Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Padma, une dirigeante maoïste a été arrêtée avec deux autres cadres de femme dans ledistrict de Koraput, au sud de l’Etat d’Orissa. Padma, de son pseudonyme Sirisa ou Nirmala était activement recherchée et une prime était promise à qui aiderait à son arrestation.
Padma est l’épouse d’un membre de Comité Central du PCI(M), Ramakrishna qui dirige le comité de frontière d’Andhra-Orissa du PCI(M). Il semble que Padma était en route vers Narayanpatna pour rencontrer son mari quand elle a été arrêtée. Les deux autres femmes naxalites arrêté avec elle étaient Esori Anduluru (18) du district Visakhapatnam et Runi Maningi, alias Sarita, du district Koraput. Le conducteur de leur jeep a été aussi arrêté. Des cartes géographiques, de la littérature maoïste et un grand nombre de lettres ont été saisies.

Une conférence-discussion aura lieu à Montréal sur les prisonniers politiques et de guerre aux USA. La discussion portera sur les prisonniers issus des mouvements révolutionnaires des années 1960 jusqu’à aujourd’hui, c’est-à-dire les mouvements de libération nationale, de lutte armée, les anti-impérialistes blancs et, plus récemment, les accusés du «Green Scare». On discutera du rapport entre la lutte des prisonniers et nos propres luttes, un bref historique du travail d’appui aux prisonnières et prisonniers politiques, ainsi que les différentes définitions de qui est un prisonnier politique? On parlera aussi de certains cas particuliers, par exemple Mumia Abu-Jamal, Marilyn Buck et Kevin «Rashid» Johnson. Les conférenciers sont du projet Certain Days Freedom for Political Prisoners Calendar et de Kersplebedeb Publishing

Le vendredi 19 novembre à 19h00, Maison Norman Bethune, 1918 rue Frontenac, Montréal (métro Frontenac). Entrée libre.

Canada: Pour les prisonniers politiques aux USA

Une manifestation sauvage d’une cinquantaine de personnes contre le nouveau centre fermé et toutes les prisons est partie d’Anderlecht. Des tracts ont été distribués, des feux d’artifice et des fumigènes allumés et des slogans scandés. Des patrouilles de police ont été reçues avec des jets de peinture, de farine et de pierres. Les vitres d’un véhicule de Carlson Wagonlit (qui collabore aux expulsions) et d’un bâtiment de la SNCB (qui participe aux rafles de sans papiers) ont été cassées. Un fumigène a été jeté sous un véhicule de la télévision. Entrant dans Saint-Gilles, voyant que la police cherchaient à les encercler, les manifestants se sont dispersés. La police n’a pu arrêter personne.

Récit complet et texte du tract

Samedi matin, le parquet de Lâayoune avait publié un communiqué signalant l’arrestation de 67 personnes pour avoir commis des violences lors de l’assaut des forces de l’ordre à l’encontre d’un campement occupé par plus de 15000 Sahraouis. Soixante d’entre elles ont été présentées au parquet. Six ont été relâchées, et six autres déférées devant le directeur de la justice militaire. Plus tard dans la journée, le parquet a décidé d’inculper 36 nouvelles personnes. Au total, 96 personnes ont donc été inculpées sous l’accusation, notamment, de mise à feu et de destruction de biens publics et privés. Trois d’entre elles sont également accusées d’atteinte à la sécurité intérieur de l’état. Une rassemblement a eu lieu hier à 15 heures à la fontaine des Innocents, à Paris, en solidarité avec les Saharaouis.

Noé Chambon est paysagiste à Paris et Joachim Devillers, étudiant en musicologie à la Sorbonne. Le 16 octobre, ils ont défilé contre le projet du gouvernement sur les retraites. La manifestation dispersée, ils s’attardent place de la Nation. Des jeunes jettent des bouteilles sur les forces de l’ordre qui encerclent progressivement le groupe. «On a fini par rentrer dans une bouche de métro, raconte Joachim. Arrivé sur le quai, j’entends derrière moi quelqu’un qui crie : “Ils arrivent !” Je me retourne, je vois un militant CGT qui court, du coup je cours aussi. Et je me retrouve par terre, menotté dans le dos : le militant était en fait un policier avec un autocollant CGT.» Noé et Joachim sont emmenés en garde à vue. Ils en sortiront une cinquantaine d’heures plus tard, pour gagner les cellules du dépôt du Palais de justice, où ils passent encore près de dix heures. Convocation chez le procureur, puis direction le juge des libertés et de la détention (JLD), qui leur notifie le contrôle judiciaire : obligation de pointer chaque semaine au commissariat et interdiction… de paraître dans une manifestation.

Ils comparaissaient hier. Selon leur avocate : «Un contrôle judiciaire peut interdire de se livrer à certaines “activités de nature professionnelle ou sociale”. Aller au cinéma est une activité sociale, mais la manifestation n’en est pas une ! Manifester, c’est l’exercice d’un droit politique reconnu et protégé par la Constitution ! On a voulu faire un exemple, intimider. Je vous demande un contre-exemple pour ces jeunes qui commencent leur vie citoyenne.» Le contrôle judiciaire «ne peut être ordonné qu’à titre de sûreté». Pour éviter, notamment, que les prévenus prennent la fuite avant la date de leur procès. Mais dans ce cas «Cette mesure est inadaptée, démesurée.» Sur ce point, la représentante du parquet à l’audience contredit ses confrères parquetiers et JLD, et le procureur refuse l’affrontement et déclare qu’il s’en remet «à la sagesse de la cour.»

Le cas de Noé et Joachim n’est pas isolé. Un autre manifestant arrêté, âgé de 30 ans et vivant à Paris, a eu pour obligation d’habiter chez sa mère, en banlieue, et de ne pas retourner dans la capitale avant son procès. «Il s’agit surtout de l’empêcher de participer au mouvement social », estime l’avocate. Il y a aussi l’histoire de Franck Breuil, 47 ans. Scénographe et décorateur télé, il a été interpellé «sur les marches de l’opéra de la Bastille», pour jet de bouteille. Lui aussi conteste. Après une vingtaine d’heures de garde à vue, il a été convoqué par le procureur et transféré au dépôt. «C’est toujours la même chose : “jet de bouteille”, prétendus “rébellions ou outrages”. En réalité, on attrape ceux qui courent moins vite que les autres», conclut l’avocate.

France: Premières comparutions pour les manifestations contre la loi sur les retraites

Hier matin, dans le Bengale occidental, les forces de sécurité ont découvert un camp maoïste après avoir mené de nombreux raids dans la région. Une fusillade a éclaté entre les guérilleros et les membres du CoBRA (Commando Battalion for Resolute Action) et du CIF (Counter Insurgency Force – branche anti-maoïste de la police de l’état) présents. Cette opération était menée dans le but de ‘nettoyer’ la zone avant la venue du ministre-chef de l’état pour un meeting public qui aura lieu demain, ainsi que pour retrouver quatre personnes disparues depuis jeudi, et dont le police soupçonnait l’enlèvement par les guérilleros. Selon la police, quatre maoïstes auraient été tués et de nombreux autres blessés au cours du combat qui a duré huit heures. Néanmoins, seuls deux corps ont été retrouvés pour l’instant. Une énorme réserve d’armes et de munitions a également été retrouvée dans le camp.

Par ailleurs, les quatre hommes que les forces de police imaginaient retrouver dans le camp sont rentrer chez eux hier soir. Ils affirment avoir été emmené par des hommes de la CRPF pour interrogatoire et avoir été libéré vendredi matin.

Le train « Castor » transportant 120 tonnes de déchets nucléaires, traités dans l’État Français et renvoyés dans l’État Allemand pour être ensuite enfouis, a été perturbé dans sa progression par différents groupes de militants anti-nucléaire en France et en Allemagne.

Au niveau de Caen, le vendredi 5 novembre, des militants se sont attachés avec un tube sur les rails et s’y sont cadenassés, pour retarder le convoi. Les force de l’ordre les ont violemment délogé ces manifestants : l’un d’eux a eu les tendons de la main gauche sectionnés, les deux autres ont été brûlés au 3e degré par les meuleuses. Ces sont trois militants qui ont donc été blessés lors de cette opération policière. A leur sortie de l’hôpital, deux d’entre eux ont été placés en garde en vue avec d’autre militants présents au moment des faits.

Ces militants vont être poursuivis le 8 décembre prochain devant le tribunal correctionnel de Caen pour « délit d’entrave à la circulation ferroviaire ». Le parquet requiert leur placement sous contrôle judiciaire et ils doivent s’acquitter collectivement de 15 000 € de caution pour «garantir les réparations civiles» avant le 15 novembre. Une « Association Pour la Solidarité et l’Aide Juridique » a été constituée (6 cours des alliés 35000 – Rennes, ou CACENDR 15 septembre 1944 54320 Maxeville)

France: Militants « anti-CASTOR » appelés à comparaître

La police fédérale organise ces mercredi et jeudi une conférence pour présenter le lancement d’Airpol, un réseau européen de police aéronautique et de sécurité frontalière. Au total, 21 délégations étrangères sont attendues à Bruxelles pour l’événement. L’objectif d’Airpol est la création d’un organe permanent et multidisciplinaire composé de services de police, de maintien de l’ordre et de contrôles frontaliers qui seraient actifs au sein des aéroports européens. Cet organe organisera régulièrement des rencontres, effectuera de vastes opérations transfrontalières et créera un secrétariat permanent ainsi qu’un site Internet (interne). Airpol exercera également une fonction de conseil auprès des autorités européennes.

Airpol concentrera ses activités autour de trois domaines :
– Fonction de police dans les aéroports : toutes les missions de police de première ligne dans et autour des aéroports telles que la criminalité au sein des aéroports, la maîtrise des risques, le contre-terrorisme, la protection des VIP,…
– Sécurité aéronautique : toutes les actions et mesures nécessaires afin de sécuriser l’aéronautique civile comme des air marshals, les rebellions de passagers, des contrôles d’accès et de sécurité,…
– Sécurité des frontières aériennes : tous les aspects des contrôles frontaliers en étroite collaboration avec Frontex (Agence européenne pour la gestion de la collaboration opérationnelle aux frontières extérieures) et ce, sans chevauchement de leurs propres tâches.

L’innovation du réseau Airpol consiste à tendre vers une approche intégrée en rassemblant les expériences communes et en veillant à une synergie dans les trois domaines cités ci-dessus. Grâce à un échange constant d’informations, les membres d’Airpol pourront apprendre des expériences de chacun et ce, par exemple, lors de l’accompagnement d’un grand nombre de VIP pendant un sommet européen, d’un accident d’avion ou d’une menace terroriste.

Arnaldo Otegi, ancien porte-parole de Batasuna, a comparu hier devant la plus haute instance pénale Audience Nationale dans le cadre d’un nouveau procès pour ‘apologie au terrorisme’. En mars 2010, il avait déjà été condamné à deux ans de prison sous le même chef d’accusation dans un dossier distinct, un hommage en 2005 à un membre de l’ETA en prison. Cette fois, les autorités l’accusent d’avoir fait ‘l’apologie du terrorisme’ durant un meeting organisé en novembre 2004 devant 15.000 personnes à San-Sebastian. Le parquet lui reproche notamment d’avoir autorisé la projection de vidéos rendant hommage à des chefs historiques de l’ETA (de l’époque de la résistance anti-franquiste!). Otegi, présent à l’audience, n’a accepté de répondre qu’aux questions de son avocate et à nié les faits. Ce procès doit se tenir jusque vendredi, et le jugement sera mis en délibéré. Otegi risque 18 mois de prison supplémentaires dans le cadre de cette affaire.

Otegi à son procès

Otegi à son procès

Interpellé par une conseillère communale sur les actions policières durant la semaine du No Border, le bourgmestre de Bruxelles Freddy Thielemans a défendu les policiers. Il a affirmé que la menace anarchiste était grande et que la seule intention des Black Bloks présents en nombre durant les manifestations était de détruire. Il a ensuite mis en doute toutes les actions policières ayant eu lieu dans les commissariats (fouilles, humiliations,..), à l’abri des regards, affirmant qu’aucune plainte n’avait été adressée contre les policiers. Dès lors, il n’a ordonné aucune enquête étant donné que, selon lui, il n’a a pas eu de délit.