Des soldats israéliens ont ouvert le feu vendredi après que des affrontements ont éclaté avec des centaines de Palestiniens qui marchaient sur la barrière de séparation israélienne dans le nord de la bande de Gaza. Les militaires israéliens ont d’abord lancé du gaz lacrymogène et tiré des coups de semonce sur les manifestants palestiniens qui lançaient des pierres et brûlaient des pneus, puis ils ont tiré à balle de guerre. Un homme de 35 ans a été tué et six autres Palestiniens ont été blessés dans ces affrontements. Deux autres Palestiniens ont été blessés par balles dans un autre incident, à l’est du camp de réfugiés de Bureij, dans la bande de Gaza.

A la frontière de la bande de Gaza, le 9 juin

A la frontière de la bande de Gaza, le 9 juin

Dans la partie sud de la région côtière de Gaza, les soldats israéliens ont tiré à balles de guerre sur deux jeunes manifestants lors d’affrontements près de la clôture de la frontière. Ils ont été transférés à l’hôpital Nasser, à Khan Younis. Les soldats ont tiré sur un troisième Palestinien, lui plaçant une balle dans la jambe droite. En outre, les soldats stationnés dans la base militaire Nahal Oz ont tiré de nombreuses grenades lacrymogènes à travers la clôture de la frontière, saturant l’est du quartier Sheja’eyya, dans la partie orientale de la ville de Gaza. De nombreux manifestants, mais aussi du personnel médical du Croissant rouge palestinien, et des habitants du quartier, ont gravement souffert de l’inhalation des gaz.

Un des trois manifestants blessés par balle vendredi

Un des trois manifestants blessés par balle vendredi

Les centaines de prisonniers de sécurité palestiniens détenus en Israël ont accepté de mettre un terme à leur grève de la faim, commencée le 17 avril. L’annonce a été faite ce matin à l’aube. Vendredi soir, un accord a été conclu entre l’administration pénitentiaire – en réalité, le gouvernement israélien – et les représentants des prisonniers, avec la médiation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). La détérioration de la santé des prisonniers, au bout de quarante jours de jeûne, a augmenté la pression pour la recherche d’une solution. L’administration pénitentiaire a transféré les 13 membres du comité des grévistes, dont Marouane Barghouti, vers la prison d’Ashkelon, pour vraiment négocier.

L’accord demeure encore flou. Ce qui est certain, c’est que les prisonniers auront le droit, à nouveau, à deux visites mensuelles, comme ce fut le cas dans le passé. Mais les grévistes réclamaient plus largement un assouplissement des droits de visite: leur durée allongée, leur élargissement à la famille éloignée, etc. En outre, on ne sait, pour l’heure, ce qui a été décidé concernant les autres revendications : par exemple, l’instauration de cabines téléphoniques ; l’accès à la presse ou à des livres ; la possibilité de s’inscrire dans des universités israéliennes ; une meilleure prise en charge médicale des détenus gravement malades ; et puis, la fin des détentions administratives, sans inculpation ni procès, pendant des mois.

Des Palestiniennes brandissent des photos de leurs proches emprisonnés en Israël, devant les bureaux de la Croix rouge de Jérusalem Est, avant-hier 25 mai

Des Palestiniennes brandissent des photos de leurs proches emprisonnés en Israël, devant les bureaux de la Croix rouge de Jérusalem Est, avant-hier 25 mai

Au moins neuf Palestiniens ont été blessés lundi lors d’une manifestation devant le check point de Kalandia qui relie Jérusalem et le nord de la Cisjordanie. Trois Palestiniens auraient été blessés par balles de guerre en direct tandis que six autres après avoir été touchés par des balles acier-caoutchouc. Des dizaines de Palestiniens ont également souffert d’une inhalation de gaz et 18 ont dû bénéficier d’un traitement médical. La manifestation en faveur des prisonniers grévistes de la faim a eu lieu alors que le président américain Donald Trump est arrivé en Israël.

Le checkpoint de Kalandia

Le checkpoint de Kalandia

Un enfant palestinien âgé de sept ans a été grièvement blessé à la tête, dimanche, par une grenade assourdissante lancée par l’armée israélienne lors d’affrontements dans le sud de la Cisjordanie occupée. L’enfant a été touché à la tête par une grenade assourdissante, dans le village d’al-Khidhr, à l’ouest de la ville de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie occupée, alors que des affrontements se déroulaient entre des jeunes Palestiniens et une unité de l’armée israélienne dans la rue principale du village. Les forces d’occupation ont fait usage de balles en caoutchouc, de grenades lacrymogènes et assourdissantes.

A Jericho, 22 manifestants palestiniens ont été blessés par les forces d’occupation: 8 par des tirs de balles en acier-caoutchouc, 11 pour avoir inhalé de trop hautes doses de gaz lacrymogènes. Les militaires israéliens ont tirés sur les ambulances qui évacuaient les blessés. Les affrontements ont commencé lorsque les forces de sécurité sont venu arrêter deux Palestiniens.

22 manfiestants blessés ce dimanche à Jericho

22 manfiestants blessés ce dimanche à Jericho

Des milliers de personnes ont manifesté en différents points de Cisjordanie, occupée depuis 1967 par l’armée israélienne, et près de la barrière de sécurité qui enferme hermétiquement la bande de Gaza en soutien aux centaines de prisonniers en grève de la faim dans les prisons israéliennes depuis le 17 avril pour obtenir de meilleures conditions de détention. Des dizaines de manifestants ont été blessés par des tirs de gaz lacrymogène, de projectiles en caoutchouc et de balles réelles.

Des centaines de Gazaouis brandissant des drapeaux palestiniens ont marché aujourd’hui vendredi en direction de la barrière et commencé à jeter des pierres et à brûler des pneus. Le ministère de la Santé a fait état de huit blessés par balles et d’une trentaine de personnes intoxiquées par le gaz lacrymogène. Environ 1.500 personnes ont manifesté à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, et des affrontements ont été rapportés dans plusieurs autres villes et villages du territoire.

Un blessé aux manifestations de ce vendredi

Un blessé aux manifestations de ce vendredi

Des centaines de prisonniers palestiniens entrent mercredi dans leur deuxième mois de grève de la faim, passant un cap déterminant. Ce mouvement a été lancé le 17 avril par Marwan Barghouthi, condamné à la perpétuité pour des attentats meurtriers, afin d’obtenir de meilleures conditions de détention. Après trois ou quatre semaines, les grévistes ont perdu environ 10% de leur poids, ce qui signifie qu’ils doivent théoriquement subir des examens réguliers. Au bout d’un mois, les risques augmentent considérablement, la perte de poids pouvant atteindre 20% et nécessiter l’hospitalisation.

Pour faire face à de tels cas de figure, Israël a adopté une loi lui permettant de recourir à l’alimentation de force. Ce recours se heurte cependant au refus de l’Ordre des médecins. Le risque devient élevé au bout de 50 jours. Les grévistes souffrent d’étourdissements intenses, ne contrôlent plus les mouvements de leurs yeux, le rythme cardiaque se ralentit. Les grévistes ont alors perdu en général 30% de leur poids, les muscles ne supportent plus le squelette, rendant impossible la station debout. A partir de ce stade, on peut s’attendre à de graves complications comme la défaillance des organes, et à la mort.

Des photos des grévistes de la faim à Naplouse, Cisjordanie, le 9 mai 2017

Des photos des grévistes de la faim à Naplouse, Cisjordanie, le 9 mai 2017

Des heurts avec les forces de l’occupation israélienne ont fait plusieurs blessés palestiniens en Cisjordanie occupée hier lundi 15 mai à l’occasion de la journée commémorant la « Nakba ». La « Nakba » désigne la « catastrophe » que fût pour les Palestiniens la création d’Israël en 1948 sur les trois quarts de la Palestine, poussant plus de 760.000 Palestiniens, aujourd’hui quelque 4,8 millions avec leurs descendants, à se réfugier dans des pays voisins. La catastrophe de la Nakba a été aussi la destruction entre 1947 et 1949, de plus de 500 villages palestiniens, dont le plus connu est Deir Yassine avec ses 250 habitants massacrés par les forces d’occupation.

Hier, onze Palestiniens ont été évacués vers des hôpitaux après avoir été atteints, pour la plupart, par des balles israéliennes en caoutchouc lors d’affrontements près du checkpoint dit du DCO ou de Bet-El, à la sortie de Ramallah. Des dizaines de jeunes ont lancé des pierres en direction des soldats de l’occupation positionnés autour du checkpoint. A Bethléem aussi, plusieurs centaines de Palestiniens arborant des tee-shirts noirs frappés de l’inscription 1948, année de la Nekba, ont lancé des cailloux sur les forces israéliennes qui les maintenaient à distance à coups de balles en caoutchouc, de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogène.

Les affrontements hier à Ramallah

Les affrontements hier à Ramallah

Des affrontements ont éclaté jeudi dans le quartier de Bab al-Zawiyah, à Hébron, entre de jeunes manifestants palestiniens et les forces de l’armée et de la police des frontières israéliennes. Ces affrontements se sont déroulés dans le souk le matin avant qu’ils ne s’étendent à midi, lorsque plusieurs groupes de soldats israéliens, accompagnés de la police des frontières, sont entrés à Bab al-Zawiah dans la zone sous contrôle de l’Autorité palestinienne.

En solidarité avec les 1500 Palestiniens actuellement en grève de la faim, tous les magasins et les transports publics étaient fermés. Un rassemblement solidaire se tenait dans le quartier de Bab al-Zawiyah. Les forces israéliennes ont tiré des gaz lacrymogènes et des grenades sonores contre les jeunes manifestants qui leur lançaient des pierres. Au moins deux Palestiniens ont été gravement blessés après avoir été touché par des tirs à balles de guerre. Une nouvelle incursion de soldats dans l’après-midi a entraîné une reprise des affrontements.

Véhiule anti-émeute israélien rue Faisal al-Maliki, à Bab al-Zawiyah

Le lendemain, le Fatah et le Comité national en solidarité avec les prisonniers palestiniens a appelé au «Jour de la colère». La journée a commencé calmement alors que les forces de sécurité palestiniennes qui tentaient de séparer les manifestants et les soldats israéliens. Mais les forces israéliennes ont de nouveau avancé dans Bab al-Zawiyah, en matinée et dans l’après-midi, tirant des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes, provoquant la reprise des affrontements.

Véhiule anti-émeute israélien rue Faisal al-Maliki, à Bab al-Zawiyah

Un certain nombre de Palestiniens ont été blessés par des balles réelles, des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes que des affrontements ont éclaté dans différentes parties de la Cisjordanie enter les jeunes et les forces d’occupation israéliennes à la suite des manifestations en solidarité avec 1.500 prisonniers en grève de la faim. Deux Palestiniens ont été blessés dans les affrontements ont éclaté dans le centre d’Hébron. Deux autres ont été frappés par des balles en métal recouvertes de caoutchouc et d’autres ont souffert de l’inhalation de gaz lacrymogène dans la ville de Béthanie à Jérusalem-Est.

Les affrontements comprenaient également les points de contact dans la ville d’Azzoun, au sud de Qalqilya, et devant la prison d’Ofer, à l’ouest de Ramallah. Des colons israéliens ont également ouvert le feu à des manifestants palestiniens près de la colonie de Jabal Tawil dans la ville de Al-Bireh, en Cisjordanie. Les affrontements ont également commencé à l’entrée nord de Bethléem près du point de contrôle 0, un jeune a été blessé par des munitions en direct jusqu’à l’instant. L’Autorité palestinienne a annoncé jeudi une grève générale pour faire preuve de solidarité avec les prisonniers.

Les forces d’occupation tirant sur les manifestants à Hébron

En solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim, il y aura un rassemblement à Bruxelles ce vendredi 28 avril à 17h, au Carrefour de l’Europe (gare centrale).

Le rassemblement de vendredi passé rond-point Schuman

Les forces d'occupation tirant sur les manifestants à Hébron
Le rassemblement de vendredi passé rond-point Schuman