Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Marseille: Réunion autour du thème ‘Histoire sans parole’, à 15h30, à l’Équitable Café, 54 Cours Julien (13006). Infos: http://equitablecafe.org

Toulouse: Une déambulation est organisée en ville par L’Échappée. Rendez-vous devant la prison Saint-Michel à 14h. Un rassemblement-concert est également annoncé devant la prison de Muret (où est Jean-Marc Rouillan), à 17h30. Infos: http://www.arppi.info

Le Havre: Le groupe Zéro de conduite organise un concert avec les Porcs autonomes, à 20h30, aux Lucioles 31, rue Casimir-Delavigne. Des textes puisés dans les livres de Jean-Marc Rouillan seront également lus. Infos: http://www.myspace.com/lolalucioles

C’est aujourd’hui que s’ouvre devant le tribunal correctionnel de Marseille le procès des quatre marins STC poursuivis dans le cadre de l’affaire du Pascal Paoli. Après la manifestation de soutien aux marins le 31 octobre dernier à Bastia, le STC appelle à renforcer la mobilisation dans toute la Corse. Le syndicat lance un appel à un débrayage d’au moins 15 minutes dans tous les secteurs d’activité avec regroupement devant chaque établissement ce matin (jeudi). Vendredi, à partir de 17h, le STC appelle l’ensemble de la population à se rassembler devant les palais de Justice d’Ajaccio et de Bastia, pour marquer ainsi leur solidarité. ‘La mobilisation doit être à la hauteur de l’attaque portée par le gouvernement français‘ écrit le STC.

Alain Mosconi

Ecouter l’intervention radiodiffusée d’Alain Mosconi, un des marins STC poursuivis

Alain Mosconi

Marian Price (photo) a été une première fois arrêtée et emprisonnée pour son rôle dans la plus grande campagne de l’IRA sur le sol britannique: quatre voitures piégées ont frappés le parlement, le palais de justice et des casernes. 200 personnes ont été blessées et un homme est mort d’une crise cardiaque. Marian Price, sa soeur et huit autres militants de l’IRA ont été condamnés à la prison à vie, peine qui a finalement été réduit à vingt ans. Leur grève de la faim de 200 jours (avec nutrition forcée par intubation) pour obtenir leur détention en Irlande a été une cause fameuse pour le mouvement républicain.

Dans les années 90, Marian Price a manifesté son opposition à l’accord de paix signé par le Sinn Fein. A propos des Accords du Vendredi Saint, elle a déclaré: ‘Ce n’est certainement pas pour cela ce que je suis allé en prison.’ Elle avait d’ailleurs prononcé un discours d’hommage aux funérailles de Joseph O’Connor, un membre de l’IRA Véritable assassiné par l’IRA Provisoire. Elle jouait un rôle de premier plan dans le Mouvement pour la Souverainté des 32 Comtés et était porte parole d’une association de soutien aux prisonniers républicains: l’Irish Republican Prisoners Welfare Association.

Des policiers lourdement armés avaient effectué hier un raid sur sa maison à l’ouest de Belfast et l’ont arrêté parce qu’elle aurait été en relation avec une des deux personnes accusée de l’attaque contre la caserne de Masereene en Irlande du Nord en mars 2009, au cours de laquelle deux soldats britanniques ont été abattus – une action revendiquée par l’IRA Véritable. Marian Price a été libérée aujourd’hui de sa prison de la caserne d’Antrim.

Marian Price

Marian Price

Le 8 août dernier, le détenu d’origine turque Michael Tekin décédait lors de son transfert de sa cellule vers un cachot de la prison de Jamioulx. L’administration pénitentiaire avait expliqué sa mort par un étouffement dû à un problème de déglutition. Sa mort avait entraîné un mouvement d’une cinquantaine de détenus, ceux-ci refusant de regagner leur cellule affirmant que Tekin avait subi des violences de la part des gardiens et qu’elles auraient causé sa mort.

Une instruction avait donc été ouverte. L’autopsie a révélé que Michael Tekin portait la trace de violences. La juge d’instruction a également procédé à une série d’auditions qui l’ont amené à inculper trois agents pénitentiaires impliqués dans le transfert du prisonnier de sa cellule vers le cachot. Ils ont été inculpés pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Ils ont néanmoins été laissé en liberté.

Lors des récentes grèves des agents pénitentiaires des 22 septembre et 30 octobre à Forest (photo), une quarantaine de policiers y ont été envoyés afin d’effectuer une permanence. Ne se contentant pas de faire les gardiens, ils s’y seraient livré à des actes d’une violence inouïe, tant vis à vis du directeur que des détenus. Le 22 septembre, ils ont roué de coups un prisonnier qui protestait parce qu’on lui refusait de téléphoner à sa mère. Pour poursuivre le tabassage en paix, les policiers ont menacé le personnel de la prison qui aurait tenté de s’interposer. Le détenu, battu jusqu’à ce qu’il perde connaissance, a dû être transporté d’urgence à l’hôpital.

Le 30 octobre, ils sont allés encore plus loin. Certains d’entres eux sont entrés, cagoulés, dans une cellule et ont emmené un détenu au cachot. Là, ils l’ont déshabillé, l’ont obligé à s’accroupir, à faire des déclarations humiliantes et l’ont frappé avec des matraques dans le dos et sur les testicules. Un autre prisonnier a eu l’oreille arrachée et un troisième a été frappé au visage avec une bouteille. La commission de surveillance de la prison de Forest a demandé que soit réalisée une enquête approfondie.

Grève à la prison de Forest

Grève à la prison de Forest

Les forces de police indiennes ont annoncé qu’elles allaient bientôt utiliser des drônes afin de débusquer les guérilleros maoïstes. Ces drônes ont pour objectif de suivre de près leurs mouvements et d’aider les troupes à terre afin que leurs attaques soient plus précises. Ces drônes disposent de caméras embarquées et sont équipés de dispositifs de collectes de données et de vidéos.

Les forces de contre-guérilla ont mené une opération de trois jours dans quatre districts du Karnataka dans le but de ‘comprendre le terrain d’action des maoïstes’, et ‘d’établir des contacts forts entre le peuple et la police’, ce qui risque d’être ardu, au vu des événements récents. 36 groupes de 25 policiers se sont déployés dans les forêts de la région. Ils disposaient de tout le ravitaillement nécessaire pour y rester durant ces trois jours. Ils ont fouillé chaque maison et contrôlé tous les véhicules aux check-points. Des opérations similaires seront mises en place des manière régulière afin d’assurer l’élément de surprise.

Un rassemblement devant le consulat de Turquie 363, Avenue du Prado 13008 Marseille aura lieu le 18 novembre 2009 à 18 heures pour protester contre la répression des syndicalistes, parmi eux quatre participantes de la Marche Mondiale des Femmes de Turquie. 31 syndicalistes s’apprêtent à passer en procès dans la ville d’Izmir, en Turquie à partir des 19 et 20 novembre 2009. Les Confédération, fédérations et syndicats concernés dénoncent la violation des droits syndicaux et la répression envers les fonctionnaires (la plupart d’entre eux enseignants) avec un effort particulier pour les terroriser. Parmi eux, 22 militant-es (10 femmes et 12 hommes) attendent le procès en prison.

Quatre des femmes accusées sont membres de la Marche Mondiale des Femmes Elif Akgul, ancienne secrétaire des femmes de l’Union des Enseignants, Yuskel Mutlu, enseignante retraitée et membre de l’Association des Droits Humains et de l’Assemblée de la Paix Turque, Songul Morsumbul, secrétaire des femmes du KESK (Confédération des fonctionnaires- Syndicats Turcs), Gulcin Isbert, membre de Egitim-Sen, le syndicat enseignant. C’est le premier procès depuis l’arrestation de 34 militants syndicaux le 28 mai 2009 et l’emprisonnement d’une grande partie d’entre eux.

L’association El Andino organise une rencontre-débat au cours de laquelle Mario Palacios, président de la Coordination Nationale des Communautés Affectées par l’Exploitation Minières, et Miguel Palacin, Coordinateur Général de la de la Coordination Andine des Organisations Autochtones, aborderont la question de la ‘Criminalisation des mouvements sociaux et peuples autochtones’. Cette rencontre aura lieu ce mercredi 18 novembre 2009 à partir de 19h30 et aura lieu au numéro 27 de la rue du Collège à 1050 Bruxelles et à deux pas de la Maison Communale d’Ixelles.

Affiche de la rencontre

Affiche de la rencontre

Dans le contexte actuel de pénurie de logements dans les centres pour demandeurs d’asile et dans les refuges pour personnes sans abri, un bâtiment d’Electrabel, salubre mais vide, est occupé depuis bientôt 2 semaines, au 133 chaussée d’Ixelles par 300 personnes, hommes, femmes, enfants, familles. Aujourd’hui, le nombre de personnes ayant trouvé refuge dans cet énorme immeuble vide rebaptisé ‘Turtelb’home’ se porte à près de 630. Le Tribunal de première instance de Bruxelles, siégeant en référé à la demande de la société Electrabel, a ordonné l’expulsion des sans-papiers du bâtiment ‘pour des motifs de sécurité impérieux‘. Le bourgmestre Willy Decourty (PS) s’est retranché derrière cette décision pour ordonner l’évacuation des lieux. L’arrêté d’expulsion pris vendredi après-midi par le bourgmestre d’Ixelles a été placardé dans le bâtiment d’Electrabel chaussée d’Ixelles, par la police. Les proches des sans-papiers appellent à se réunir dans le ‘Turtelb’home’ lundi à 18h.

Ce mercredi 11 novembre, deux jeunes militants basques ont été surpris en train de voler un drapeau à Ustaritz, dans le sud-ouest de la France. Ils ont été pris en flagrant délit grâce au dispositif de surveillance mis en place par la gendarmerie. Les deux hommes de 19 et 21 ans sont membres du mouvement SEGI, interdit en Espagne en raison des ses liens présumés avec l’ETA mais autorisé en France. Après plus de 24 heures de garde à vue, ils ont été interrogés à la gendarmerie de Bayonne et relâchés. Ils feront néanmoins l’objet d’une convocation judiciaire pour ‘vol de drapeau en réunion’.

Suite à ces arrestations, plusieurs rassemblements de protestation ont été organisés, le plus important d’entre eux à Bayonne. Des manifestants y ont bloqué une route avant l’intervention manu militari des forces de l’ordre pour leur faire dégager la chaussée. Ils se sont repliés, tout en continuant à brandir des calicots affichant ‘La répression n’est pas la solution‘ et ‘Laissez tranquille les jeunes Basques‘. Dans un communiqué, le mouvement Askatasuna dénonce quant à lui le harcèlement dont les militants de la gauche basque font l’objet en France.

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