Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce vendredi 31 décembre, très tôt dans la matinée, tous les tribunaux de Tunisie ont été assiégés par la police. Les avocats étaient mobilisés pour porter un brassard rouge en signe de soutien au mouvement de protestation de sidi Bouzid qui ont éclaté le 18 décembre dernier et qui ont été violemment réprimés, entraînant trois morts par balles et de nombreux blessés. Les autorités ont empêché les avocats d’arriver aux sièges des tribunaux. Des centaines de policiers ont également été déployés à l’intérieur des tribunaux pour empêcher toute action de solidarité avec les habitants de Sidi Bouzid et tout port du brassard. Les procureurs ont observé les violences contre les avocats à l’intérieur des salles d’audiences et dans l’enceinte des palais de justice dans plusieurs villes du pays, sans réagir.

De nombreux avocats ont ainsi été agressés notamment dans les tribunaux de Gafsa, Jendouba, Mahdia, Monastir, Sousse, Sfax, Bizerte et surtout Tunis. Une demi-douzaine d’entre eux ont été frappés au point d’avoir des os brisés. L’un d’eux a été kidnappé et violemment frappé à la tête par des agents de police en civil alors qu’il s’approchait du palais de justice à Jendouba ; Il a été menacé de mort par les policiers qui lui ont dit qu’ils avaient pour instruction de le tuer ; l’avocat a été ensuite jeté dans un endroit désert à la sortie de la ville, son état de santé est inquiétant.

Tunisie: La police contre les avocats

Une commission de défense des droits de l’homme a exhumé les restes de 66 personnes dans le département de la Meta, ce qui porte à 1.505 nouveaux restes humains découverts en quatre mois dans des fosses communes du département de la Meta, la région où fut découverte en décembre 2009 la plus grande fosse commune du continent, avec 2.000 cadavres de personnes assassinées par l’armée dans la commune de la Macarena, près d’une base d’un bataillon de contre-guérilla (Force Oméga).

Mario Antoine Sifuentes Sandoval, le « camarade Sergio », cadre du PCP-SL a été capturé le 30 décembre à Aucayacu (province du Huánuco) après un affrontement avec une patrouille de la Police Nationale, peu de temps après qu’il ai dirigé une embuscade contre l’armée au cours de laquelle un lieutenant a été blessé.

Selon les autorité péruviennes, les forces de guérillas du PCP-SL sont actives dans la région du VRAE, sous la direction du « camarade José », et dans la région de Huallaga, où le Parti est dirigé par le « camarade Artemio ». Les maoïstes auraient deux principes colonnes de guérilla dans le Huallag – une sur chaque rive du fleuve – et le « camarade Sergio » commandait une de ces colonnes, remplaçant dans cette fonction le « camarade Rubén », tué en mai dernier dans un affrontement avec la Police.

Pérou: Un commandant maoïste arrêté après une embuscade contre l’armée

Le président brésilien Lula a décidé aujourd’hui que Césare Battisti, condamné en Italie pour des actions commises dans les années 70 et réfugié au Brésil depuis 2004, ne serait pas extradé. Cette décision présidentielle intervient alors qu’au mois de novembre, les juges de la Cour Suprême s’étaient prononcés en faveur d’un renvoi du militant vers l’Italie tout en reconnaissant que selon la Constitution brésilienne, le dernier mot revenait au président. Le gouvernement italien et son ministre de la Défense ont réagit à cette décision, « C’est un affront à l’Italie et au gouvernement italien. L’Italie tentera absolument tout sur le plan juridique mais aussi pour tous les autres moyens permis par la loi afin que le Brésil revienne sur sa décision ».

Il y a deux jours, les milices armées du MLKP ont occupé pendant un quart d’heure le quartier du premier mai à Istanbul, en Turquie. Il s’agissait de saluer la mémoire de la lutte du 19 décembre 2000, où la police a attaqué les dortoirs où les prisonniers révolutionnaires en grève de la faim s’étaient barricadés, tuant 32 d’entre eux. Les slogans ont salué leur résistance: « Vive la résistance du 19 décembre! », « Le MLKP frappera les meurtriers », « Nous les milices liées au MLKP affirmons qu’il y aura vengeance pour les massacres du 19 décembre. Nous promettons à nos martyrs que leur sang n’a pas été versé en vain! »

Turquie: Manifestation armée

Emine Demir a été rédactrice en chef du quotidien de langue kurde Azadiya Welat (Indépendance de la Patrie). Créé en 1994, le journal a régulièrement été la cible d’actions judiciaires, les autorités le considérant comme le porte-parole du PKK. Emine Demir a été condamnée aujourd’hui par un tribunal de Diyarbakir pour avoir fait la propagande d’une organisation terroriste. Accusée d’avoir « diffusé et commis des crimes au nom du PKK » dans 84 articles distincts du quotidien entre 2008 et 2009, le tribunal l’a condamnée à un an et six mois de prison par article, ce qui équivaut à 138 années au total. Un mandat d’arrêt a été prononcé à son encontre, alors qu’elle n’était pas présente à l’audience (elle comparaissait libre). En mai déjà, un autre ancien rédacteur du journal avait écopé de 166,5 années de prison. Selon les juges, il aurait « diffusé la propagande d’une organisation terroriste » à 103 occasions. Trois mois plus tôt, le rédacteur en chef de l’époque a été condamné à 21 ans d’emprisonnement pour les mêmes raisons.

Vers 6h ce matin, une bombe a explosé devant un tribunal d’Athènes. Les vitres du bâtiment ainsi que celles de ceux qui l’entourent ont volé en éclats et tous les véhicules stationnant à proximité ont été endommagés. Avertie par un coup de téléphone, la police avait pu faire évacuer la zone. Selon elle, l’engin aurait été placé sur une moto volée. Dans trois semaines doit s’ouvrir le procès d’une douzaine de militants anarchistes, membres présumés du collectif ‘Conspiration des cellules de feu’, ce qui fait dire aux autorités qu’il serait responsable de ces deux actions. Néanmoins, aucune revendication ne leur est encore parvenue. Un peu plus tôt, vers 5h, un cocktail Molotov a été lancé sur l’ambassade de Grèce à Buenos Aires.

Action contre un tribunal d’Athènes

Action contre un tribunal d'Athènes

Le projet d’étude GODIAC a été lancé du 1er août 2010 au 31 juillet 2013. Il est financé à 70 % par la Prévention et la lutte contre le crime du Programme général 2007-2013 de l’UE. C’est la direction de la police suédoise qui pilote le projet contribue avec 30 % du budget total de projet de 1.200.000 euros. 20 organisations d’associé dans 11 pays participant dans le projet. Ceux-ci consistent en 12 organisations de police.

« Les objectifs du projet sont de contribuer au développement d’une approche européenne au maintien de l’ordre dans des manifestations politiques, apprendre comment la recherche de principes, particulièrement la communication et le dialogue, peuvent être pour faire baisser et empêcher des perturbations dans le maintien de l’ordre lors des manifestations politiques en Europe, et améliorer la connaissance sur des manifestants et les activistes, leur idéologie, leur mobilité et leurs stratégies. Le projet développera la coopération et des réseaux entre des praticiens, des chercheurs et des instructeurs des pays d’associé et améliorera l’utilisation de recherche la connaissance basée dans des opérations de police. »

lire le document pdf (en anglais) du programme GODIAC

Un agent de la Police criminelle (Landeskriminalamt LKA) du Baden-Württemberg a été démasqué Heidelberg. Sa cible était de rassembler des informations sur les personnes et les structures de la scène Antifa.
Il était simple policier à Überlingen (une petite ville du Bade-Wurtemberg), avant de commencer une carrière au LKA. Il y relevait de la division I540 (« enquêtes secrète de la sécurité d’État ») et a suivi une formation spéciale. Le fait que cet agent ait été démasqué nous intéresse en ce sens qu’il était présent à Bruxelles du 27 septembre au 3 octobre au No Border Camp.

Lire le dossier sur l’infiltré sur le site du Secours Rouge allemand

policier allemand infiltré

policier allemand infiltré

Deux soldats de l’armée péruvienne ont été abattu par des guérilleros du PCP-SL armés de fusils d’assaut, tandis qu’ils décrochaient des drapeaux rouges avec la faucille et le marteau de divers arbres entre Aucayacu et Pucayacu. Les soldats appartiennent au bataillon de commandos Nº 26, qui siège dans la même localité.