Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La ministre de l’Intérieur français Michèle Alliot-Marie a réuni pour la première fois le 26 janvier 2009 le ‘Conseil économique de sécurité’ qu’elle a créé en décembre 2008, chargé de lui faire des propositions en vue d’une ‘approche globale’ de la sécurité mêlant les secteurs public et privé. Lors de cette première réunion, la ministre a expliqué que, ‘face à un développement des risques et menaces de toutes natures, il y a une nécessité de disposer d’une structure indépendante et très diversifiée’, a rapporté un membre de son entourage. Il s’agira, pour le conseil, de ‘préparer l’avenir et de réfléchir sur les différentes solutions technologiques envisageables’. Trois thèmes ont été retenus par la ministre de l’Intérieur:

-1. ‘Déterminer quels sont les besoins de protection face à la crise économique‘;

-2. ‘Analyser les interventions des acteurs privés, déterminer comment les faire intervenir et coordonner ces interventions face au rôle de l’Etat et des collectivités locales‘;

-3. ‘Comment concilier libertés et efficacité?’, en partant par exemple du ‘cas pratique du monde numérique‘.

Le conseil tiendra deux réunions plénières par an. Il est composé de Guillaume Pépy, président de la SNCF; Pierre Giacometti, conseiller en communication et ancien directeur général de l’institut Ipsos France; Maurice Lévy, président du directoire de Publicis Groupe; Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA); Alain Juillet, le ‘M. intelligence économique auprès du Premier ministre’; Laurent Collet-Billon, délégué général pour l’armement au ministère de la Défense; et d’ Alice Guilhon du Hellen, directrice du CERAM (Ecole de commerce et de management).

A l’initiative du Comité de Soutien aux inculpés de Tarnac Monday, une rencontre avec le philosophe Alain Brossat aura lieu ce 28 janvier à l’ULB (campus du Solbosch, salle AW1-105) autour du thème: ‘Quelle praxis politique sous un état d’exception? L’exemple de Tarnac‘. Le 20 janvier, Alain Brossat avait participé à Paris, sur Radio Libertaire, à une émission ayant pour sujet: ‘L’anti-terrorisme comme mode de gouvernement’ (avec David De Pass et Laurent Bonelli sur Radio Libertaire).

Ecouter l’émission

Les ministres européens des affaires étrangères ont décidé ce lundi 26 de retirer l’OMPI de la liste européenne des organisations terroristes. C’est la première fois qu’une organisation désignée comme ‘terroriste’ est retirée de la liste européenne. Le 4 décembre, la justice européenne avait annulé pour la troisième fois la décision de l’UE de geler les fonds de l’OMPI. Dans sa décision, la cour de Luxembourg avait estimé que l’UE avait violé les droits de la défense de l’OMPI et qu’elle n’avait pas fourni d’éléments suffisants pour inscrire l’organisation de lutte contrte le régime islamiste iranien sur la liste noire. L’OMPI était inscrite sur la liste noire de l’UE depuis 2002. De nombreuses organisations figurent encore sur cette liste, comme le Front populaire de libération de la Palestine. Le ministre belge Karel De Gucht a préconisé l’ouverture d’une nouvelle procédure visant l’OMPI: ‘sinon on ne pourra pas avoir de discussion politique sérieuse avec l’Iran‘…

Manifestation pour l’OMPI

Manifestation pour l'OMPI

Le Forum International de Beyrouth pour la Résistance, l’Anti-Impérialisme, la Solidarité entre les peuples s’est tenu les 16-17-18 janvier 2009 à Beyrouth, à l’initiative du Centre Consultatif des Etudes et de la Documentation (Beyrouth), en collaboration avec le ‘Rassemblement National de Soutien au Choix de la Résistance’ (Liban), ‘la Campagne Internationale contre l’occupation américaine et sioniste’ (Conférence du Caire); ‘le Forum International de l’Anti-impérialisme et de la Solidarité entre les Peuples’ (Conférence de Calcutta) et la coalition ‘Stop The War’ (Londres).

Lire la déclaration de Georges

Le groupe franco-hispano-italien NobelSport vise le marché mondial du maintien de l’ordre avec une munition nouvelle génération fabriquée dans sa poudrerie de Pont-de-Buis. La balle Spartan LE-40, puise sa genèse dans les émeutes de novembre 2005 dans les banlieues françaises. ‘Les flashball ont démontré leurs limites d’utilisation car les émeutiers se tenaient à distance respectable. L’Etat a donc cherché un moyen de neutraliser les personnes situées à 30-50 mètres. Nous nous sommes donc lancés dans l’étude d’une munition répondant à ces attentes‘, explique la directrice industrielle du site pont-de-buisien.

La munition à létalité réduite est censée ne pas tuer mais peut provoquer des bleus, même à distance. Egalement approchés par des industriels américains et allemands, le ministère de l’Intérieur français et la Direction Générale de l’Armement choisiront leur fournisseur, le mois prochain. Leur demande varierait de 200.000 à un million d’exemplaires.

Si elle réalise 90 % de son chiffre d’affaires dans la fabrication de poudre pour les balles de chasseur, la dernière poudrerie de France a aussi développé une activité de produits pour le maintien de l’ordre. Essentiellement à travers la fabrication de grenades lacrymogènes: plus d’un million d’exemplaires écoulés dont la moitié un peu partout dans le monde. Parmi celles-ci, les grenades lacrymogènes MP7 ‘commando’ dont voici un joli extrait du laius publicitaire : ‘Ce concept extrêmement novateur est basé sur l’utilisation d’une grenade MP7 à laquelle un petit moteur de propulsion a été adjoint. Propulsée à une distance de 100 mètres, sans utilisation d’un lanceur lourd et spécifique, à partir d’un banal tube plastique servant au transport, elle présente un aspect anodin, ‘médiatiquement acceptable’.

Flash-ball

Flash-ball

Flash-ball
Flash-ball

Rassemblées dans le XVIIIe arrondissement de Paris pour manifester leur soutien à de s détenus dans le cadre des lois anti-terroristes, une centaine de personnes ont été arrêtées. La manifestation se déroulait dans le cadre de la semaine ‘Sabotons l’anti-terrorisme’. Ce samedi après-midi, les participants à la manifestation ont réclamé la libération d’Isa, Juan et Damien, tous trois incarcérés après la tentative d’incendie d’une voiture de police à Paris pendant l’élection présidentielle de 2007. Selon la police, l’ADN d’Isa correspondrait à des traces prélevées sur des engins incendiaires. Arrêtée il y a un an, son procès n’a toujours pas été fixé. La semaine dernière, une manifestation de soutien à la jeune femme, devant la prison de Versailles, s’était déroulée dans le calme. Arrivés à Barbès vers 15h30, les manifestants ont été rapidement encerclés par la police. Un important dispositif de sécurité a été déployé. Une personne a filmé avec son appareil photo l’opération policière.

Elle rapporte avoir comptabilisé pas moins de huit fourgonnettes et deux bus de police: ‘Il y avait surtout des jeunes, entre 18 et 25 ans, ils ont été très vite embarqués par la police. Je n’avais jamais vu ça. Toute la rue était bloquée. J’ai parlé à quelques manifestants. Ils étaient assez agressifs.’

Cette manifestation des ‘militants contestataires’ n’était pas déclarée, on a tenté de la disperser mais les manifestants n’ont pas réagi. On a interpellé une centaine de personnes, soit autant d’interpellations que de manifestants’, explique la préfecture de police. Pour disperser la manifestation, la police a utilisé des gaz lacrymogènes. Un témoin présent à Barbès ce samedi après-midi, rapporte ‘s’être pris une bouffée de gaz lacrymogènes quand [sa] rame de métro s’est ouverte à la station, sans comprendre pourquoi.’ Plusieurs passagers du métro ont du s’enfuir, selon le Nouvel Observateur.

Dans la nuit du 22 au 23 janvier, le commissariat de police de Muide Meulestede (Gand) a été attaqué en solidarité avec les manifestants brutalisés la veille par la police à la gare de Nossegem. Des bombes de peinture ont été jetées, les vitres brisées. Le mot VENGEANCE a été laissé sur place.

La soirée de solidarité avec les quatre inculpés du Secours Rouge, hier soir vendredi au Garcia Lorca, a été un succès. Nous remercions encore une fois le Garcia Lorca pour son accueil et les groupes Maracujah from Belgica et Joystix pour leur excellent concert.

Ecouter The pillow policy, la chanson de Joystix dédiée à Semira Adamu

Soirée de janvier au Garcia Lorca

Concert à la soirée Garcia Lorca

Soirée de solidarité en janvier

Soirée de janvier au Garcia Lorca
Concert à la soirée Garcia Lorca
Soirée de solidarité en janvier

Samedi 24: ‘Les failles du système’

-11h: Exposé-discussion autour de ‘l’Insurrection qui vient’.
-(Pause sandwiches)
-14h: Débat: Comment transformer les fissures qui lézardent l’ordre dominant aujourd’hui en des lignes de fracture persistantes et habitables. Que veut dire concrètement saboter l’anti-terrorisme? Précédé de la projection du film ‘Et la guerre est à peine commencée’.
-16h30: Atelier pratique: ‘bloquons les flux’, au centre ville.
-19h: Apéro-débriefing.
-20h: Repas en commun.
-21h: Concerts: La marmite + Aidan + ‘La cigarette sans cravattes’

Dimanche 25: ‘S’organiser, perspectives de luttes’

-11h: Discussion-brunch.
-Les lois anti-terroristes en Belgique: situation actuelle, témoignages de personnes impliquées dans l’affaire du DHKP-C et des inculpés du Secours Rouge. Il existe plusieurs stratégies pour répondre à la montée en puissance des techniques de gouvernement ‘anti-terroristes’, basées sur la généralisation de l’exception. Sur la base des enseignements tirés la veille, cette matinée sera consacrée à l’élaboration d’un savoir stratégique qui s’inscrit depuis différentes luttes. Comment peuvent-elle se renforcer dans l’horizon qu’elles dessinent et non plus s’épuiser sur le terrain de l’ennemi?

‘Les quais’, Quai du Hainaut, 25, à Molenbeek, métro ‘comte de flandres’

Affiche du we de débat pour Tarnac

Affiche du we de débat pour Tarnac

Le Conseil d’Etat a décidé hier d’interdire le rassemblement contre le Forum économique de Davos prévu à Genève le 31 janvier. Une décision ‘saluée par la majorité des partis’. Les opposants au World Economic Forum (WEF) sont désormais fixés: ils ne seront pas autorisés à manifester à Genève le 31 janvier. Le ministre Laurent Moutinot, à la tête des Institutions, a annoncé hier qu’il s’était résolu, avec l’appui du Conseil d’Etat, à suivre le préavis négatif de la police, ‘en raison du risque avéré de trouble à l’ordre public’. Et à mettre sur pied un dispositif policier équivalant à ce qui aurait été prévu en cas d’autorisation.

Le ministre a égrené les raisons qui expliquent le veto gouvernemental: ‘La personne qui a signé la demande pour la manifestation ne nous paraît pas en mesure de garantir le respect d’un itinéraire et la tenue d’un service d’ordre. Nous avons aussi entendu d’autres personnes qui nous ont dit: ‘Nos affiches illustrent l’apologie d’une certaine violence, car c’est une façon de nous exprimer’. Nous ne sommes donc pas face à un mouvement populaire qui veut se faire entendre, mais face à des gens qui veulent casser.‘ Les manifestations anti-WEF sont un rendez-vous militant de première importance pour la gauche révolutionnaire en Suisse.

Manif anti-WEF

Manif anti-WEF