Deux adolescents palestiniens ont été tués le 8 février par un tir de l’armée israélienne dans la bande de Gaza lors de heurts et de manifestations le long de la barrière isolant l’enclave palestinienne. Hassan Shalabi, 14 ans a été tué à l’est de Khan Younès par un tir qui l’a atteint à la poitrine. Hamza Ishtawi, 17 ans, a été tué à l’est de Gaza par une balle qui l’a atteint au cou. Huit autres Palestiniens ont été blessés par balles le long de la frontière. Les Palestiniens ont lancé des pierres et des engins incendiaires vers les soldats de l’autre côté de la barrière, et l’armée a riposté avec des moyens anti-émeutes et à balles réelles.

Evacuation d’un des blessés de ce vendredi 8 février

Evacuation d'un des blessés de ce vendredi 8 février

Le prisonnier palestinien Fares Baroud, âgé de 51 ans, du camp de réfugiés d’al-Shati à Gaza, est décédé mercredi 6 février, quelques heures à peine après avoir été subitement transféré aux soins intensifs à la prison de Ramon. Baroud souffrait d’un certain nombre de problèmes de santé: il souffrait d’une hernie, avait perdu 80% de sa vue et d’une grave maladie du foie. Il avait dénoncé à plusieurs reprises de négligence médicale et de refus du traitement médical nécessaire pour les prisonniers palestiniens.

Emprisonné depuis 1991 pour son implication supposée dans l’exécution d’un colon à Gaza, Baroud était l’un des prisonniers qui devaient être libérés en 2013 dans le cadre des négociations avec l’Autorité palestinienne. Israël avait violé l’accord, refusant de libérer les 30 derniers prisonnierss, dont Baroud. Baroud s’était vu refuser des visites de sa famille depuis 18 ans. Sa mort a provoqué une protestation dans des prisons israéliennes. Une fermeture et un confinement ont été imposés dans les prisons de Ramon et de Nafha. Baroud est le 218e prisonnier palestinien à mourir dans les prisons israéliennes, beaucoup en raison de négligence médicale, de maltraitance ou de déni des soins de santé nécessaires.

Fares Mohammad Baroud

Fares Mohammad Baroud

L’armée israélienne a poursuivi des écoliers alors qu’ils rentraient chez eux, dans le village d’al-Lubban Ash-Sharqiya, au sud de Naplouse, dans la Cisjordanie occupée, provoquant des résidents et conduisant à des affrontements. Les forces d’occupation ont tiré des balles en acier recouvert de caoutchouc et des cartouches de gaz lacrymogène en direction des habitants et de leurs maisons, tirant et blessant un jeune. Les forces ont en outre bloqué les entrées est et nord du village pendant plus de trois heures.

Ecoliers à l’entrée d’al-Lubban Ash-Sharqiya

Ecoliers à l'entrée d'al-Lubban Ash-Sharqiya

Un manifestant palestinien de 45 ans a succombé hier à ses blessures, suite à des affrontements avec l’armée israélienne le long de la frontière qui isole la bande de Gaza. Il participait à une manifestation au cours de laquelle des Palestiniens ont jeté des pierres et brûlé des pneus devant la barrière dans le nord de la bande de Gaza. 15 autres manifestants ont été blessés. Par ailleurs, des centaines de Palestiniens ont manifesté à bord d’une vingtaine de bateaux se dirigeant vers les limites de la zone de pêche autorisée. Ils ont été repoussés par les navires de la marine israélienne.

La manifestation

La manifestation

Deux manifestants palestiniens ont été abattus par des soldats israéliens lors d’affrontements dans la bande de Gaza et en Cisjordanie sous occupation israélienne, hier vendredi. Les forces israéliennes ont abattu un Palestinien, et blessé de nombreux autres, lors de manifestations hebdomadaires vendredi à la frontière de Gaza. Plus de 10.000 Palestiniens s’étaient amassés le long de la frontière avec Gaza et que certains d’entre eux ont lancé des projectiles en direction des soldats se trouvant en face.

Un autre Palestinien a été tué vendredi par des soldats israéliens lors d’un incident séparé en Cisjordanie. L’armée israélienne a déclaré que ses troupes avaient ouvert le feu sur trois adolescents palestiniens qui avaient jeté des pierres sur des véhicules israéliens circulant le long de la grande route route 60 de la Cisjordanie et qu’après avoir été soignés, l’un des blessé, âgé de 16 ans, est décédé des suite de ses blessures.

Maniestants à la frontière de Gaza

Maniestants à la frontière de Gaza

Les unités spéciales israéliennes ont attaqué les prisonniers palestiniens dans la section 17 de la prison d’Ofer le 20 janvier, suivie de la section 15 et d’autres sections le 21 janvier. La répression s’est poursuivie alors que la section 2 de la prison de Megiddo avait également subie une attaque par ces forces répressives. Ces raids violents ont impliqué l’utilisation de chiens, de matraques et de pistolets-mitrailleurs, des dégâts considérables et la confiscation des biens des prisonniers.

Ces unités armées ont tiré des bombes lacrymogènes et des balles en métal recouvert de caoutchouc dans des locaux de prison fermés. Environ 150 prisonniers palestiniens ont été blessés lors de ces attaques. Certains ont souffert des effets des gaz lacrymogènes, d’autres de fractures à la mâchoire, au nez ou à la tête. Les forces israéliennes ont complètement fermé la prison, annulant les visites légales et les comparutions devant le tribunal. Les prisonniers ont continué leurs protestations; ils repas et promenade. Mercredi 23, plusieurs prisonniers ont annoncé une grève de la faim, exigeant le rétablissement des conditions qui prévalaient avant le raid.

Pour en savoir plus et pour lire la déclaration des prisonniers d’Ofer

Le raid à la prison d’Ofer

Le raid à la prison d'Ofer

Trente Palestiniens ont été blessés hier vendredi par des tirs de soldats israéliens lors de nouveaux affrontements à la frontière de la bande de Gaza. Plusieurs milliers de manifestants se sont réunis ce vendredi à plusieurs endroits de la frontière mais les heurts avec les soldats israéliens ont été moins intenses que lors des dernières semaines. Parmi les blessés, figurent deux secouristes. Selon le ministère palestinien de la santé, la vie d’aucun des blessés n’est en danger.

A la frontière de Gaza hier vendredi

A la frontière de Gaza hier vendredi

Une Palestinienne a été tuée par des tirs israéliens hier vendredi lors de manifestations et de heurts le long de la frontière dans la bande de Gaza. Amal al-Taramsi, 43 ans, a été atteinte à la tête. Au moins 25 Palestiniens ont été blessés par des tirs durant la même journée d’hier. Depuis mars 2018, 241 Gazaouis ont été tués par des tirs israéliens, la grande majorité le long de la frontière.

jeunes manifestants face à l’armée israélienne à la frontière de Gaza

jeunes manifestants face à l'armée israélienne à la frontière de Gaza

La construction de la barrière de 200 mètres de long a été effectuée par le ministère de la Défense israélien au large de la plage de Zikim, sur la frontière la plus au nord de Gaza, dans la zone étroite des eaux peu profondes où ni les forces terrestres israéliennes ni les forces navales ne pouvaient opérer facilement.

Le chantier a duré sept mois. La barrière est composée de plusieurs parties. Un mur sous-marin de blocs rocheux s’étend à environ 200 mètres dans la mer. A l’intérieur du mur de blocs rocheux se trouve un mur en béton revêtu de détecteurs sismiques et d’autres outils technologiques dont la fonction exacte est secrète. Au-dessus de l’eau, le long du côté ouest du mur nord-sud, une clôture intelligente hérissée de détecteurs s’élève à une hauteur de six mètres. Du côté est, un brise-lames avec une route au milieu s’étend sur toute la longueur du mur sous-marin.

La barrière à hauteur de la plage de Zikim

La barrière à hauteur de la plage de Zikim

Vingt Palestiniens ont été blessés par des balles et des grenades à gaz lacrymogène lancées par les soldats israéliens vendredi alors qu’ils participaient à la 41e « Marche du Retour » à frontière Est de la bande de Gaza. Quinze des blessés ont été touchés par balles et cinq ambulanciers paramédicaux ont été directement touchés par des grenades lacrymogènes. L’un des ambulanciers paramédicaux a été blessé au bras par une grenade, un autre au bassin et le troisième à la tête.

Jusqu’au début janvier de cette année, ces opérations israéliennes ont fait 31.500 blessés palestiniens, dont 26.000 Gazaouis. Des dizaines de milliers de Palestiniens défilent, depuis fin mars 2018, aux frontières de la bande de Gaza pour le retour des réfugiés palestiniens dans leurs villes et villages qu’ils ont été forcés de quitter en 1948 et la levée du blocus de la bande de Gaza qui dure depuis 12 ans.

Une des Marches du Retour à la frontière de Gaza

Une des Marches du Retour à la frontière de Gaza