Pour la deuxième fois en six mois, le prisonnier vert anarchiste Marco Camenisch a été transféré. En octobre dernier, il était passé de la prison de Zurich à la prison de sécurité optimale à Orb. Cette fois, il a été transféré à la prison de Lenzburg. Les raisons de ce nouveau transfert ne sont pas connues. Mais il est clair que pour les prisonniers, chacun de ces déménagements signifie une grande dose de stress: nouvelle situation, nouveau régime, nouveaux harcèlements. Pou lui manifester sa solidarité, les courriers peuvent lui être adressé à l’adresse suivante:
– Marco Camenisch
– Justizvollzugsanstalt Lenzburg
– Postfach 75
– 5600 Lenzburg
– Suisse

Lundi dernier, les accusés, membres présumés du groupe ‘Conspiration des Cellules de Feu’ et actuellement jugé pour ‘appartenance à une organisation terroriste’, avaient quitté la salle d’audience de leur procès au tribunal antiterroriste d’Athènes, situé dans la prison de haute sécurité de Kirydallos. Leurs demandes, entre autres, que les pièces d’identité des personnes assistant aux débats ne soient pas conservées par la police, ainsi que les débats ne soient pas enregistrés, n’avaient pas été entendues. La séance avait été ajournée à hier suite à leur départ. Ce lundi matin, la juge leur a opposé une fin de non-recevoir, justifiant la retenue des pièces d’identité par le fait que l’accès à la salle d’audience est régi par les règles de la prison. Les accusés ont dès lors immédiatement quitté la salle. Leur départ a été suivi par des affrontements entre quelques dizaines de sympathisants et des policiers en cilvil. Profitant de la confusion, les six accusés qui comparaissent détenus ont réussi à échapper à la vigilance de leur garde policière et ont pris la fuite. Ils ont été rattrapés à la course dans la cour du bâtiment. La séance a été ajournée à ce mardi. Les accusés, qui ont annoncé leur refus d’être représentés par leurs avocats dans ces conditions se sont vus attribués des avocats commis d’office. En outre, ils ont annoncé qu’ils entamaient une ‘grève de réfectoire’, n’acceptant plus les repas de l’administration pénitentiaire.

La nuit du 9 au 10 mai dernier, plusieurs actions anti-répression se sont déroulées dans la région de Gand: les vitres du commissariat de Gentbrugge ont été brisées, des tags ont été peints sur les murs de ce bâtiment, ainsi que sur celui du syndicat socialiste et de plusieurs banques. Une attaque incendiaire a également été menée contre le commissariat de Meulestede. Une demi-heure après les faits, la police a arrêté une personne qui se trouvait à proximité. Cette dernière a passé 17 heures en garde à vue, pendant que la police perquisitionnait chez ses parents et dans sa chambre d’étudiant. Elle y a saisi des tracts et des livres anarchistes, des notes personnelles et un ordinateur. Dans ce dernier, elle s’est particulièrement intéressée aux mails concernant diverses réunions, ainsi qu’aux sites visitées et aux recherches faites sur internet. Ce mercredi 26 janvier à 9 heures va débuté le procès de cette militante anarchiste qui est accusé d’avoir attaqué le commissariat de Gentbrugge, bien que les autorités n’aient encore avancé aucune preuves.

Ce matin, le procès de treize personnes, âgées de 19 à 20 ans, a débuté à l’intérieur de la prison haute sécurité de Kirydallos à Athènes. Ce tribunal dans le pénitencier avait été mis en place à l’époque pour les procès ‘antiterroristes’ impliquant les membres des groupes ’17 Novembre’ et ‘Lutte Révolutionnaire Populaire’ (ELA). Les treize suspects, dont quatre seront jugés par défaut car toujours libres, sont accusés ‘d’appartenance à une organisation terroriste’. Les arrestations avaient fait suite à l’envoi de plusieurs colis piégés à des ambassades à Athènes, et dans d’autres capitales européennes. Ceux-ci avaient été revendiqué par le groupe ‘Conspiration des Cellules de Feu’. Le tribunal, qui siègera durant quelques mois, examinera aussi l’implication des accusés dans trois actions ayant visé un ministère et les domiciles de deux responsables politiques en 2009. Un important dispositif policier a été déployé autour du bâtiment et plusieurs manifestations de solidarité ont d’ores et déjà été annoncées.

Ce midi, les prévenus ont quitté l’audience. Ils avaient demandé qu’aucun document ne soit requis auprès des personnes assistant à l’audience, et qu’elles ne subissent aucun contrôle de police ni fichage. Or, le juge a tout juste consenti à ce que les cartes d’identité ne soient pas photocopiées, mais simplement laissées à l’entrée. Les accusés ont donc quitté la salle, sous les applaudissements de nombreuses personnes du public et aux cris de ‘la passion de la liberté est plus forte que toutes les prisons’.

Dans la nuit du 12 au 13 à Paris, Dan, Olivier et Camille se sont fait arrêter à Belleville pour des tags « Algérie – Tunisie / Insurrection », « Vive l’anarchie »... Après un début de garde à vue dans le commissariat du XXe arrondissement, les policiers de la criminelle se sont emparés de l’affaire et les ont transférés dans leurs locaux. Ils ont ensuite été déférés au parquet et après un passage devant le juge d’instruction et le juge des libertés et de la détention, ils ont été envoyés en prison ce vendredi.

Plusieurs éléments ont certainement dû jouer dans cette décision de les mettre en détention préventive : tous les trois ont été associés à différents niveaux (simple garde à vue ou mise en examen) à des actes de solidarité avec les inculpés de Vincennes (ballades, occupations, sabotages de distributeurs de billets…).

Pour leur écrire :

Maison d’arrêt de la Santé
Daniel SAYAG
N° d’écrou : 293 350
42 rue de la Santé
75 674 Paris cedex 14

Maison d’arrêt de la Santé
Olivier TOUSSAINT
N° d’écrou : 293 348
42 rue de la Santé
75 674 Paris cedex 14

Fleury-Mérogis – Maison d’arrêt des femmes
Camille PAYELLE
N° d’écrou : 375 374 W
7 avenue des peupliers
91 705 Sainte-Geneviève-des-bois cedex

A quelques jours du procès de treize membres présumés du groupe ‘Conspiration des Cellules de Feu’ dans un tribunal installé à l’intérieur d’une prison d’Athènes, la police a effectué une vague de perquisition dans plusieurs quartiers d’Athènes, ainsi qu’à Salonique et près de Patras. Celles-ci se sont déroulées, selon la police, dans l’entourage des suspects arrêtés. Hier soir, elle a annoncé avoir procédé à deux arrestations dans le cadre des ‘enquêtes de la brigade anti-terroriste’ et que les recherches se poursuivaient.

Aujourd’hui a eu lieu une reconstitution des dégradations commises sur les lignes TGV en novembre 2008 pour lesquelles dix personnes, dont Julien Coupat – désigné comme le chef du groupe de Tarnac – ont été mises en examen. En octobre dernier, la cour d’appel de Paris avait rejeté la demande des avocats d’annuler l’enquête antiterroriste visant le groupe, ceux-ci faisant valoir de nombreuses irrégularités dans les investigations. La reconstitution de ce matin devait permettre de retracer les déplacements supposés de Julien Coupat et de sa compagne le soir où le sabotage a eu lieu. Selon leurs avocats, le procès-verbal D104 qui retrace la filature du coupe ‘n’est pas authentique’ et ils doutent de la présence des policiers sur place. C’est à leur demande qu’à eu lieu la reconstitution de ce matin. Le 4 janvier, un transport de justice s’est déroulé sur les lieux en présence des enquêteurs de la SDAT ayant rédigé le PV sans que soient présents ni les avocats, ni les mis en examen. Par contre, ce vendredi, les rédacteurs de ce PV n’étaient pas là. Ce qui fait dire à l’un des avocats, ‘Ce n’était pas une reconstitution, nous avions demandé une reconstitution qui n’a pas eu lieu. C’était un simulacre de reconstitution’. Ils affirment que plusieurs actes ayant été demandés durant la nuit, notamment la vérification de la capacité des enquêteurs à identifier Julien Coupat au pied des voies, leurs ont été refusés. Il a assuré qu’une nouvelle reconstitution serait demandée et qu’en cas de refus, les avocats seraient ‘amenés à récuser les magistrats’.

Vers 6h ce matin, une bombe a explosé devant un tribunal d’Athènes. Les vitres du bâtiment ainsi que celles de ceux qui l’entourent ont volé en éclats et tous les véhicules stationnant à proximité ont été endommagés. Avertie par un coup de téléphone, la police avait pu faire évacuer la zone. Selon elle, l’engin aurait été placé sur une moto volée. Dans trois semaines doit s’ouvrir le procès d’une douzaine de militants anarchistes, membres présumés du collectif ‘Conspiration des cellules de feu’, ce qui fait dire aux autorités qu’il serait responsable de ces deux actions. Néanmoins, aucune revendication ne leur est encore parvenue. Un peu plus tôt, vers 5h, un cocktail Molotov a été lancé sur l’ambassade de Grèce à Buenos Aires.

Action contre un tribunal d’Athènes

Action contre un tribunal d'Athènes

En première instance, le militant anarchiste Giannis Dimitrakis avait été condamné à 35 ans de prison pour le braquage d’une banque à Athènes en 2006. Initialement prévu en avril dernier, le procès en cour d’appel s’est clôturé aujourd’hui. Il a été reconnu coupable du braquage de la banque nationale à Athènes, de soutien mental dans la tentative d’homicide du garde de la banque, d’avoir participé à un gang et d’avoir utilisé une arme à feu. Après fusions des peines, il écope de douze ans et six mois d’emprisonnement. Au tribunal, il a précisé ses motivations anarchistes pour cette expropriation et a quitté le tribunal les deux poings levés après le prononcé de la peine.

Giannis Dimitrakis

Giannis Dimitrakis

Deux colis piégés ont explosé cet après-midi à Rome, l’un à l’ambassade de Suisse (où un employé de l’ambassade a été blessé), l’autre à l’ambassade du Chili, le troisième à l’ambassade d’Ukraine. Le parquet de Rome a immédiatement ouvert une information judiciaire pour « attentat à finalité terroriste ». Aucune de ces deux actions n’a encore été revendiquée, mais les enquêteurs visent les milieux anarchistes. Selon eux, ces actions pourraient être liés aux prisonniers actuellement détenus en Suisse, Marco Camenisch, Costa, Silvia et Billy. En octobre dernier, un paquet incendiaire avait déjà été retrouvé devant l’ambassade de Suisse à Rome exigeant la libération de Costa, Silvia et Billy. Tous trois ont été arrêtés au mois d’avril à Zurich, et sont soupçonnés d’avoir projeté un attentat contre le nouveau centre de recherche d’IBM.

Bombe à l’ambassade de Suisse à Rome

Bombe à l'ambassade de Suisse à Rome