Des soldats israéliens ont fait un raid, tôt mercredi matin, dans la ville de Jaba ‘, au sud de la ville de Jénine, au nord de la Cisjordanie. Plusieurs jeeps de l’armée ont envahi la ville, avant que les soldats ne fassent irruption dans de nombreuses maisons et les fouillent violemment, tout en interrogeant les familles. De nombreux riverains ont protesté contre l’invasion, lancé des pierres et quelques cocktails Molotov sur les jeeps de l’armée, tandis que les soldats ont tiré des balles en acier recouvertes de caoutchouc et un barrage de bombes à gaz. Six jeunes manifestants ont été blessés par des balles en acier recouvertes de caoutchouc et de nombreux habitants ont dû recevoir des soins pour avoir inhalé trop de gaz lacrymogène. Les soldats ont enlevé dix-neuf Palestiniens à leur domicile à Jaba’ et dans plusieurs autres points de la Cisjordanie.

Des affrontements ont éclaté dans la ville de Beit Ummar, dans le district d’Hébron, après que les forces israéliennes aient mené un raid dans le quartier d’Asida de la ville. Les habitants de la ville ont protesté et les forces d’occupation ont ouvert le feu sur les manifestants et saturé le quartier de cartouches de gaz lacrymogène, provoquant l’étouffement de dizaines de personnes qui avaient inhalé des surdoses de gaz.

Soldats des forces d’occupation à Hébron

 

Les soldats israéliens ont blessé, vendredi, un adolescent palestinien, lors d’une manifestation dans le centre de la ville d’Hébron, dans la partie sud de la Cisjordanie occupée. Les soldats ont brutalement réprimé des dizaines d’habitants qui protestaient contre la fermeture en cours de la rue Shuhada, dans le centre de la ville, par les autorités d’occupation. Un enfant de 15 ans a reçu une balle en acier recouverte de caoutchouc dans la cuisse et de nombreux autres Palestiniens ont souffert des effets de l’inhalation de surdose de gaz lacrymogène.

Soldats des forces d’occupation à Hébron

Le 9 novembre 2020,  la féministe et dirigeante palestinienne Khitam Saafin a été condamnée par une cour militaire israélienne à six mois en détention administrative, sans inculpation ni procès. Présidente de l’Union des comités de femmes palestiniennes, elle a été arrêtée avec six autres militants le 2 novembre 2020.  Elle a déjà été arrêtée par les forces d’occupation israéliennes en 2017 et condamnée à trois mois de détention administrative.

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Plusieurs jeeps de l’armée israélienne sont entrées, vendredi à l’aube, le village de Beit Dajan, à l’est de la ville de Naplouse, au nord de la Cisjordanie. Les soldats ont envahi le centre de la ville et ont tiré un barrage de bombes à gaz et de stun-grenades sur les manifestants locaux. L’armée envahit fréquemment le village en raison des protestations en cours contre l’annexion des terres palestiniennes par Israël, dans la partie orientale du village, pour étendre les colonies illégales. La dernière invasion pourrait être une tentative d’empêcher les Palestiniens de faire le manifestation pendant la journée. Par ailleurs, plusieurs colons israéliens ont détruit des canalisations d’eau et des poteaux électriques dans le village d’as-Sawiya, au sud de Naplouse.

Les autorités de l’occupation israélienne viennent de classer le Pôle étudiant démocratique progressiste (la branche étudiante du Front Populaire de Libération de la Palestine – FPLP) comme « terroriste ». Troisième organisation étudiante de l’Université de Birzeit en Cisjordanie occupée, elle regroupe des milliers de sympathisant·e·s qui sont régulièrement la cible de campagnes d’arrestations et d’intimidations. Plus d’infos ici.

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Les autorités israéliennes ont entamé des démarches pour expulser l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, arrêté brièvement au début de l’été (voir notre article). Salah Hamouri est accusé par Israël – malgré ses dénégations – d’être membre du Front populaire de libération de la Palestine. Il avait été arrêté le 30 juin à Jérusalem, puis libéré après une semaine de détention (voir notre article). Pour être libéré, Salah Hamouri, qui défend comme avocat des prisonniers palestiniens, a dû payer une caution, s’engager à ne pas parler pendant trois mois à certaines personnes et se tenir prêt à se rendre « disponible pour d’éventuelles convocations de la justice ». Mais, jeudi 3 septembre, le ministre israélien de l’Intérieur Arié Dery, figure de proue du parti ultra-orthodoxe Shass, a informé Salah Hamouri de son intention de « révoquer son statut permanent en Israël ».  Les Palestiniens nés à Jérusalem (et c’est le cas de Salah Hamouri) n’ont pas la nationalité israélienne, à moins d’en faire la demande, mais bénéficient d’un permis de résidence permanent les autorise à vivre et travailler sur le territoire. Sans ce permis, Salah Hamouri serait donc expulsé et contraint à l’exil.

Salah Hamouri

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Des dizaines de Palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec des soldats israéliens arrivés hier dimanche 11 octobre pour procéder à des arrestations dans un camp de réfugiés près de Ramallah. 53 personnes ont été traitées médicalement, dont dix personnes blessées par balles réelles. Treize autres ont été blessés par balles en caoutchouc et le reste par des gaz lacrymogènes. Les résidents du camp de réfugiés d’Amari ont rapporté que l’armée israélienne avait bloqué plusieurs routes dans la région avant qu’un grand nombre de soldats n’entrent dans le camp et arrêtent trois personnes.

Un des blessés de samedi à Ramallah

Quinze Palestiniens ont été blessés par balle en caoutchouc vendredi 2 octobre dans des heurts avec l’armée israélienne dans le nord de la Cisjordanie occupée, lors d’une manifestation marquant le 20e anniversaire de la seconde Intifada. Les 15 manifestants ont été blessés dans le village de Kfar Qaddum, près de Naplouse. Quatre d’entre eux ont été transportés à l’hôpital et les autres soignés sur place. Les services de santé ont du aussi porté secours à des dizaines de manifestants ayant inhalé des doses massives de gaz lacrymogène tiré par les forces israéliennes.

Heurts entre manifestants palestiniens et forces de sécurité israéliennes, le 2 octobre à Kfar Qaddoum

En réponse à la signature des accords de normalisation entre Israël, les Émirats arabes unis et le Bahreïn, les Palestiniens ont appelé à une journée de protestation mardi 15 septembre. Brandissant des drapeaux palestiniens, des manifestants portant pour la plupart des masques anticoronavirus se sont rassemblés dans les villes de Naplouse et Hébron, dans le nord et le sud de la Cisjordanie, et dans la ville de Gaza. Une manifestation a eu lieu à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie. Plusieurs jeunes Palestiniens se sont affrontés à l’armée d’occupation près d’un checkpoint à Hébron.

Affrontements mardi à Hébron