Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

-PRISIÓN de MADRID II (Meco), 28805 ALCALA DE HENARES (Madrid): Manuel Pérez Martínez.
-PRISION de HERRERA DE LA MANCHA, a.c. 77, 13200 MANZANARES (Ciudad Real): Xurxo García Vidal; Lucio García Blanco.
-PRISIÓN de A LAMA, 36830 A LAMA (Pontevedra): Francisco Javier García Victoria.
-PRISIÓN de CASTELLÓN, Crt. De Alcore, km 10 – 12006 CASTELLÓ: Juan Carlos Matas Arroyo.
-PRISIÓN de VILLANUBLA, 47071 VILLANUBLA (Valladolid): Francisco Cela Seoane.
-PRISIÓN de BOTAFUEGOS-ALGECIRAS, Ctra. Del Cobre, km. 4.5, 11206 ALGECIRAS: Israel Clemente López.
-PRISIÓN DE JAÉN, Ctra. Bailén-Motril, Km. 28 – 23071 JAÉN: Santiago David Rodríguez Muñoz; Mónica Refoxos Pérez.
-PRISIÓN DE TEXEIRO-CURTIS, Estrada de Paradelas s/n, 15310 CURTIS (A Coruña): Jesús Merino del Viejo; Carmen López Anguita.
-PRISIÓN DE HUELVA II, Carretera de la Ribera s/n – 21610 HUELVA: Marcos Martín Ponce.
-PRISIÓN DE BRIEVA, a.c. 206 – 05194 AVILA: María Jesús Romero Vega; Isabel Aparicio Sánchez; Arantza Díaz Villar.
-PRISIÓN DE VALENCIA II, a.c. 1002 – 46225 PICASSENT (Valencia): Encarnación León Lara.
-PRISIÓN DE GRANADA, a.c. 2062 – 18220 ALBOLOTE (Granada): Olga Oliveira Alonso.
-PRISIÓN DE BADAJOZ, Carretera Olivenza, km. 5 – 06008 Badajoz: Jesús Cela Seoane.
-PRISIÓN DE FONTCALENT, a.c. 5050 – 03071 Alicante: Concepción González Rodríguez; José Ortín Martínez.
-PRISIÓN DE PUERTO DE SANTA MARÍA I, a.c. 555, 11500 Puerto de Santa María (Cádiz): Laureano Ortega Ortega; Juan García Martín; Miguel Ángel Bergado Martínez.
-PRISIÓN DE MADRID I (Meco Mujeres), 28805 ALCALA DE HENARES (Madrid): Gemma Rodríguez Miguel; Victoria Gómez Méndez.
-PRISIÓN DE SEVILLA 2, Carretera Torreblanca Mairena del Alcor, km.3. Apartado 7113/23 – 41071 Sevilla: Xaime Simón Quintela; Enrique Kuadra Etxeandia.
-C.P. LA MORALEJA, Crta Local P-120 – 34210 DUEÑAS (Palencia): David Garaboa Bonillo; María José Baños Andujar.
-PRISIÓN DE VILLABONA, Finca Tabladillo Alto – 33271 Asturies: Carmen Cayetano Navarro.
-PRISIÓN DE ZARAGOZA, Carretera Nacional 338, km. 539, 50800 ZUERA (Zaragoza): Iolanda Fernández Caparrós.
-PRISIÓN DE ALICANTE II, Carretera Nacional 330 km. 66, 03400 VILLENA (Alicante): Israel Torralba Blanco; María Ángeles Ruiz Villa; Aurora Cayetano Navarro.
-PRISIÓN DE MANSILLA, Finca de Villahierro, 24210 MANSILLA DE LAS MULAS (León): Ignacio Varela Gómez.
-PRISIÓN DE Madrid VI – Aranjuez. Carretera Nacional 400, Kilómetro 28. A.c. 210 – 28300 ARANJUEZ (Madrid): Marcos Regueira Fernández; Manuel Ramón Arango Riego.
-PRISIÓN DE CÓRDOBA, a.c. 479 – 14007 Córdoba: Carmen Muñoz Martínez; Leoncio Calcerrada Fornielles.

En liberté conditionnelle: Fernando Hierro Chomón, José Luis Elipe López, Fina García Aranburu, Xoaquin Garrido González, Isabel LLaquet Baldellou, Carlos Cela Seoane, Fernando Rodríguez Blanco, Xoxe Luis Fernández González, Erlantz Cantabrana Berrio, Juan Manuel Olarieta Alberdi, Antonio Lago Iglesias.

Lire le dossier d’actualités sur les prisonniers du PCE(r) et des GRAPO

À partir de ce 6 mars 2009, un réseau d’information entre entreprises est activé en Belgique contre les ‘menaces terroristes’. Les Services Publics Fédéraux Justice et Intérieur ont créé ce réseau d’information en étroite collaboration avec la Fédération des Entreprises Belges. Le protocole relatif à ce réseau est signé aujourd’hui par le Ministre de la Justice Stefaan De Clerck, le Ministre de l’Intérieur Guido De Padt et l’Administrateur délégué de la Fédération des Entreprises de Belgique Rudi Thomaes.

L’objectif est qu’une entreprise qui voit par exemple qu’une voiture s’arrête devant la porte d’entrée plusieurs jours de suite informe les autorités afin qu’une enquête puisse être menée. Si l’incident s’avère réellement suspect ou si une autre entreprise a également constaté les mêmes faits avec le même véhicule, l’ensemble du secteur peut en être informé via le réseau. Inversement, si une menace générale existe contre un secteur défini d’entreprises, les autorités en informeront ledit secteur. L’échange d’informations sur tout élément suspect se fait à un stade précoce (‘early warning’), de sorte que la vraie nature de la menace puisse être rapidement examinée. Le réseau est alimenté à l’initiative tant des polices que des patrons: des informations (rendues anonymes) sont échangées sur les agissements ou incidents suspects constatés auprès des entreprises ou sur d’éventuelles menaces, qui font l’objet d’un examen par les autorités. Le système a déjà passé avec succès une phase d’expérimentation. Par ailleurs, son efficacité sera régulièrement évaluée à l’avenir.

Lire le communiqué officiel

Les détenus politiques du mouvement estudiantin marocain ont fait l’objet d’une autre séance de torture le 6 mars 2009 à la prison de Ain Kadoss à Fez, suite à leur réunion pour discuter et coordonner entre eux les autres formes de résistance pour défendre leurs droits ainsi que les droits de tous les détenus politiques. L’intervention des forces répressives contre ce rassemblement des étudiants a été brutale. Au vu de la non reconnaissance de leurs droits par le régime existant au Maroc, les 10 étudiants détenus en prison de Fez ont décidés d’entrer en grève de faim de 10 jours à compter du samedi 7 mars 2009.

Le 4 février 2009, le tribunal de l’application des peines de Paris rejetait la demande de libération conditionnelle de Jean-Marc Rouillan, jugeant cette requête ‘illégale’ sous prétexte qu’il n’avait pas effectué une année complète de semi-liberté. Alors que c’est cette même justice ‘anti-terroriste’ qui avait décidé le 16 octobre dernier d’interrompre sa semi-liberté pour le remettre en prison à temps complet. De fait, Jean-Marc Rouillan a été une fois de plus l’objet d’une décision d’exception rendue par la dernière création de la justice anti-terroriste: le juge d’application des peines anti-terroriste. Et cela pour l’interprétation de trois lignes extraites d’une interview. Aujourd’hui, Jean-Marc Rouillan subit des conditions de détention d’une grande violence: dans une incertitude totale sur son sort, il n’a toujours pas été transféré en centrale, mais reste enfermé à la maison d’arrêt des Baumettes, où les parloirs et la communication avec l’extérieur sont très limités. Il n’a plus d’ordinateur, comme si l’administration pénitentiaire tentait de le briser en lui interdisant l’écriture, son instrument de résistance à la destruction carcérale. Et de récentes nouvelles nous alarment: depuis la mi-février, Jean-Marc a vu son état de santé se dégrader, sans que la direction de la prison ne prenne en compte l’urgence de sa situation. Des pressions de l’extérieur ont été nécessaires pour que celle-ci commence à apporter les réponses médicales exigées par ses douleurs et ses troubles.

Georges Cipriani vient d’entrer dans sa vingt-deuxième année d’incarcération. Condamné lui aussi à perpétuité par une cour d’assise spéciale pour des actions armées revendiquées par son organisation, Action directe, il est libérable depuis quatre ans, puisque sa peine de sûreté de dix-huit ans s’est terminée en 2005. Georges Cipriani avait déposé une demande de libération conditionnelle en novembre 2007. Elle sera examinée le 7 avril, alors qu’elle aurait dû l’être au plus tard en mai 2008. Il aura ainsi subi une année supplémentaire en prison, alors que son dossier répond à toutes les exigences d’une décision favorable et aurait déjà dû lui permettre d’obtenir une semi-liberté. Mais la loi Dati sur la rétention de sûreté, a encore allongé la procédure spéciale jusqu’alors en vigueur. S’appliquant de manière rétroactive aux condamnés à perpétuité, elle est utilisée en premier lieu, comme les autres lois d’exception avant elle, contre les militants révolutionnaires, comme Régis Schleicher, Georges Abdallah, des prisonniers politiques basques et Georges Cipriani. En juillet-août 2008, celui-ci a donc été transféré pendant six semaines au Centre national d’observation de Fresnes, dans des conditions très éprouvantes. Il y a été soumis à toute une série d’entretiens et a dû subir deux expertises psychiatriques afin notamment ‘d’analyser les dispositions de la personnalité du condamné dans les registres de l’intelligence, l’affectivité et la sociabilité et d’apprécier les dimensions pathologiques éventuelles, [ou] apprécier l’état de dangerosité actuelle du détenu‘. L’avis de la Commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté, dont le juge d’application des peines anti-terroriste devra tenir compte dans sa décision pour la libération conditionnelle, vient tout juste d’être notifié. Il est négatif. L’État instrumentalise le CNO et la Commission pour durcir encore plus sa logique répressive, pour vider de son contenu politique toute activité militante de lutte, pour individualiser la répression d’actions collectives et psychiatriser l’opposition au pouvoir.

Le Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah a présenté les premières initiatives de la campagne 2009 pour la libération du camarade. Il appelle tous les groupes, organisations, soutiens qui se mobilisent pour Georges Abdallah de l’informer de leurs initiatives.

Ecrire au Collectif

A eu lieu:

Samedi 21 février – Ensisheim

Participation au rassemblement devant la prison d’Ensisheim en solidarité avec les prisonniers d’Action directe et Georges Ibrahim Abdallah.

Prochainement:

Samedi 7 mars, à 19h – Belgique

Soirée de soutien aux membres du Secours Rouge inculpés.
Conférence de Claude Guillaumaud-Pujol + projection du film ‘The murder of Fred Hampton’. Avec une table de presse tenue par le collectif pour la libération de G. I. Absdallah.

Dimanche 22 mars – Bordeaux

Spectacle et repas de soutien à Georges Ibrahim Abdallah.
‘La boite à jouer’, 50 rue Lombard 33 300 Bordeaux. 13h apéro slam avec ‘constat d’habitation’. A la jactance, Laurent Mariette et Fred Paquet en escorte. Plat à 8 euros.

Jeudi 26 mars – Paris

Examen en appel de la 7ième demande de libération de Georges Ibrahim Abdallah, si la justice ne décide pas de décaler une troisième fois la date.

Samedi 28 mars – Paris

Le collectif est invité à la librairie Résistances à l’occasion de la Journée de la Terre à animer l’une des différentes interventions et projections de 17H à 22H. www.librairie-resistances.com

Samedi 4 avril – Strasbourg

Participation du collectif à la mobilisation Anti-Otan

Vendredi 10 avril – Méricourt – Pas de Calais

Meeting de soutien à Georges Ibrahim Abdallah.
Organisé avec le comité Libérez-Les. http://liberez-les.info

Affiche de soutien à Georges Ibrahim Abdallah

Manuel Carmon Tejedor est un militant des Groupes de Résistance Antifasciste du Premier Octobre (GRAPO) qui avait été arrêté en janvier 1994. Il a été libéré après 15 années et un mois d’emprisonnement et de torture de la prison de Topas (Salamanca). Manu est né à Madrid et est père de deux fillettes. En prison, il a rédigé plusieurs documents intéressants sur la politique, l’économie et l’antifascisme. Il a été libéré un an après la date prévue. Bienvenue Manu!

Manuel Carmon Tejedor

Manuel Carmon Tejedor

Un mois de prison pour avoir pris de la nourriture périmée dans une poubelle d’un AD Delhaize de Bruges! La sentence a été prononcée ce mardi 3 par la chambre du conseil de Bruges à l’encontre d’Olivier, un militant vert qui occupe depuis plusieurs mois les bois du Lappersfort. Olivier avait été interpellé jeudi dernier – et a vu son mandat confirmé ce mardi, a précisé son avocat qui a interjeté appel.

Olivier, qui refuse de révéler sa réelle identité aux enquêteurs, a pris, jeudi dernier, de la nourriture périmée dans un container à déchets d’un AD Delhaize. Les responsables de l’AD Delhaize estiment qu’une fois que la nourriture se retrouve dans des poubelles à l’extérieur, elle ne leur appartient plus. Les badauds peuvent donc s’en saisir sans le moindre problème. Selon le Procureur du Roi brugeois Jean-Marie Berkvens, le vol en soi n’est pas un fait grave. Ce qui met la justice hors d’elle, c’est que le jeune militant ose la narguer en refusant de lui révéler son identité. Son avocat même ignore les coordonnées de son client… Une telle ‘arrogance’ envers la justice et le fait qu’il se soit ‘introduit dans une propriété privée’ coûte donc un mois de détention préventive à Olivier.

Olivier est membre d’un groupe qui occupe depuis six mois le bois de Lappersfort, où ils ont construit des cabanes dans les arbres. Situé à moins de deux kilomètres du centre de Bruges, le Lappersfort est une zone semi-naturelle où on dénombre pas moins de sept biotopes différents. Ce site, qui abritait autrefois un château et une usine, a été laissé à l’abandon pendant des années. La nature y a peu à peu repris ses droits. D’où la vive opposition d’associations environnementales lorsque des projets de ‘rentabilisation’ ont vu le jour comme la transformation du site en parc industriel.

Le Lappersfortbos

Le Lappersfortbos

[rouge]Déroulement de la soirée[/rouge]

19h: Projection du film: ‘The Murder of Fred Hampton’. Fred Hampton était le leader du Chapitre de l’Illinois du Black Panther Party. Ce film décrit son assassinat brutal par la police de Chicago, mais nous expose également tout son travail d’organisation au sein du parti, ses nombreux discours, et le programme qu’il a mis en place pour les enfants durant les 18 derniers mois de sa vie.

21h: Conférence de Claude Guillaumaud-Pujol sur le BPP et le cas Mumia Abu-Jamal. Claude Guillaumaud-Pujol est née le 16 avril 1945 à Tours. En tant qu’universitaire spécialisée en civilisation américaine, elle s’est rendue en 1990 à Philadelphie afin de mener sa thèse consacrée à la brutalité policière et aux minorités. Elle a enseigné dans les universités de Tours, Clermont-Ferrand et Marne-la-Vallée. Avec ses étudiants à Tours, elle fonde un groupe de soutien à Mumia Abu-Jamal et aux MOVE 9: ‘Just Justice TOURS’. Elle est également membre du Collectif national ‘Ensemble sauvons Mumia Abu-Jamal’ basé à Paris.

Lire le texte de la conférence

Avant sa conférence publique, Claude Guillaumaud-Pujol a répondu aux questions d’une animatrice de la radio Passe-Muraille. Cet entretien a été diffusé sur les ondes le lendemain de la soirée, dans le cadre de l’émission sur la prison diffusée tous les dimanches.

Lire la retranscription de l’entretien

Affichage pour la soirée BPP

Tribune de la conférence

La brochure publiée pour la soirée (cliquez sur l’image pour la télécharger au format pdf):

Jaquette de la brochure

Voir nos dossiers:

sur l’histoire Black Panther Party et sa répression

sur l’affaire Mumia Abu-Jamal

Affichage pour la soirée BPP
Tribune de la conférence
Jaquette de la brochure

Hier, les auditions sollicitées par la Commission se sont poursuivies. Damien Vandermeersch, avocat général à la Cour de Cassation (usant d’un grand nombre de précautions oratoires) a pris le contre-pied des positions défendues par les premiers intervenants. Il y a selon lui nécessité de limiter l’incrimination terroriste aux attentats ou ‘menaces terroristes’ stricto sensu. Pour M. Vandermeersch, l’infraction terroriste demande une réponse législative spécifique, mais ce qui pose problème, c’est le raidissement de l’intervention judiciaire de l’aval vers l’amont. Alors que, jusqu’ici, la Justice pénale avait pour mission de réagir répressivement après la commission d’un acte délictueux, on lui demande de plus en plus d’agir avant même toute infraction. Cette dernière conception est non seulement peu efficace (en exigeant toujours davantage de moyens humains et financiers), elle est surtout pernicieuse: elle tend à élargir sans cesse le champ des suspects à surveiller pour être sûr de contrôler tous les comportement potentiellement dangereux. Dans ce cadre, la réponse anti-terroriste privilégie le renseignement sur la récolte de preuves en tant que telles, ce qui débouche sur une logique du secret avec les dossiers classifiés, et une opacification de l’enquête (y compris dans la phase du jugement). Arrivé à ce stade, il n’y a donc plus de processus contradictoire car la défense ne peut plus soumettre les preuves ainsi ‘dissimulées’ à discussion, à contre-expertises et à critiques.

Après cet exposé courtois, les cinq parlementaires présents vont poser des questions assez générales et recevoir des réponses superficielles. Et Delmulle a naturellement soutenu que le Parquet fédéral mettait ‘au premier rang’ le respect des libertés individuelles.

Jean Cornil (PS) évoque le malaise qu’il ressent par rapport à deux affaires emblématiques. Les jugements successifs et contradictoires liés au dossier ‘DHKP-C’ et l’affaire du Secours Rouge: ‘N’y a-t-il pas, ici, volonté de brider la liberté d’expression et d’association, sous toute réserve de l’issue judiciaire qui sera apportée par les tribunaux évidemment?‘.

Delmulle: ‘Mais pas du tout. Il n’y a jamais eu volonté du Parquet de cibler telle ou telle organisation. Dans l’affaire Erdal, toute l’histoire a commencé à Knokke, par hasard: un début d’incendie, un témoin qui téléphone pour prévenir la police, etc. Quant au dossier du Secours Rouge, ce sont les italiens qui ont pris l’initiative de l’ouvrir. Il n’y a donc jamais eu volonté de stigmatisation‘.

Mia De Scamphelaere: ‘Le terrorisme a toujours une dimension idéologique qui renvoie à un idéal. Comment opérer la distinction entre l’engagement idéologique et l’utilisation massive de violence?

Delmulle: ‘Mais un idéaliste n’a rien craindre. Le citoyen critique, qui s’engage, n’a rien à craindre non plus. Par contre, si cette personne est membre d’une organisation terroriste, là c’est tout autre chose. Vous comprenez?

Très peu de parlementaires étaient présents à la première séance. Ils ne sont déjà plus que neuf – attachés parlementaires et députés confondus… Aucun n’avait préparé de questions précises permettant de prendre en défaut les personnes auditionnées.

(résumé du compte-rendu d’audience d’un membre du CLEA)

Le requisitoire a été fait au procès de Milan contre les militants arrêtés le 12 février 2007 (parmi lesquels quatre militants du parti communiste politico-militaire). Il est extrêmement lourd. Rappelons qu’il s’agit ici de juger des militants qui auraient eu un projet de lutte armée. Rappelons aussi que c’est dans le potager d’un de ces militants que la police italienne affirme avoir trouvé (en février 2007) les photos de quatre membres du Secours Rouge, ce qui a provoqué, après quinze mois d’espionnage infructueux, les perquisitions, arrestations et inculpations du 5 juin 2008 à Bruxelles.

Voici le détail des peines demandées:
Alfredo Davanzo: 19 ans de prison; Davide Bortolato: 22 ans; Bruno Ghirardi: 20 ans; Vincenzo Sisi: 21 ans; Claudio Latino: 22 ans; Massimiliano Gaeta: 18 ans; Alfredo Mazzamauro: 7 ans; Amarilli Caprio: 6 ans; Alessandro Toschi : 6 ans et 8 mois; Massimiliano Toschi: 15 ans; Salvatore Scivoli: 9 ans; Federico Salotto: 6 ans; Andrea Tonello: 6 ans et 6 mois; Giampietro Simonetto: 2 ans; Davide Rotondi: 5 ans; Michele Magon: 6 ans; Andrea Scantamburlo : 7 ans.

8 camarades arrêtés le 12 février en Italie

Alfredo Vicenzo

9 des 17 camarades jugés à Milan

Calicot de soutien aux arrêtés du 12 février en Italie

8 camarades arrêtés le 12 février en Italie
Calicot de soutien aux arrêtés du 12 février en Italie