DON’T PANIC : DON’T TALK

Ne paniquez pas. Les photos publiées ne sont pas forcément une preuve. Ce n’est pas parce que la police a une photo floue qui est peut-être de vous que cela veut dire qu’elle sait qui vous êtes.

Ne vous livrez pas. La police utilise souvent la technique de vous faire savoir qu’elle a votre photo comme une pression psychologique afin de vous persuader de ‘vous présentez’ alors qu’elle ne sait pas qui vous êtes et n’ont aucune preuve contre vous.

Ne présumez pas que, parce que vous pouvez vous identifier sur une vidéo, un juge sera en mesure d’en faire autant. ‘Ce n’est pas moi’ en a déjà tiré plus d’un d’affaire.

Débarrassez-vous de vos vêtements. Vous n’aurez pas la moindre chance de suggérer que la personne sur la vidéo n’est pas vous si les vêtements qu’elle porte ont été retrouvé dans votre garde-robe. Débarrassez-vous de TOUS les vêtements que vous portiez à la manifestation, y compris de VOS CHAUSSURES, de votre sac, et de tous les bijoux que vous portiez à ce moment-là.

Adoptez une attitude discrète pendant quelques temps. Aux autres manifestations, les policiers seront à l’affut des personnes qu’ils ont placé sur leur liste de recherche.

Pensez à changer d’apparence. Peut-être est-ce le bon moment pour un changement de look. Faites-vous couper et colorer les cheveux, laissez-vous pousser la barbe, portez des lunettes.

Gardez vous maison propre. Débarrassez-vous des bombes de peinture, de toutes les affaires en rapport avec la manifestation et des SMS/photos douteux sur votre téléphone. Ne leur facilitez pas la tâche en ayant de al drogue, des armes ou quoi que ce soit d’autre d’illégal dans votre maison.

Faites attention à qui vous racontez ceci. Ne reconnaissez votre participation qu’aux personnes en qui vous avez vraiment confiance. Faites attention à ce que vous dites sur l’internet.

Tâchez de gardez votre sang-froid et de contrôler votre panique. Attendre qu’on frappe à votre porte est stressant à l’extrême, mais il est nécessaire que vous trouviez une manière de continuer à vivre comme d’habitude. Sinon, vous commencerez à purger votre peine avant même d’avoir été arrêté.

NO COMMENT

Si vous vous faites pincer, utiliser votre droit au silence. Répondez ‘je n’ai rien à déclarer’ à toutes les questions, avant et après l’arrestation et pendant les interrogatoires.

Ne dites rien aux policiers, même s’ils vous disent que ‘c’est dans votre intérêt’. On ne peut jamais faire confiance aux policiers. Dès l’instant où vous êtes arrêté, tout ce que vous dites est une preuve – le bavardage amical, cela n’existe pas. Ils essayeront de trouver des preuves contre vous et contre d’autres personnes. Il est plus facile de ne rien dire du tout que de répondre aux questions de manière sélective. Ne dites rien et ne signez aucune déclaration sans conseil juridique.

NE VOUS VANTEZ PAS : NE MOUCHARDEZ PAS

NE CANCANEZ PAS : RESTEZ EN SECURITE

Grande-Bretagne: Un tract de bon conseil…

Un commando d’une dizaine de personnes encagoulées a fait irruption, hier matin à Labège dans les locaux de la Direction interrégionale Sud de la protection judiciaire de la jeunesse. Une fois dans les lieux, elles se sont dispersées dans les différents bureaux « armées » de bouteilles dont elles ont déversé le contenu sur les bureaux et les ordinateurs. Un liquide marron au relent d’ammoniaque et qui pourrait contenir de l’urine et des excréments humains. Elles se sont également emparés de plusieurs extincteurs qu’elles ont déversés sur les bureaux. Un employé qui tentait de s’interposer a été copieusement arrosé de gaz lacrymogène. Certains ont aussi rédigé sur des murs : « Nique la justice » et « Porcs ». Cinq minutes après être entré, le commando est ressorti en courant non sans avoir lancé plusieurs dizaines de tracts.

Cette action survient quelques semaines après celle d’Orvault (Loire-Atlantique) où un mineur délinquant placé dans l’établissement pénitentiaire pour mineurs de cette ville s’était suicidé. Des gens avaient alors écrit sur les murs de la PJJ de Nantes : « L’EPM tue ».

Dimanche 20 février : 21h, au 7 boulevard Bourdon, M° Bastille. Concert en solidarité avec les prisonniers de la guerre sociale.
Lundi 21 février : 19h, lieu à préciser… Discussion autour des révoltes en Afrique du Nord : démocratie ou révolution ?
Mardi 22 février : 19h, lieu à préciser… Discussion autour de la répression.
Mercredi 23 février : 15h, au métro Belleville Table de diffusion de textes. 19h, rue Sainte Marthe, M° Belleville. Rôtisserie en soutien au journal ’’Luciole’’ et aux prisonniers de la lutte contre la machine à expulser.
Vendredi 25 février: 18h, au 7 boulevard Bourdon, M° Bastille. Soirée sur migration-exploitation. Projection du film ’’Rosarno : Le temps des oranges’’ suivi d’une discussion. Cantine en soutien aux prisonniers.
Samedi 26 février : 16h, lieu à préciser… Discussion. Des rafles aux expulsions : comment lutter contre la machine à expulser ?
Dimanche 27 février : 16h, au 5-7-9 rue du Capitaine Marchal, M° Porte de Bagnolet. Assemblée Générale de clôture de la semaine de solidarité et de luttes.

Plusieurs militants en France photographie et filme les policiers en civil pour les diffuser via internet. Le but est que les manifestants puissent les reconnaître lors des manifs ou dans la rue et que l’insécurité gagne le camps policier. Alliance, le second syndicat de gardiens de la paix, a dénoncé dans un communiqué publié lundi un site internet «anti-flics» et a reçu un large écho dans la presse, preuve que les initiateurs ont visé juste.

Voir ici la page cop-watch visée

Une centaine de délégués de vingt nationalités ont assisté à la 6e conférence internationale du comité International Contre les Disparitions. Une délégation de notre Secours Rouge International a participé aux travaux de cette conférence qui s’est ouverte par le témoignage de proches de militants disparus en Turquie, au Baloutchistan, au Maroc, au Kurdistan, aux Philippines, au Sri Lanka et au Mexique. Ont suivi les interventions des délégués, les groupes de travail et l’adoption des rapports des groupes de travail et des résolutions finales.

ICAD international conference

Lire la contribution du Secours rouge international à la conférence

Voir le site de l’ICAD

ICAD international conference

Une manifestation sauvage d’une cinquantaine de personnes contre le nouveau centre fermé et toutes les prisons est partie d’Anderlecht. Des tracts ont été distribués, des feux d’artifice et des fumigènes allumés et des slogans scandés. Des patrouilles de police ont été reçues avec des jets de peinture, de farine et de pierres. Les vitres d’un véhicule de Carlson Wagonlit (qui collabore aux expulsions) et d’un bâtiment de la SNCB (qui participe aux rafles de sans papiers) ont été cassées. Un fumigène a été jeté sous un véhicule de la télévision. Entrant dans Saint-Gilles, voyant que la police cherchaient à les encercler, les manifestants se sont dispersés. La police n’a pu arrêter personne.

Récit complet et texte du tract

Le rassemblement anti-répression convoqué Porte de Hal à 15H00 s’est transformé en une manifestation improvisée qui a amené 500 personnes, (parmi lesquelles une délégation de notre Secours Rouge) devant la prison de Saint-Gilles. Les manifestants ont un moment bloqué la barrière de Saint-Gilles (photo 2), et ont terminé place Albert après un long face à face rue Ducpétiaux avec un barrage de policiers anti-émeute épaulés par une auto-pompe. A l’heure actuelle (17H30), le rassemblement place Albert se disloque petit à petit.

Manifestation anti-répression

occupation de la barrière de St gilles

occupation de la barrière de St gilles
Manifestation anti-répression

Bavure ou structure ?

Les vidéos des violences policières du 29 septembre et du 1er octobre (à l’occasion de l’euromanifestation syndicale, de la manifestation contre les centres fermés et du camp « No Border ») ont provoqué une levée de boucliers qui pourrait faire croire au caractère exceptionnel de l’affaire. Cela fait pourtant plusieurs années que la répression policière des initiatives politiques va en s’accroissant. C’est une tendance lourde :

– Avalisée et nourrie par tous les partis politiques et dans toutes les communes du pays.
– Existant dans tous les pays de l’Union Européenne.
– Se manifestant sur tous les aspects de la vie politique (manifestation, affichage, etc. : une simple distribution de tract doit aujourd’hui avoir une autorisation de police).
– Se couvrant de dispositions légales prétendument « exceptionnelles » (anti-terroristes par exemple) très rapidement généralisées et banalisées.
– Mettant en œuvre toutes les techniques de police et de contrôle social (infiltration, vidéosurveillance, biométrie, provocation, écoutes, etc.).
– Se déployant en force pour des motifs de plus en plus bénins, et utilisant toujours plus vite la violence (gazage et matraquage même en cas de résistance passive)
– Prenant toujours plus un caractère préventif ou « proactif ».
– Bénéficiant d’une complicité médiatique (le 29 septembre, les médias ont tout simplement reproduit le communiqué de la police pourtant outrancièrement mensonger)

Les évènements du 29 septembre et du 1er octobre (arrestations de masse, violentes et préventives) s’inscrivent dans cette tendance qui, elle-même, ne tombe pas du ciel. L’accroissement des contradictions sociales recèle un potentiel de révolte (et donc, un potentiel révolutionnaire) qui se manifeste dans des radicalisations soudaines de luttes ou dans une guérilla permanente entre la police et les jeunes des quartiers.

Il s’agit là aussi d’une tendance lourde, inhérente à un régime social injuste, sans avenir, irréformable et en crise profonde. Les doctrines de « contre-révolution préventive » développée par les pays de l’OTAN dans les années ’70, autrefois réservées aux luttes prolétariennes/communistes, se trouvent maintenant appliquées à toutes les manifestations antagonistes du corps social.

Face à cette tendance, plutôt que d’inutilement appeler le pouvoir à respecter des principes qu’il ne peut ni veut respecter, plutôt que de se laisser intimider, les forces politiques antagonistes doivent s’engager délibérément et méthodiquement dans le rapport de force :

– D’abord en développant la solidarité, en cessant de ne se préoccuper que de « sa » répression (ainsi ces syndicalistes scandalisé lorsque les huissiers et policiers interviennent dans un piquet de grève, mais qui couvrent la police lorsqu’elle matraque des manifestants au look anarchiste).
– Ensuite en élevant le niveau de compétence : les arrestations ne sont pas une fatalité, des méthodes et des techniques existent pour les éviter, et d’autres méthodes et techniques doivent être inventées.
– Enfin en allant de l’avant, en renforçant, radicalisant et élargissant les mouvements de lutte anticapitaliste.

Combattre le capitalisme !

Construire la solidarité !

Solidarité avec tous les manifestants arrêtés pendant la semaine du No Border Camp !

Solidarité pleine et entière avec les quatre inculpés de l’attaque du commissariat des Marolles, qu’ils soient «coupables» ou «innocents» !

Secours Rouge/APAPC,
(section belge de la Commission pour un Secours Rouge International)
Bruxelles,
16 octobre 2010

Pour rappel: suite à la multiplication des violences policières à l’occasion de manifestations (Euro-manifestation, No Border camp, …), un large rassemblement aura lieu ce samedi 16 octobre, à 15 heures, Porte de Hal.

Affiche de la manifestation anti-rep du 16 octobre

Affiche de la manifestation anti-rep du 16 octobre