Les Israéliens d’origine éthiopienne ont manifesté après les funérailles d’un jeune homme de la communauté, tué par un policier dimanche 30 juin, dénonçant le racisme de la police. En 2015, deux policiers avaient alors frappé à mort un Israélien d’origine éthiopienne, provoquant déjà des émeutes. Pendant deux jours les manifestants ont bloqué d’importants axes de circulation, créant d’immenses embouteillages. Des pneus ont été brûlés, quelques voitures incendiées et des projectiles lancés en direction des policiers. 136 personnes ont été arrêtées et 83 blessées. Le mouvement a pris de l’ampleur : des milliers de personnes ont participé à ces protestations, dans le Nord où l’incident mortel a eu lieu, mais aussi autour de Tel Aviv, Jérusalem et jusque dans le Sud près d’Ashdod.

Empoignades entre manifestants et policiers à Kiryat Ata

Empoignades entre manifestants et policiers à Kiryat Ata

80 Palestiniens blessés dans des manifestations de protestation après que les policiers israéliens aient tué un jeune homme de 20 ans qui leur avait lancé un feu d’artifice dans le quartier d’Issawiya (voir notre article).

Au cours des dernières semaines, la police israélienne pénétrait quotidiennement à Issawiya afin de retrouver la trace des membres d’une cellule clandestine du FPLP présumée être dans le quartier. Ces opérations de police ont conduit à des affrontements réguliers avec les résidents locaux, dont celui qui s’est soldé jeudi par la mort du jeune Mohammad Samir Obeid. Les manifestations de protestations ont été très violentes. Un centre communautaire du quartier qui sert souvent à la coordination avec les autorités israéliennes a été incendié. Un tribunal de Jérusalem a refusé vendredi à la famille d’Obeid le corps du jeune homme pour l’inhumation. La police a recommandé cette décision au tribunal car des funérailles publiques pourraient déclencher d’autres affrontements.

Affrontements hier vendredi à Issawiya

Affrontements hier vendredi à Issawiya

Un Palestinien de 20 ans a été tué au cours d’affrontements qui ont éclaté jeudi soir dans le quartier d’Issawiya, à Jérusalem-Est. Les gardes frontières israéliens ont tiré à balles de guerre contre Mohammed Obeid, 20 ans, qui aurait utilisé contre eux des feux d’artifices alors qu’ils menaient une opération répressive à Issawiya, provoquant la colère des jeunes du quartier.

Manifestant à Issawiya (archive)

Lundi 24 juin, plusieurs habitant·e·s de la ville d’Hébron ont manifesté devant un checkpoint de l’armée d’occupation pour protester contre la conférence de Bahreïn (une conférence organisée par les États-Unis qui met fin au projet d’un état palestinien indépendant). L’armée d’occupation a tiré des balles en caoutchouc ainsi que du gaz lacrymogène sur les manifestant·e·s. On compte au moins 4 personnes blessées.

Manifestation contre la conférence de Barheïn

Manifestation contre la conférence de Barheïn

Au moins 81 Palestiniens ont été blessés vendredi après-midi lors d’affrontements entre des manifestants et des soldats israéliens dans l’est de la bande de Gaza, près de la frontière. Ce sont ainsi 79 manifestantset deux ambulanciers qui ont été blessés alors que les manifestants s’étaient rassemblés près de la frontière, avaient agité des drapeaux palestiniens, scandé des slogans contre Israël et jeté des pierres sur les soldats israéliens stationnés à la frontière.

Les soldats ont tiré des cartouches de gaz lacrymogène, des balles en caoutchouc et des belles de guerre pour tenir les manifestants à l’écart de la barrière de la frontière. Les manifestations faisaient partie des manifestations et rassemblements anti-israéliens hebdomadaires, mieux connus sous le nom de « Grande Marche du Retour », qui ont débuté fin mars de l’année dernière.

Manifestant blessé et emporté à Gaza

Manifestant blessé et emporté à Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a annoncé que 34 manifestants, dont deux urgentistes, ont été blessés par les forces de l’armée israélienne à l’est de la Bande de Gaza vendredi au cours de leur participation à la marche pacifique du Retour. Un des urgentistes a été blessé par les balles en caoutchouc des forces de l’occupation. Depuis le 30 mars 2018, des milliers de Palestiniens se rassemblent à proximité de la barrière de sécurité séparant la Bande de Gaza d’Israël, dans le cadre de la « Grande marche du Retour ». Cette initiative pacifique vise à rompre le siège imposé à Gaza depuis plus de 10 ans. Les manifestants réclament également le droit des Palestiniens au retour.

Manifestant à Gaza

Les autorités israéliennes viennent de renouveler la détention administrative de Ghassan Zawahreh pour une durée de 6 mois renouvelable parce qu’il « constitue une menace pour la sécurité de la région dans laquelle il vit et qu’il est un responsable du Front populaire de libération de la Palestine ». Ghassan Zawahreh, 34 ans, est un résident du camp de réfugiés de Dheisheh à Bethléem, il a passé près de dix ans en détention à la suite d’arrestations multiples. Sa main droite est handicapée après avoir été battu lors d’une précédente arrestation par les forces d’occupation israéliennes. Il a également été blessé à la jambe et au genou gauche après avoir été battu lors de sa première arrestation en 2002, pour laquelle il s’est vu refuser un traitement pendant trois ans.

Arrêté le 4 août 2014, il a été envoyé en détention administrative, qui a été renouvelée trois fois. Après 40 jours de grève de la faim, ses camarades et lui-même ont mis fin à leur grève avec un accord de libération le 30 novembre 2015. Pendant son séjour en prison, son frère Moataz a été abattu par les forces d’occupation israéliennes alors qu’il participait à une manifestation dans le camp de Dheisheh. Ghassan Zawahreh a de nouveau été arrêté le 19 juillet 2016.

Ghassan Zawahreh

Ghassan Zawahreh

Onze manifestants palestiniens ont été blessés par balle suite à des tirs de l’armée israélienne à l’est de la Bande de Gaza au cours de leur participation aux grandes marches du Retour. Des dizaines de personnes ont aussi été asphyxiées après avoir inhalé du gaz lacrymogène. Ce vendredi marquait la 60e manifestation anti-israélienne hebdomadaire, mieux connues sous le nom de Grande Marche du Retour. La plus haute commission de la Grande Marche du Retour avait auparavant appelé les populations de la bande de Gaza à se joindre aux manifestations hebdomadaires organisées à l’occasion de la Journée internationale de Jérusalem.

Des manifestants se sont rassemblés près de la frontière de la bande de Gaza, ont brûlé des pneus, agité des drapeaux palestiniens, scandé des slogans contre Israël et les États-Unis, caillassé les soldats et lancé des ballons incendiaires.

Manifestants à Gaza (archives)

Manifestants à Gaza (archives)

Au moins 47 Palestiniens ont été blessés mercredi dans des heurts avec les soldats israéliens, à l’occasion du 71e anniversaire de la Nakba ou « jour de la Catastrophe » de 1948. Parmi les blessés, un infirmier touché à la tête. Des dizaines d’autres personnes ont souffert de suffocation après avoir inhalé des gaz lacrymogènes.

Ce rassemblement à la frontière de la bande de Gaza a été organisé par la Haute commission de la Grande marche du retour, qui regroupe différentes factions et forces politiques palestiniennes. Près de 10 000 manifestants se sont rassemblés auprès de la clôture à la frontière, et ils ont brûlé des pneus, jeté des pierres sur les soldats à la frontière et lâché des ballons incendiaires.

Evacuation d’un manifestant blessé ce mercredi à Gaza

Evacuation d'un manifestant blessé ce mercredi à Gaza

Un Palestinien a succombé à ses blessures vendredi après-midi lors d’affrontements avec des soldats israéliens déployés à la frontière de la bande de Gaza. Au moins autres trois manifestants palestiniens ont été blessés par balles. Des milliers de Palestiniens ont manifesté contre le plan de paix que les États-Unis vont annoncer, plus connu sous le nom d' »accord du siècle ». Les manifestants ont brandi des drapeaux palestiniens, répété des slogans contre les États-Unis et Israël, et ont demandé la fin du sévère blocus imposé par Israël à l’encontre de la bande de Gaza depuis 2007.

Vendredi, le ministère de la Santé gazaouï a déclaré que depuis le début des manifestations et rassemblements, l’année dernière, l’armée israélienne a tué 304 Palestiniens et en a blessé 17 301 autres par balles réelles. Le ministère a ajouté que parmi les personnes transférées vers des hôpitaux, il y avait 3 544 enfants et 1 168 femmes.

Manifestation à la frontière de Gaza

Manifestation à la frontière de Gaza