sympathie » maoïste. Non seulement il n’y a pas eu de libération, mais de nouvelles arrestations ont eu lieu.

Vendredi 15 avril, Dan a été libéré de la prison de la Santé sur décision de la chambre de l’instruction, siégeant en appel, il est placé sous contrôle judiciaire avec, comme Olivier, une caution de 2000€ à régler.
Dans la nuit du 12 au 13 à Paris, Dan, Olivier et Camille s’étaient fait arrêter le nuit du 12 au 13 janvier à Belleville pour des tags « Algérie – Tunisie / Insurrection », « Vive l’anarchie ». Plusieurs éléments avaient dû jouer dans la décision de les mettre en détention préventive : tous les trois ont été associés à différents niveaux (simple garde à vue ou mise en examen) à des actes de solidarité avec les inculpés de Vincennes (ballades, occupations, sabotages de distributeurs de billets…).