Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 12 juillet 2010, 32 prisonniers politiques Mapuche ont entamé une grève de la faim au Chili. Les grévistes de la faim refusent aujourd’hui toute alimentation forcée malgré un arrêt de la Cour d’Appel de Concepcion. Leurs revendications sont les suivantes:
1. Abolition de la loi anti-terroriste, actuellement essentiellement appliquée aux Mapuche
2. Fin de l’existence d’une justice militaire à deux vitesses appliquée à une population civile militante ou sympathisante des revendications mapuche
3. Liberté pour tous les prisonniers politiques Mapuche détenus dans différentes prisons de l’État chilien.
4. Respect du droit à un procès équitable, fin des montages politico-judiciaires et des procédures viciées par l’usage de témoins « sans visage », et fin des pratiques qui violent les droits de l’homme les plus fondamentaux comme l’extorsion d’aveux, les menaces, les tortures physiques et psychologiques et l’application de conditions inhumaines et dégradantes dans les prisons.

Tous sont détenus, « préventivement » dans le cadre de l’application de la loi anti-terroriste créée sous l’ère du général Pinochet. Cette loi anti-terroriste , entre autres, aux tribunaux militaires de juger des civils, et d’auditionner des témoins « protégés » dont les dires sont entendus et enregistrés de manière anonyme. Largement appliquée au cours des 17 années de dictature de Pinochet contre les militants de gauche, les leaders Mapuche sont aujourd’hui les seuls à se voir appliquer cette justice à deux vitesses, illustration du caractère xénophobe de la gestion politique du conflit par les différents gouvernements successifs.

Rappel : Ce vendredi aura lieu devant l’ambassade du Chili, 106 rue des Aduatiques (métro Montgommery), entre 17H et 18H, la manifestation hebdomadaire de soutien aux Mapuches.

Le gouvernement indien vient de prendre une décision radicale en ce qui concerne le trafic des informations sur Internet. Après y avoir contraint Blackberry, il vient en effet d’adopter une notification obligeant entre autres, Google, Skype et le fournisseur d’accès Virtual Private Network, de laisser l’accès à leurs services aux agences de mise en application de la loi. Jusqu’à hier, les données circulant à travers ces réseaux restaient inaccessibles aux agences gouvernementales. Au nom de la sécurité du pays, chacun de ces réseaux sans distinction, sera obligé de fournir toutes les informations qui y transitent (chats, e-mails, réseaux sociaux,…)

Afin de tenter d’identifier l’ensemble des « fauteurs de troubles » du G20 de Toronto au mois de juin, la police a confié toutes ses images à un spécialiste en reconnaissance faciale. Ce dernier utilise le logiciel de dernière génération utilisé par les banques, dont nous avons précédemment parlé, pour analyser le matériel policier constitué de plus de 28.000 images et de quelques 600 vidéos. Ces images proviennent des caméras en circuit fermé qui ont tourné durant toute la durée du sommet, mais ce sont également des photos fournies par des particuliers et des policiers en civil présents sur place.

Jusqu’à présent, l’unité d’enquête a arrêté vingt personnes et a déposé une soixantaine d’accusations. L’identification des suspects a mobilisé les policiers durant plusieurs semaines. Les services de police de Montréal et de New-York ont aussi été mis à contribution. Mais la police de Toronto n’est toujours pas parvenue à identifier tous les militants qu’elle souhaite traduire en justice, notamment les membres du Black Bloc, et a donc décidé de faire appel à l’informatique.

Identification par logiciel informatique

Identification par logiciel informatique

La guérilla maoïste a attaqué des forces de sécurités (Police Militaire de l’Etat de Bihar et paramilitaires de la JUS et de la CRPF) qui quadrillaient les environs du village Poona-Dih, dans la région de Lakhisarai, dans l’Etat de Bihar. Le combat a duré 14 heures. Huit policiers ont été tués, 10 blessés et 11 restent disparus. Les blessés été emmenés à l’Hôpital Sadar dans Lakhisarai (photo).

Paramilitaires blessés par la guérilla maoïste en Inde

Paramilitaires blessés par la guérilla maoïste en Inde

Né en 1957 le célèbre écrivain Dogan Akhanli a dû, en raison de ses activités politiques, entrer dans la clandestinité après le coup d’état militaire du 12 Septembre 1980. En 1985, il a été emprisonné et torturé pendant sa détention de deux ans dans une prison militaire à Istanbul . En 1991, il a réussi à s’enfuir en Allemagne, où il a été obtenu un statut de réfugié politique avant de recevoir la citoyenneté allemande.

Très impliqué dans la question du génocide turc des Arméniens pendant la Première Guerre mondiale (son roman de 1999 « Les juges du Jugement dernier » s’intéresse aux raisons pour lesquelles l’Etat turc jusqu’à ce jour a nié le génocide), Dogan Akhanli a plaidé en faveur de l’ enquête sur l’assassinat du journaliste arménien Hrant Dink par un nationaliste turc en 2007 à Istanbul.

Le 10 août, s’est rendu en Turquie, pour première fois depuis 1991, pour voir son père père malade. A l’aéroport d’Istanbul , il a été arrêté et accusé d’avoir participé en octobre 1989 à un hold up à Istanbul. Akhanli a rejeté toute implication dans ce dossier fondé sur un témoignage extorqué sous la torture en 1992. Nombreux sont ceux établissent un lien direct entre l’arrestation de Dogan Akhanli et son implication dans la question du génocide turc des Arméniens.

Dogan Akhanli

Dogan Akhanli

Quatorze espagnols ont été arrêtés samedi soir à Lâayoune, capitale du Sahara occidental occupé par le Maroc, au cours d’une manifestation en faveur de l’indépendance du territoire. Membres de l’association espagnole « SaharAcciones », les militants cherchaient à déployer des pancartes en faveur du peuple sahraoui et du respect des droits de l’homme quand un groupe de policiers en civil les a chargés sauvagement, arrêtés et conduits au commissariat.

Deux militants ont été blessés à la tête et au corps par des coups de pieds et poings. Les 14 manifestants ont été regroupés sur « recommandation des autorités locales » à la Casa Espana (hôtel espagnol) à Lâayoune en attendant d’embarquer dimanche soir à 21HGMT pour les Canaries. Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est l’objet d’un conflit opposant le Front Polisario, partisan de l’indépendance, au Maroc, qui a annexé ce territoire en 1975 et propose une autonomie élargie.

La Police Nationale péruvienne a capturé deux membres présumés PCP-SL. Les suspects ont été emprisonnés à Aucayama, dans la province de Huaral. Ils sont accusés d’avoir participé à cinq actions armées qui ont notamment coûté la vie à quatre policiers.

L’annonce de ces arrestations surviennent tandis que le journal La Republica a publié ce 29 août une enquête établissant que le PCP-SL a considérablement amélioré sa puissance de feu en acquérant des mitrailleuses, des lances-roquettes et des lances-grenades. Le journal rapporte que la guérilla maoïste est en mesure d’abattre des hélicoptères en vol.

L’automne dernier déjà, durant des manoeuvres dans la base de contre-guérilla de Vizcatán, un hélicoptère Mi-17 a essuyé un tir nourri de mitrailleuse PKM. On a relevé 58 impacts de balle sur l’appareil qui a été mis hors d’usage. L’armée péruvienne a dû le renvoyer en Russie pour réparation. Le Mi-17 se révélant trop vulnérable, l’armée péruvienne a acheté 16 hélicoptères blindés Mi-25 de seconde main à l’armée nicaraguayenne. Mais aucun de ces appareils n’est encore opérationnel.

Impacts sur un hélicoptère militaire péruvien

Impacts sur un hélicoptère militaire péruvien

La chambre du conseil de Bruges a rendu exécutoire le mandat d’arrêt européen à l’encontre du membre présumé de l’ETA, Luis María Zengotitabengoa, arrêté en Belgique le 21 août dernier, et s’est donc montrée en faveur de remettre l’accusé à l’Espagne . La défense a fait appel de la décision. Luis Maria Zengotitabengoa était recherché pour avoir loué une fourgonnette chargée d’explosifs qui a été interceptée, en janvier dernier, lors d’un contrôle de routine dans la province de Zamora. À la suite de la demande d’appel, Zengotitabengoa reste provisoirement à la prison de Bruges. Il comparaîtra dans les deux semaines devant la chambre des mises en accusation de Gand.

Devant le juge de Bruges, Luis María Zengotitabengoa a nié être membre de l’ETA. L’accusé aurait informé lui-même à la police belge de sa présence à Ostende et aurait aussi envoyé un fax à une autorité officielle de Durango (Biscaye) pour expliquer qu’il se trouvait dans la ville belge, selon son avocat. Il voulait se rendre au Royaume-Uni.
L’avocat a affirmé que son client « ne se trouvait pas à Ostende de façon clandestine », qu’il ne portait pas « de noms faux », ni de « documents faux ». Il a expliqué que lorsque l’accusé a été interpellé, il était en possession d’un document d’identité officiel et avait payé la facture de l’hôtel avec sa carte de crédit.

Luis Maria Zengotitabengoa

Gerardo Hernandez, un des Cinq Cubains de Miami, a été condamné à deux peines à perpétuité plus 15 ans. Il est un des cinq hommes qui avaient infiltré les groupes terroristes cubano-américains exilés à Miami, et informaient le gouvernement cubain de leurs activités, de leurs plans de sabotages et d’assassinats à Cuba.

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Gerardo Hernandez

Gerardo Hernandez