Jeudi à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée, deux Palestiniens qui venaient de poignarder et légèrement blesser un soldat israélien. Ils avaient été blessés.
Ils gisaient sur le sol, remuant faiblement. Un soldat a alors achevé un des blessés. Deux officiers qui était présents lors de l’incident et ont vu le soldat tirer. Un premier rapport indiquait que « les deux terroristes avaient été mortellement touchés par des tirs de riposte ». Mais un vidéo de l’incident filmée par l’organisation Betselem a montré qu’il s’agissait d’une nouvelle exécution extra-judiciaire.

[Voir la vidéo
->http://www.btselem.org/firearms/20160324_soldier_executes_palestinians_attaker_in_hebron]

Le Palestinien blessé qui sera achevé un instant plus tard

Le Palestinien blessé qui sera achevé un instant plus tard

Une nuit de lourds affrontements entre les troupes israéliennes et des Palestiniens a transformé le camp de réfugiés de Qalandiya en champ de bataille. Le combat, déclenché par une opération de sauvetage après que deux soldats soient entrés lundi par erreur dans le camp et ont alors été attaqués, a impliqué des centaines de soldats et des dizaines de véhicules blindés qui sont arrivés dans Qalandiya pour chercher dans les allées et les ruelles du camp les soldats égarés. Presque chaque jour, des unités d’élite de l’armée israélienne mènent des opérations à Qalandiya, sous couverture ou en uniforme. Ce camp de 0,35 km², qui est situés entre Jérusalem et Ramallah et qui héberge 11.000 personnes, est un des foyers de la Résistance.

Check point à Qalandiya

Check point à Qalandiya

Mohammed al-Qeeq qui est dans un état de santé critique vient de mettre un terme à la grève de la faim qu’il menait depuis 94 jours contre sa détention administrative (détention qui implique l’absence d’inculpation et de procès). Cette décision fait suite à un accord avec les autorités israéliennes qui ont annoncé que sa détention administrative prendra fin le 21 mai prochain. Jusque là il sera détenu à l’hopital israélien où il pourra recevoir la visite de sa famille. A l’annonce de la fin de sa grève, le journaliste palestinien de 33 ans a pu recevoir la visite de plusieurs leaders palestiniens. Mohammed a dénoncé le fait qu’un prisonnier palestinien doit forcément faire une grève de plus de 60 jours pour attirer l’attention internationale et médiatique.

Mohammed al-Qeeq

Mohammed al-Qeeq

Le 1er février, les forces israéliennes ont imposé un blocus serré sur la ville Qabatia, au sud de Jénine, interdisant le mouvement des personnes. Le siège a duré pendant cinq jours comme mesure punitive collective après que les soldats aient tués trois jeunes de la localité qui attaquaient des colons israéliens. Les forces israéliennes ont alors imposé un nouveau blocus de la ville après qu’un autre de ses habitants ait été tué dimanche pour avoir tenté de poignarder un soldat israélien à un barrage militaire au sud de Naplouse.

Au moins cinq jeunes Palestiniens ont été blessés et deux autres ont été arrêtés mardi soir dans des affrontements dans la ville de Qabatia. Ces affrontements se sont concentrés dans les quartiers de Habssa et de Kahlisheh. Des dizaines de personnes ont subi des effets des gaz lacrymogènes tandis que cinq jeunes ont été touchés par balle en caoutchouc au cours des affrontements. Deux jeunes hommes ont également été arrêtés lors des affrontements, alors que les forces israéliennes ont fermé toutes les entrées de la ville. Au moins sept blessures de balles en caoutchouc et une blessure de tir direct ont été signalés depuis que les forces israéliennes ont imposé le blocus à Qabatia au cours des dernières 48 heures.

Le blocus de Qabatia

Le blocus de Qabatia

La condition physique de Mohamed al-Qeeq s’est déteriorée hier au 92ème jour de sa grève de la faim contre sa détention sans inculpations ni procès, son rythme cardiaque a beaucoup chuté. Les négociations avec les autorités israéliennes ont totalement cessé depuis dimanche. Israel refuse à sa femme Fayha Shalash et à ses deux enfants de le voir durant ce qui pourrait être ses dernières heures.

Mohammed al-Qeeq dans un état critique

Mohammed al-Qeeq dans un état critique

Un rassemblement de solidarité avec le journaliste palestinien indépendant Mohammed al-Qeeq, détenu depuis plusieurs mois dans une prison israélienne sous le régime de détention administrative, et donc sans procès (voir notre précédent article), a eu lieu devant le siège de l’Union Européenne, rond-point Schumann, à Bruxelles. Mohammed al-Qeeq a 33 ans et est en grève de la faim depuis 88 jours. Diverses prises de parole on eu lieu, dont celle du Secours Rouge qui a bien entendu appelé à la libération de Mohammed al-Qeeq, mais aussi à celle d’Ahmad Sa’adat et de Georges Ibrahim Abdallah.

Le rassemblement place Schumann

Le rassemblement place Schumann

Des centaines de jeunes Palestiniens ont affronté à coups de pierre des soldats israéliens qui ont fait irruption tôt lundi dans le camp de réfugiés d’al-Amari. Une escouade de soldats israéliens est entrée tôt dans le camp situé à l’entrée de Ramallah. Ils semblaient vouloir arrêter un responsable du Fatah, qui a pu s’échapper. Une fois entrés dans les ruelles d’al-Amari, les soldats ont affronté des centaines de jeunes qui leur lançaient des pierres et des bouteilles. Les soldats ont tiré à balles réelles ainsi qu’à balles caoutchoutées. Le ministère de la Santé palestinien a fait état de 28 blessés par balle, dont un touché à la tête. Un soldat a été blessé par des jets de pierre.

Une porte-parole de l’armée israélienne a dit que « des dizaines d’émeutiers ont jeté des explosifs artisanaux et des pierres sur les soldats », mais les journalistes de l’Agence France-Presse n’ont vu aucun objet incendiaire lancé. « Les soldats ont appelé les émeutiers à cesser leurs attaques et utilisé les moyens de dispersion antiémeute. Alors que les violences ne faiblissaient pas, ils ont tiré sur les principaux instigateurs », a-t-elle ajouté. Les heurts ont duré près de trois heures avant de cesser quand les soldats sont sortis du camp aménagé en 1949 pour accueillir les Palestiniens chassés de leurs terres par la création d’Israël, et qui compte aujourd’hui environ 15 000 habitants. Avant l’aube, des soldats israéliens sont par ailleurs entrés dans un autre camp, celui de Qalandia, situé entre Ramallah et Jérusalem, et y ont arrêté Jamal Abou Lil, membre de la direction du Fatah.

Affrontements en Cisjordanie

Affrontements en Cisjordanie

Un Rassemblement aura lieu en solidarité avec le journaliste palestinien indépendant Mohammed al-Qeeq, qui est détenu depuis plusieurs mois dans une prison israélienne suis le régime de détention administrative, et donc sans procès (voir notre précédent article). Mohammed al-Qeeq a 33 ans et est en grève de la faim depuis 83 jours. Le tribunal israélien à proposé de « suspendre » sa détention pour le transférer dans un hôpital où il resterait prisonnier. Les prisonniers du FPLP ont depuis le début de la grève de la faim enchaîné des actions solidaires, dont des grèves de la faim.

Rassemblement ce 17 février de 15h30 à 17h au Rond-Point Schumann à Bruxelles.

L’événement Facebook.

Rassemblement pour Mohammed al-Qeeq

Rassemblement pour Mohammed al-Qeeq

Un jeune manifestant a été abattu par les forces israéliennes le vendredi midi, lors d’affrontements dans la ville de Halhoul près d’Hébron en Cisjordanie. L’armée d’occupation affirme que Haitham Al-Baw, 17 ans, était sur le point de jeter un cocktail Molotov vers des véhicules militaires quand il a été abattu. Un autre adolescent a été arrêté. es affrontements entre Palestiniens et forces de sécurité israéliennes ont également éclaté dans plusieurs autres endroits de la Cisjordanie et près de la frontière de la bande de Gaza ainsi, où un homme aurait été grièvement blessé par des tirs de l’armée israélienne. Neuf Palestiniens ont été blessés dans des affrontements dans le nord de Dans la ville cisjordanienne de Qabatiyah. Des affrontements ont également éclaté près de Bethléem, Bil’in et Qalqilia.

Laz dépouille de Haitham Al-Baw est embarqué dans une ambulance militaire,

Laz dépouille de Haitham Al-Baw est embarqué dans une ambulance militaire,

A la suite de son arrestation à son domicile le 21 novembre 2015, Mohammed al-Qiq a été torturé et interrogé pendant deux semaines par l’Agence de sécurité d’Israël. Au quatrième jour d’interrogatoire, Mohammed al-Qiq a entamé une grève de la faim. Le 17 décembre, les autorités militaires l’ont placé en détention administrative, sans inculpation ni jugement, pour une période de six mois renouvelables indéfiniment, sur le fondement de preuves tenues secrètes et auxquelles ni lui ni son avocat n’ont accès.

Le 30 décembre, l’état de santé de Mohammed al-Qiq se détériorant, il a été transféré de la prison de Ramle à l’hôpital d’Afula où les gardiens de prison l’ont attaché à son lit et ont aidé à plusieurs reprises le personnel médical à lui poser une intraveineuse pour le traiter de force. M. Al-Qiq avait pourtant clairement notifié son refus de recevoir un traitement. Le 30 juillet 2015, le Parlement israélien a adopté une loi autorisant l’alimentation forcée des détenus. Cette loi vise à empêcher les prisonniers palestiniens de se mettre en grève de la faim, seul moyen de contestation et de revendication dont ils disposent. Les Rapporteurs Spéciaux des Nations unies sur la torture et le droit à la santé, le Comité international de la croix-rouge (CICR) et l’Association Médicale Mondiale (AMM) s’est clairement prononcée contre cette pratique : « L’alimentation forcée n’est jamais acceptable. Même dans un but charitable, l’alimentation accompagnée de menaces, de coercition et avec recours à la force ou à l’immobilisation physique est une forme de traitement inhumain et dégradant. ».

Manifestation pour Mohammed al-Qiq

Manifestation pour Mohammed al-Qiq