Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La police britannique teste actuellement à Camden, à Londres, une nouvelle méthode pour ‘combattre le terrorisme’. Dans deux affaires récentes, les accusés, qui ont été condamnés à de lourdes peines, avaient utilisé des cyber-cafés afin d’effectuer des recherches et d’envoyer des e-mails à leurs complices. Le nouveau programme policier consiste à demander aux propriétaires de ces cafés de contrôler les recherches de leurs clients et d’informer la police de toute activité suspecte. Les tenanciers ‘cobayes’ reçoivent des affiches d’avertissement au public du matériel qu’il est inacceptable de rechercher sur le net. La police demande aux propriétaires des cyber-cafés de vérifier les disques durs de leurs ordinateurs pour les aider à repérer toute activité suspecte.

Le 4 mars dernier, la police avait mené une vaste offensive dans la communauté kurde à travers le pays, interpellant au total 22 personne. Après avoir été auditionnées, huit d’entre elles se sont vues remettre un mandat d’arrêt pour ‘appartenance à un groupe terroriste’, le PKK en l’occurrence. Aujourd’hui, la chambre des mises en accusation a ordonné la libération sous conditions de six des huit inculpés. L’un d’entre eux n’avais pas fait appel et restera donc en prison, tout comme le dernier, qui restera sous les verrous à Charleroi. Le parquet fédéral a affirmé qu’il ne se pourvoirait pas en Cassation.

Le cinquième rassemblement hebdomadaire à l’appel du Comité International de Solidarité avec TAYAD (l’Association d’entraide avec les familles des détenus) pour empêcher l’extradition du révolutionnaire turc Faruk Ereren d’Allemagne vers la Turquie. Il s’est tenu ce mercredi après-midi devant l’ambassade d’Allemagne à Bruxelles. Une délégation de notre Secours Rouge était présente.

Rassemblement pour Faruk Ereren

Rassemblement pour Faruk Ereren

Sept guérilleros de l’ELN (Armée de Libération Nationale, guévariste) ont été arrêtés ce mardi dans le département de Norte de Santander par les forces de police, qui ont saisi des armes. Norte de Santander, qui se trouve à la frontière avec le Venezuela est réputée pour être une région où se trouvent plusieurs bases de l’ELN, mais également des FARC. Les FARC ont par ailleurs lancé une offensive sur la route reliant Cali à la côte Pacifique dans la nuit de lundi à mardi dans l’ouest du pays. Six camions et un fourgon ont été incendiés.

Dans le cadre de la grève générale de deux jours déclarée par la guérilla maoïste dans six états du pays afin de protester contre l’offensive armée de l’Etat (Opération Green Hunt), les rebelles ont intensifié leurs actions contre les forces répressives. Dans la nuit de lundi à mardi, ils ont endommagé une ligne ferroviaire dans le Bihar, entraînant de sérieux problème dans la liaison du Bhubaneswar-New Delhi Rajdhani Express. Au même moment, les maoïstes ont pris en embuscade une équipe de patrouille de la police, tuant un officier. Ce mercredi matin, un groupe de trente policiers a encerclé un camp maoïste dans une région forestière à 350 km de Bhubaneswar. Les guérilleros y ont répondu par des coups de feu, entraînant la mort d’au moins trois policiers du Special Operation Group (SOG) et en en blessant six autres. Il n’y a eu aucune victime du côté des rebelles. Toutes ces actions font suite à l’arrivée des troupes de la Border Security Force (BSF) dans le district de Koraput voisin du Chhattisgarh et de l’Andhra Pradesh, suite à l’annonce d’une opération anti-maoïste coordonnée. La police a également fait une percée dans le district de Sundergarh, arrêtant deux maoïstes lundi soir. Le même jour, un autre guérillero a été arrêté à Topadiha.

En février dernier, les eurodéputés mettaient leur veto à l’accord transatlantique obligeant les pays européens à fournir des données bancaires aux renseignements américains dans le cadre de la lutte antiterroriste. Les européens avaient notamment souligné l’insuffisant respect de la vie privée et avaient dénoncé l’unilatéralité de l’accord qui ne prévoyait pas l’accès pour l’Europe aux données américaines. La Commission européenne a présenté ce mercredi un nouveau mandat de négociation, qui devra également être approuvé par les états membres. Il prévoit des garanties accrues, ainsi qu’une réciprocité de la part des Etats-Unis au cas où l’UE élaborerait son propre programme de surveillance de financement du terrorisme. Les députés devront approuver ce projet d’accord conclu par la Commission Européenne et l’administration américaine, ce à quoi ils souhaitent parvenir avant l’été.

Siège de SWIFT

Siège de SWIFT

Les chiffres définitifs du bonus affecté à la ‘sécurité’ suite au bouclage, dimanche soir, du contrôle budgétaire, sont connus. Les marges ont pu être dégagées seront principalement affectées à la sécurité. Une partie pour les services d’incendie mais aussi 20 millions d’euros pour augmenter le nombre de policiers sur le terrain (recrutement ou transfert de tâches) et 7,5 millions d’euros devraient permettre au corps de sécurité (agents qui assument notamment les déplacements de détenus) de recevoir des renforts. Dans les faits, cela se concrétisera par le recrutement de 375 policiers, dont 175 dans les zones de police locale. Le budget permettra l’engagement de 200 policiers au fédéral, mais aussi de 175 unités dans les polices locales. Une centaine de militaires seront pour leur part affectés à des tâches de garde, notamment d’ambassades ou de lieux à sécuriser, comme le Lambermont ou le 16 rue de la Loi. Ces militaires n’effectueront toutefois pas des tâches de police sur le terrain.

Les trois attentats qui ont eu lieu ce week-end à Athènes (dont celui évoqué ici-même hier) ont été revendiqués hier par le groupe anarchiste ‘Conspiration des cellules de feu’, qui a utilisé des bombes à retardement pour s’attaquer au siège d’un groupe néo-nazi, au domicile d’un responsable pakistanais et d’un centre de la police des étrangers. Ces trois actions ont à chaque fois été précédées d’appels d’avertissement aux médias afin de permettre l’évacuation des lieux. Dans leur texte de revendication, posté sur Indymedia, les militants accusent la Grèce d’être un exemple noir pour l’exploitation et l’absence de prise en charge, sinon policière, de la population immigrée. Ils dénoncent également le racisme généralisé ainsi que le responsable pakistanais visé de faire le jeu des autorités grecques.

Mercredi aura lieu le cinquième rassemblement hebdomadaire à l’appel du Comité International de Solidarité avec TAYAD (l’Association d’entraide avec les familles des détenus) pour empêcher l’extradition du révolutionnaire turc Faruk Ereren d’Allemagne vers la Turquie. Rassemblement devant l’ambassade d’Allemagne à Bruxelles, rue Jacques de Lalaing 8-14 à 1040 Bruxelles, 15h-16h.