Ce 18 mars 2009, cela fera un an que l’accord gouvernemental sur la régularisation des sans-papiers n’aura pas été appliqué. Ce blocage naît du glissement progressif vers une politique xénophobe. Ce constat peut à-priori sembler extrême, mais il faut reconnaître que les quatre condamnations de la Belgique par la Cour européenne des Droits de l’Homme prêtent à réfléchir. En effet, notre Etat a été condamné pour mauvais traitement à l’égard de personnes immigrées en 2002, 2006, 2008 et récemment, le 10 mars 2009.

La législation belge est si floue qu’elle contribue à jeter des milliers de réfugiés dans la précarité créant une nouvelle catégorie sociale dépourvue de tout droit puisque, contrairement aux idées reçues, un sans-papier n’a ni droit au chômage, ni au CPAS. Pour survivre, la plupart travaillent durement à des niveaux de salaire ridiculement bas sans aucune protection sociale. C’est ce que le sociologue Emmanuel Terray appelle ‘la délocalisation sur place’: les entreprises n’ont plus besoin de délocaliser dans les pays pauvres pour bénéficier de faibles coûts salariaux: les travailleurs à exploiter sont directement importés.

Lire tout le communiqué du CRER

Le 25 octobre 2006, une trentaine d’activistes de Greenpeace ont pénétré sur le terrain de la centrale nucléaire de Doel (Anvers) pour protester contre l’insécurité de cette centrale. Le 19 décembre 2006, une nouvelle action contre les centrales de charbon et nucléaire a eu lieu. A la demande d’Électrabel, ces actions ont eu des conséquences judiciaires: une perquisition policière dans des locaux de Greenpeace a eu lieu le 22 mars 2007, 50 interrogations de membres et volontaires de Greenpeace ont eu lieu de mars à août 2007. Maintenant, Electrabel s’est tourné contre une autre activiste: la journaliste indépendante Anja Hermans (29 ans). Pendant deux ans, elle a pénétré une dizaine de fois sur les terrains de la centrale nucléaire de Doel pour inspecter les lieux, y faire des photos et pour prouver que la centrale n’était pas sûre. Elle a publié le résultat de ses inspections clandestines dans un dossier illustré de 170 pages. La cour correctionelle de Termonde l’a condamnée le 2 mars 2009 à 8 mois de prison ferme, 1100 euro d’ammende et interdiction de s’approcher de la centrale dans un rayon de 500 mètres. Anja Hermans et ses avocats vont en appel.

Consultez la plateforme de protestation (en néerlandais)

«Force est de constater que, sous l’emprise du Parquet fédéral, des juges d’instruction semblent avoir perdu leur position de tiers devant enquêter à charge et à décharge et se positionner du côté de l’accusation. Nous verrons qu’une telle tendance s’est manifestée, par exemple, dans le cadre du dossier ‘Secours Rouge.»(…)

«On assiste, en effet, à un glissement vers l’affirmation d’une présomption de culpabilité – et de dangerosité – , qui a notamment mené à soumettre plusieurs personnes à une détention injustifiée dans l’affaire dite du Secours Rouge.

Le 6 juin 2008, un juge anti-terroriste bruxellois a placé sous mandat d’arrêt quatre membres de Secours Rouge, vieille organisation d’inspiration communiste visant à aider ceux qui, détenus, seraient victimes d’une répression à caractère politique.

Très rapidement, pourtant, les tribunaux ont considéré que les mandats d’arrêt de trois des quatre personnes placées en détention préventive ne se justifiaient pas.

Dans cette affaire (et indépendamment de ce que la suite de l’enquête pourrait éventuellement révéler), les moyens employés paraissent démesurés et injustifiés. En effet, la mise en détention préventive survient plusieurs mois après que des photos suspectes (qui fondent notamment le soupçon de lien avec le terrorisme) aient été transmises aux autorités belges par l’Italie et, surtout, après une année de vérifications de toute nature n’ayant apporté aucun élément nouveau à charge des personnes soupçonnées.

Une telle démarche aurait-elle été possible sans le climat qui entoure la mise en oeuvre d’une législation d’exception? En effet, dès lors que la législation anti-terroriste se donne pour but de protéger les citoyens contre les actes les plus graves menaçant leur sécurité, son application tend à devenir en soi-même la preuve de l’existence d’un danger, même en l’absence d’éléments objectifs.

Pire encore, l’étiquette de ‘terroriste’ semble impliquer, aux yeux de certains représentants du Parquet, une incapacité d’amendement et une dangerosité irréductible des individus mis en cause.

Au même moment, en effet, deux autres membres de Secours rouge étaient remis en détention pour non respect des conditions mises à leur libération conditionnelle.

Une nouvelle fois dans un très court délai, les tribunaux ont considéré que les conditions mises à la libération conditionnelle avaient bel et bien été respectées.

Cependant, durant quelques jours, les médias ont crié à la ‘rechute des ex-CCC’ dans une tempête de manchettes très dommageables pour les personnes qui en furent l’objet.»

Lire l’intégralité du rapport 2008 du ‘Comité T’ – format pdf

Ce Comité, composé d’ONG et de parlementaires PS et écolo, estime que «si la menace terroriste ne doit pas être sous-estimée, les instruments juridiques et policiers mis au point depuis sept ans sont trop attentatoires aux libertés et inefficaces». Pour Manu Lambert, membre du Comité T, «la lutte anti-terroriste justifie un régime particulier’ mais il estime ‘qu’il faut réduire son champs actuel d’application et s’assurer qu’il ne s’applique qu’aux personnes qui sont véritablement impliquées dans des opérations terroristes». Parmi les exemples de dérives citées, l’affaire du 5 juin contre notre Secours Rouge a été explicitement mentionnée. Reste que si ces parlementaires critiquent aujourd’hui des lois qu’ils ont votées hier, ils semblent loin d’être en mesure ne serait-ce que de les amender. Plus important: ce positionnement ne questionne donc nullement la qualification ‘terroriste’ (qui rend le délit à motivation politique plus lourdement punissable que le délit de droit commun), et qu’il ne va pas au-delà d’une inquiétude pour d’éventuel ‘innocents’ frappés par ces lois.

Entendre l’interview d’un membre du Comité T à la RTBF

Manif pour la journée de la femme

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Affichette pour le 8 mars

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Notre page sur Clara Zetkin

Dirigeante féministe révolutionnaire, initiatrice de la journée internationale des femmes, et présidente du Secours Rouge international de 1924 à 1933

Affichette pour le 8 mars

Les unités ‘anti-terroristes’ de la police turque ont attaqué dans six provinces plusieurs organisations ouvrières, progressistes et révolutionnaires, parmi lesquelles la Plateforme Socialiste des Opprimés (ESP), le périodique Atılım newspaper, l’Académie marxiste Nazim Hikmet, l’Association des Femmes Travailleuses (EKD), l’Association de la jeunesse socialiste (SGB), l’organisation d’éducation populaire (BEKSAV) et d’autres organisations accusées par l’appareil policier-judiciaire fasciste d’être l’appareil légal du parti communiste marxiste-léniniste MLKP (illégal). Au total, entre 50 et 60 personnes ont été arrêtées, à Istanbul, Izmir, Hatay, Mersin et Adana. Ont été arrêtés: Çetin Poyraz, Figen Yüksekdağ et Önder Öner (journalistes à Atilim), Hacı Orman, président de BEKSAV, Alp Altınörs, coordinateur de l’Académie Nazım Hikmet, Cem Dinç, le président du syndicat des constructeurs de navires Limter-İş Münevver İltemur, Tuğba Gümüş et Fatma Siner (EKD), Serap Ünal, Hacer Koçak, Erden Fesli, Esat Süner, Seher Kilisli, Deniz Melih Özşen; dans Izmir Şerife Erbay (SGD), Hatice Aydemir, Hasan Ozan, İrfan Gerçek, Zelal Armutlu, Bülent Kapar, Abbas Duman, Erhan Çalparmak, Tarık Tepeli, Kurtuluş Sarıkaya, Gökben Keskin, İlker Tatlı Pınar, Alihan Alhan, Yüksel Bulut, Aşur İşbilir, Yeşim Sönmez, Hülya Gerçek, Hızır Uzundağ, Sevilay Ateşçi, Seval Gündoğan, Yasemin Tuğcu, Barış Çırpan et İbrahim Yapıcı et d’autres militants de l’ESP parmi lesquels Muhsin Çobanoğlu, un candidat à la mairie soutenu par plusieurs groupes de la gauche.

Manifestation contre la répression en Turquie

Des rassemblements ont été improvisés immédiatement un peu partout en protestation contre cette vague répressive. A Bruxelles, notre Secours Rouge a participé aujourd’hui à un rassemblent organisé à 15h sur les marches de la Bourse par l’EGK.

Manifestation contre la répression en Turquie

C’est vendredi 13 mars qu’aura lieu la conférence de presse du ‘Comité de vigilance en matière de lutte contre le terrorisme’ (Comité T). Ce comité rassemble différents particuliers et associations, professionnels de la justice ou non, représentants politiques ou autres, ‘qui considèrent que les dispositifs mis en place dans le cadre de la lutte anti-terroriste entraînent ou risquent d’entraîner de graves atteintes aux droits fondamentaux des personnes‘. Le Comité réalise depuis un an un travail d’observation et de critique des différents dispositifs légaux anti-terroristes et de leurs applications. Les membres du ‘Comité T’ présenteront leur rapport annuel 2008 à la Rotonde 0, Maison des Parlementaires, 21 rue de Louvain, 1000 Bruxelles.

L’occupant du bois de Lappersfort à Bruges qui avait pris de la nourriture jetée a été libéré à la suite d’une décision de la chambre des mises en accusation de Gand ce mardi. La chambre du conseil de Bruges avait décidé la semaine dernière de prolonger d’un mois son mandat d’arrêt. L’homme, qui refuse depuis le départ de révéler son identité, avait pris de la nourriture dans un container à déchets d’un supermarché. La police l’a appréhendé alors qu’il prenait la fuite à vélo. Il avait fait appel de la chambre du conseil de Bruges. La chambre des mises en accusation a encore tenté d’obtenir son identité en condition de sa libération, mais comme il ne lâchait rien, ils sont revenus au coeur de l’affaire et n’ont pas vu de raison de prolonger son mandat d’arrêt.

Radio Passe-Muraille organise une une soirée sur la prison samedi 21 mars

Au programme:

‘Espace Compté’ par la troupe de théâtre Action Discrète, qui se base sur différents textes traitant de l’espace fermé, ouvert, les frontières qui le crée… Spectacle suivi d’une discussion. Ensuite, les groupes RCS « Réseau criminel Suspect » et Chien de rue (Hip Hop belge) notamment composés d’ex-détenus. Enfin, Open Mic Slam Poezie animé par Claudio (collectif BruSlam). Egalement, une infothèque. L’entrée est prix libre

Tout cela se passera au 123, dès 20h, 123, Rue Royale à deux pas du Métro Botanique et en face de l’arrêt de tram 92 et 94