Le 12 juillet dernier, étant expulsés d’un bâtiment du Groupe S, quelques 150 personnes sans-papiers s’étaient rassemblées dans une ancienne agence de voyage sur le boulevard Lemonnier. Il en restait une trentaine ce mercredi matin, à l’arrivée des forces de l’ordre à 6h30. Ils ont tous été expulsés. A l’heure actuelle, nous ne savons pas où ils sont allés. Cette action a été menée suite à l’obtention, par le propriétaire, d’une injonction.

Tous les lundis, à 18h30, les sans-papiers UDEP continuent à organiser une réunion d’information ouverte à tous, à la salle Cosmos, rue du Docteur de Meersman à Anderlecht.

Comme nous vous l’avions annoncé hier, Shova Gajurel a été extradée de France ce matin. Elle a été remise aux mains de la police fédérale belge, qui l’a immédiatement emmenée au commissariat de Menin, village situé à la frontière franco-belge. Elle y restera jusqu’à son transfert à Bruges afin d’attendre qu’un avis soit rendu par l’office des étrangers.

Ce soir, le Comité ‘Libérez-les’ de soutien aux prisonniers et réfugiés politiques publie un communiqué destiné aux médias.

Lire le communiqué de presse

Il y a quelques jours, nous évoquions la situation de Shova Gajurel, communiste népalaise – maoïste – arrêtée dans le nord de la France. Une campagne de soutien massive à été mise en place en France, afin qu’elle obtienne l’asile politique, et ce au vu des menaces qui pèseraient sur elle si elle devait rentrer au Népal.

Plusieurs organisations de soutien aux sans-papiers françaises se sont mobilisées, et ont mené diverses actions. Le comité ‘Libérez-les’ a notamment envoyé une lettre ouverte signée par de nombreux militants à Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères. Il a également émis une nouvelle demande d’asile politique (refusée), envoyé une déléguée à plusieurs reprises au centre de détention dans lequel est retenue Shova Gajurel afin d’obtenir des informations et organisé une conférence de presse. (Compte-rendu de la conférence)

Les autorités françaises ont été passablement embarrassées par leurs arguments et leur détermination. C’est pourquoi la décision a été prise de reconduire la réfugié à la frontière belge, sous prétexte qu’elle est arrivée en France par la Belgique, où son avion a atterri. L’objectif français étant clairement de se ‘débarrasser du cas Gajurel’. Le transfert aura lieu demain lundi, à Mouscron ou à Réquem.

Le Secours Rouge prendra le relais de la mobilisation et du soutien à Shova Gajurel, qui a pour le moment réussi, grâce au soutien des militants français, à éviter une expulsion dangereuse vers le Népal.

Finalement, les 200 sans-papiers évacués du boulevard de l’Empereur jeudi ne seront restés que quelques heures au ‘Nouveau Théâtre de Belgique. En effet, selon son porte-parole, le lieu ne serait pas adapté à une occupation de longue durée, et ce à cause d’un dégagement important de poussière du à des travaux. A cette annonce, les occupants ont pris contact avec le propriétaire d’une ancienne librairie située à l’avenue de la Couronne, et ont obtenus l’autorisation d’y séjourner quelques temps. Toujours selon le porte-parole, la police aurait promis de ne plus intervenir tant qu’il n’y aura pas d’arrêté d’expulsion.

Par contre, les forces de l’ordre s’en sont pris, ce vendredi soir, aux sans-papiers de la porte de Hal. Elles ont empêché ces derniers, la nuit tombée, de rentrer dans le bâtiment dans lequel ils dormaient. Selon un témoin présent, ‘les occupants sont sortis sans se poser de questions dès qu’on le leur a demandé. Ils avaient très peur. On les a évacués au bluff, sans même la présence d’un huissier’

Cette expulsion constitue la troisième action en deux jours dans la capitale.

Les 200 sans-papiers qui campaient sous des bâches et des tentes de fortune depuis trois semaines au boulevard de l’Empereur, devant le siège du Parti Socialiste, ont été brutalement évacués par la police hier. Ils ont trouvé refuge jeudi soir au ‘Nouveau Théâtre de Belgique’ situé dans la rue du Viaduc, à Ixelles.

La trentaine de sans-papiers d’origine iranienne, algérienne, népalaise et éthiopienne qui occupaient depuis six mois les bâtiments de l’ISFSC (Institut Supérieur de Formation Sociale et de Communication) à Schaerbeek a quitté les lieux mercredi après un accord conclu la veille avec l’Office des étrangers. Ils vont disposer d’une carte de séjour provisoire et d’un permis de travail.

Les sans-papiers qui occupaient Saint Lazare ont été expulsés ce matin. Vers 11h, le bâtiment était quasiment vidé et les gens dispersés. Les policiers, arrivés en hélicoptère, sont descendus par 2 groupes de 6 dans le bâtiment par le toit, et ont commencé à pousser les gens vers l’extérieur. Tout le quartier était bouclé. L’expulsion s’est passé dans un calme ‘relatif’, soit des arrestations administratives pour les gens qui restaient sur le toit. L’expulsion étant confirmée depuis jeudi soir, beaucoup d’occupants avaient déjà quitté le bâtiment durant la nuit. Fortis avait introduit deux référés. Hier jeudi déjà, plusieurs policiers, chiens en laisse, montaient la garde devant l’occupation, pour ‘vérifier que seuls les habitants de l’occupation entrent dedans’ (reconnaissables car chacun disposait d’une carte d’occupant), la peur avouée était que les expulsés du Boulevard de l’Empereur ne débarque en masse à l’occupation. Finalement, les policiers et les pompiers ont rendu le bâtiment inhabitable: fenêtres extérieures, cloisons, canalisations, seuls restent les murs.

Expulsion boulevard de l’Empereur

Expulsion boulevard de l'Empereur

Le CRER appelle à un rassemblement ce jeudi 30 juillet a 10h, devant le ministère de l’immigration, (51 rue de la Loi), pour des critères permanents de régularisation, par la libération de personnes détenues dans les centres fermés et leur régularisation, pour un débat public pour une autre politique d’immigration en Belgique.

-CRER / Tel: 0474/08 85 35
-Info: http://regularisation.canalblog.com/
-Travailleurs sans-papiers: http://1maimanif.canalblog.com/
-Réseaux Parrainage: http://parrainage127bis.canalblog.com
-Soutien au N° Triodos: 523 – 0801898 – 74

Le matin du 23 juillet, le consulat italien a été bombé, deux containers-poubelles en feu ont été poussé contre la façade de l’Office flamand de l’Emploi (VDAB) et une agence Argenta (sponsor du Vlaams Belang) a été attaquée avec des bombes de peinture. Ces actions ont été menées en mémoire du meurtre de Carlo Guiliani à Gênes, il y a 8 ans, et en réponse à la politique répressive de l’Etat italien.

Voici quelques photos de la manifestation organisée ce samedi par le Comité de solidarité avec la lutte du peuple en Iran devant l’ambassade de la R.I. d’Iran à Bruxelles.

Manifestation pour le peuple iranien à Bruxelles

Manifestation pour le peuple iranien à Bruxelles

Manifestation pour le peuple iranien à Bruxelles

Manifestation pour le peuple iranien à Bruxelles

Lire le texte de la manifestation (.pdf)

Manifestation pour le peuple iranien à Bruxelles
Manifestation pour le peuple iranien à Bruxelles
Manifestation pour le peuple iranien à Bruxelles
Manifestation pour le peuple iranien à Bruxelles

Suite aux demandes du CA de l’ULB de mettre un terme à l’occupation, les occupants se sont vu obligés de partir. Ils sont dans une situation administrative assez compliquée: ayant obtenu une carte de séjour pour raisons médicales, certains d’entre eux (une quarantaine) se retrouvent malades, avec nécessité d’avoir des soins, mais dans une situation administrative bloquée car ils n’ont pu obtenir leur domiciliation.

Résultat: l’aide médicale urgente (l’appellation légale est ‘aide médicale urgente pour personnes en séjour illégal’) a été coupée par le CPAS (motif: ils ne sont plus sans-papiers, ils ont reçu une décision), mais ne disposent d’aucune aide, médicale ou financière (motif: ils n’ont pas vraiment leurs papiers). Leur carte orange est bloquée à la commune et ils ne pourront la retirer que s’ils ont une domiciliation. Les personnes dans cette situation sont une quarantaine. Pour éviter de tous les retrouver à la rue, avec des séquelles de la grève, et sans opportunité de s’en sortir (cycle vicieux: comment trouver une domiciliation sans garantie locative, comment avoir une garantie locative sans aide financière, comment travailler sans permis de travail, puisqu’il faut la carte orange pour avoir ce permis de travail, et donc une domiciliation, etc.), une nouvelle occupation a été ouverte rue Royale (l’ancien ministère des invalides de guerre). Les occupants demandent un peu de soutien, par exemple pour la nourriture qu’ils n’arrivent pas à se procurer parfois.