Une vingtaine de personnes se sont rassemblées ce vendredi 10 devant le Consulat de France à Liège pour dénoncer la répression qui a lieu en France, notament à l’occasion du contre-sommet à Strasbourg. L’action a duré trois heures. Une quarantaine de robocops ont débarqué et finalement embarqué tout le monde au poste, mains colsonnées dans le dos. Vers 16h30, tout le monde était dehors.

Rassemblement à Liège contre la répression à Strasbourg

Rassemblement à Liège contre la répression à Strasbourg

Jeudi 16 avril à 21h30, au cinéma Aremberg (26, Galerie de la Reine), dans le cadre du Cinéma d’Attac, projection d’un reportage sur le sort réservé par la justice US à Mumia Abu Jamal, détenu depuis 28 ans dans le couloir de la mort.

Toute ma vie en prison (In Prison my whole Life), un film de Marc Evans (USA-GB, 2007, durée: 1h34′).

Dès 20h30, le débat: ‘Justice made in USA: barbarie, racisme, corruption…?‘ avec notamment: Françoise Dieryck d’Amnesty International.

Prix d’entrée: 6,6 euros (Article 27: 1,25 euros). Les recettes de la soirée seront versées à la campagne pour la libération de Mumia Abu Jamal.

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Quelque quatre-vingts personnes ont mené ce samedi dès 6h une action de désobéissance civile au centre fermé pour étrangers 127bis à Steenokkerzeel. Les manifestants, qui s’étaient cachés dans des champs situés le long du centre, ont profité de l’ouverture des portes d’entrée à 6h pour s’introduire dans l’enceinte du 127bis. La police est arrivée sur les lieux en nombre en moins de dix minutes, sans procéder directement à des arrestations. Les manifestants, qui venaient de Bruxelles, de Wallonie (notamment de Liège et Louvain-la-Neuve) et de Flandre (de Gand et Bruges principalement) ont organisé un sit-in et ont bloqué l’entrée du centre fermé, empêchant les gardiens de refermer la barrière. L’objectif du collectif était de perturber le fonctionnement du centre et d’empêcher samedi toute expulsion par avion de personnes en situation irrégulière. Des militants se sont enchaînés aux grilles via un système ‘Lock On’, un tube métallique dans lequel les manifestants dissimulent leurs mains pour compliquer la tâche des policiers chargés de les évacuer.

La police s’est contentée dans un premier temps d’encadrer la manifestation. Elle a ensuite invité les militants à partir. Face au refus du collectif, les policiers ont procédé vers 9h à des arrestations administratives. La police a ligoté les mains des manifestants au moyen d’attache-colson et les a conduits ensuite dans un bus. Le groupe a été emmené à la gare de Zaventem où il a été relaxé. Une action similaire avait été menée le 25 octobre au centre fermé de Vottem par une soixantaine de militants de diverses associations dont le Collectif de Résistance aux Centres pour Etrangers (CRACPE) et le 28 juin par une vingtaine d’activistes au centre pour illégaux de Merksplas.

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Le Mouvement des Travailleurs/ses Sans Papiers occupe l’église Béguinage à la demande des syndicats depuis le 20 janvier 2009 au nombre de 230 personnes dont une cinquantaine de femmes avec enfants. Ils revendiquent le droit au travail et leur régularisation. Depuis l’accord du gouvernement le 18 mars 2008, rien de cet accord n’a été mis en application, malgré toutes les actions menées par le M.T.S.P. Le Mouvement des Travailleurs/ses Sans Papiers s’impatiente et trouve l’attente trop longue et ne voit qu’une issue, la grève de la faim.

Les 280 occupants du hall des sports de l’ULB ont entamé une grève de la faim il y a 40 jours (le 27 février). Ils n’ont aucun soutien médical et toujours pas de prise en charge AMU. Leur situation devient catastrophique. Après 40 jours de grève de la faim, et pour certains plusieurs jours de grève de la soif, ils sont actuellement dans la ‘période à risque’. Vous êtes médecins, psychiatres/ologues ou infirmiers/ères? 1 à 2 heures par semaine seraient déjà un apport important. Des bonnes volontés pour une administration sommaire seraient aussi bienvenues. Si vous n’êtes pas professionnels de la santé, parlez-en à vos amis médecins, infirmiers, aides soignants et venez sur place rendre visite aux occupants;

Contactez le plus vite possible:

-0495 / 72 35 68 (Grégory Meurant: coordo aide médical d’urgence Hall Ulb)
-0494/723 786 (Nils De Bruyn: coordo planing soignants de.bruyn.nils@gmail.com)

Le militant communiste kurde Caner Altintas, qui participait à l’occupation de l’ULB, a reçu un avis défavorable pour son statut de réfugié politique. Il sera expulsé dans un premier temps en Allemagne. Les militants proches de Caner essayent que leur soutien soit relayé en Allemagne.

Une vingtaine de personnes (des progressistes kurdes et turcs, des militants de la cause des sans-papiers et des membres du Secours Rouge) ont participé au rassemblement pour Caner Altintas. Ce militant kurde a quitté la Turquie en raison de la répression. En Europe, il a continué son activité militante en écrivant des articles pour la presse du PKK ou du MLKP. Caner a déposé une demande d’asile, d’abord en Allemagne, puis en Belgique. Mercredi 18, il s’est présenté au CGRA pour consulter son dossier. On lui a notifié son expulsion et conduit au centre fermé 127bis. L’expulsion serait projetée ce jeudi matin.

Manifestation pour Caner Altintas

Manifestation pour Caner Altintas

Les réticences relatives à l’utilisation de pistolets Taser, une arme qui lance de puissants électrochocs (50.000 volts), sont vives et nombreuses. Selon Amnesty International, depuis l’introduction du Taser aux Etats-Unis en 2001, il y avait fait 351 morts, dont beaucoup de parfaits innocents simplement énervés

C’est dans ce contexte que, le 16 janvier dernier, le ministre de l’Intérieur, Guido De Padt, avait dû reconnaître en réponse à une question parlementaire que, bien qu’interdit en Belgique en tant qu’arme à électrochocs par la loi du 9 juin 2006, le Taser avait été utilisé à cinq reprises par les unités spéciales de la police belge. C’est que, comme l’agence Belga l’a appris lundi auprès de la porte-parole de la police fédérale, le Service public fédéral Intérieur permet effectivement aux unités spéciales d’en faire usage. En pratique, malgré de plus anciennes dénégations ou omissions officielles, c’est donc depuis deux à trois ans que des unités spéciales (comme les pelotons ‘Posa’/DSU) y ont recours. Il se disait aussi, en février dernier, que des Taser étaient utilisés en milieu carcéral à Bruges. On apprenait aussi que la police de Liège préférait, côté armes non létales, les FN303 qui propulsent des billes à 90 m/s. En France, 20.000 policiers municipaux ont été autorisés à s’en servir dès septembre 2008.