Communiqué de l’Union Communiste Bruxelloise:

9 personnes ont été arrêtées ce mercredi après une action pacifique au consulat grec pour la solidarité internationale avec le jeune Alexandros Grigoropoulos, tué par la police il y a quelques jours. La manifestation s’est déroulée dans le calme, ce qui était déjà assez remarquable après les événements de ces derniers jours. Néanmoins, la police belge a trouvé nécessaire d’ajouter à la provocation, en arrêtant 9 manifestants à la fin de l’événement. Le groupe de jeunes a été poursuivi dans le métro par un bataillon de flics, les matraques à la main. Tous ont été arrêtées. Que ça soit une leçon pour les protagonistes des actions ‘ludiques’ et ‘pacifiques’: dans ce stade de la crise du capitalisme, le système répressif perd toute raison: il cherche à intimider ceux qui osent faire entendre leur voix, il cherche à qu’on s’habitue à leur répression, il cherche à combattre les forces de la libération et à maintenir son statut-quo de l’exploitation, du mensonge et de la misère.

‘J’étais avec le groupe de jeunes, 10/15 personnes, on marchait vers l’arrêt de métro Maelbeek quand soudainement on a realisé qu’un groupe de flics anti-émeute nous courait après… On s’est vite dispersés. J’ai vu deux personnes se faire arrêter mais moi je suis rentré chez moi en me demandant POURQUOI? Je crois que la reponse est qu’on portait tous des capuches. Certains avaient le visage caché’ (anonyme)

Les vielles forces capitalistes et réactionnaires sont de retour en force. La police belge a donné un signal très clair: qu’ elle est prête à s’en prendre aux mouvements de la résistance comme elle l’a fait avec les grévistes, et qu’elle passera à l’acte de la répression brutale bientôt. Préparons-nous à la résistance! Renforçons nos rangs! Le capital nous a déclaré son ennemi principal. De bonne raison! Notre lutte ne fait que commencer.

POLICE PARTOUT , JUSTICE NULLE PART!

A bas le capitalisme, à bas l’impérialisme! Solidarité avec les grévistes et les manifestants en Grèce!

Des délégations du Collectif Européen contre l’Impunité, du Collectif Rodriguiste, de notre Secours Rouge et du Comité Solidarité et Liberté, se sont rassemblées devant l’ambassade. Elles ont remis une lettre pour exiger la fin de la torture dont font l’objet depuis 5 ans Mauricio Hernandez Norambuena, et les 5 camarades et amis qui appartiennent au FPMR et au MIR-EGP, et qu’ils soient reconnus comme prisonniers politiques. De semblables initiatives ont eu lieu devant plusieurs ambassades du Brésil de par le monde.

Rassemblement pour les prisonniers chiliens

Rassemblement pour les prisonniers chiliens

Rassemblement pour les prisonniers chiliens
Rassemblement pour les prisonniers chiliens

1.

Une quarantaine de personnes avaient répondu à l’appel de plusieurs organisations turques et kurdes appellant à manifester au rond-point Schuman, ce mercredi à 13h, contre les lois anti-terreurs en Turquie et dans l’Union Européenne.

Manifestation contre les lois anti-terreur en Turquie

Manifestation contre les lois anti-terreur en Turquie

2.

Pour dénoncer le meurtre du jeune manifestant anarchiste athénien, plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées ce mercredi à 13h devant la représentation permanente de la Grèce pour les institutions européennes, rue Jacques de Lalaing à 1040 Bruxelles. Il y a eu des interpellations après la manifestation. Toutes les personnes interpellées ont été relâchées.

Manif pour les anarchistes grecs

Manif pour les anarchistes grecs

3.

En solidarité avec Mauricio Hernandez Norambuena, prisonnier révolutionnaire chilien détenu depuis 5 ans à l’isolement au Brésil, une douzaine de personnes se sont rassemblées ce mercredi à 17h devant l’ambassade du Brésil à 1050 Bruxelles.

Manifestation pour Hernandez Norambuena

Voir notre dossier d’actualités sur l’Amérique Latine

Manifestation contre les lois anti-terreur en Turquie
Manifestation contre les lois anti-terreur en Turquie
Manif pour les anarchistes grecs
Manif pour les anarchistes grecs
Manifestation pour Hernandez Norambuena

Ce mardi, la commission de la Justice et de l’Intérieur de la Chambre entamera ses travaux relatifs au fameux projet d’arrêté royal baptisé ‘BNG’. Ce texte élaboré par les ministres Vandeurzen (Justice, CD&V) et Dewael (Intérieur, Open VLD) tend à donner plus de pouvoir aux 40.000 policiers locaux et fédéraux pour recueillir, traiter et stocker une multitude de données à caractère personnel. Sont notamment visées: les données ‘physiques et psychiques’, les ‘habitudes de consommation’, les ‘opinions politiques et religieuses’, ‘l’orientation sexuelle’, etc. Ces informations seront enregistrées dans la Banque de données nationale générale (BNG), un méga-réseau informatique mis en place depuis 1998 dans lequel figurent déjà 11 millions de ‘faits concrets’, 1,6 million de personnes, 1,8 million de véhicule, 15.000 organisations, etc.

Qui pourra être fiché? L’arrêté est large: avoir plus de 14 ans; être membre d’un ‘groupement présentant un intérêt particulier pour l’ordre public’; avoir fait l’objet d »au moins’ un procès-verbal; etc. Les données seront conservées dix ans ‘après leur dernier traitement’. Quid de la remise à jour? Qui pourra y accéder? Policiers, magistrats et ‘toutes personnes habilitées‘ , précise le texte. Rédigé en catimini, il n’était pas destiné à un débat public. Face aux multiples réactions, le gouvernement a finalement accepté de le renvoyer au Parlement. Cet après-midi, à la Chambre, plusieurs experts seront entendus sur le sujet: président de la commission de la protection de la vie privée, représentants de la police, Ligue des droits de l’homme, ordres des avocats, etc.

C’est ce vendredi 12 décembre, à 19h, au Garcia Lorca, qu’aura lieu le concert de Daniel Hélin et de Ioanes, en solidarité avec les quatre inculpés de notre Secours Rouge. Le bénéfice de la soirée servira à payer les avocats de nos camarades. Le prix de l’entrée (concert + buffet) est de 10 euros.

Voir ou télécharger le flyer

Plusieurs organisations turques et kurdes appellent à manifester au rond-point Schuman, ce mercredi 10 décembre, à 13h, contre les lois anti-terreurs en Turquie et dans l’Union Européenne. Le Secours Rouge invite à la participation la plus large possible à cette manifestation.

Les organisateurs de la manifestation sont: AvEG-Kon (Confédération des Immigrés et Opprimés en Europe), ADHK (Confédération des droits démocratiques en Europe), ATRIK (Confédération des travailleurs de Turquie en Europe), YEK-KOM (Fédération des Associations Turques en Allemagne), BIR-KAR (Plate-forme pour l’Unité des Travailleurs et les Fraternité entre les Peuples), le journal Yasanacak Dunya.

La population carcérale en Belgique a atteint aujourd’hui un chiffre record: en 1980, on comptait 5.611 détenus par jour dans les prisons belges. Actuellement, ce chiffre s’élève à 10.208 détenus en prison. C’est à partir des années 90 qu’on a assisté à une hausse vertigineuse. Cela s’explique avant tout par des peines plus sévères. Ainsi, le nombre de jugements avec une peine de 5 ans ou plus est passé de 81 en 1990 à 312 en 2003. Les détenus condamnés à de longues peines sont également moins vite libérés. En 1990, 68,3% des personnes condamnées à une peine de plus de 3 ans ont obtenu une libération conditionnelle, contre 57,4% en 2004. En 1990, le terme auquel les détenus devaient en théorie pouvoir être pris en compte pour une libération conditionnelle (c’est-à-dire un tiers de la peine) était en moyenne dépassé de 9,2 mois. En 2005, il s’agissait de 13,5 mois. La réglementation pour les courtes peines s’est au contraire fortement assouplie. Les tribunaux condamnent plus souvent à des peines plus lourdes: le nombre de condamnations effectives est passé de 2.500 en 1980 à 4.900 en 2005. Au sein de ce groupe, le nombre de détenus purgeant une peine de 5 ans ou plus a été multiplié par dix et le nombre de peines de 3 à 5 ans a été multiplié par trois. Cela a évidemment un impact sur l’évolution de la population carcérale. Le nombre des personnes inculpées qui se trouvent en détention préventive a plus que doublé: il est passé sur la même période de 1.500 à 3.400. En revanche, la présence d’autres catégories de personnes (comme des vagabonds, des mineurs ou des étrangers) dans la population carcérale a fortement diminué.

Le tribunal de Furnes siégeant en référé a déclaré recevable et fondée la requête en tierce opposition lancée par le LBC-NVK (l’aile flamande du syndicat chrétien des employés) à l’encontre de la procédure judiciaire initiée unilatéralement par la direction du magasin Carrefour de Coxyde pour empêcher des piquets de grève début novembre. Cette décision favorable aux syndicats est la première d’une série de requêtes en tierce opposition contestant en justice ce qu’ils estiment être des atteintes au droit de grève. La grève avait frappé le Carrefour de Coxyde le 10 novembre dernier, comme dans bien d’autres établissements du groupe à cette époque.

La direction de Coxyde avait immédiatement répliqué en intentant une action en justice. Le tribunal avait jugé que le secrétaire de la LBC-NVK devrait payer une astreinte de 1.000 euros par personne, client ou membre du personnel désireux de travailler, qui n’aurait pu entrer dans le supermarché en raison des piquets de grève. L’objectif de Carrefour était de casser l’action, ce qui fut le cas. En raison de cette menace d’astreinte, le syndicat chrétien avait en effet préféré stopper la grève.

La LBC-NVK estimait que le tribunal des référés ne pouvait pas prendre cette décision du fait que le juge n’avait entendu que Carrefour et pas les syndicats. Le juge des référés a donné raison aux syndicats. Selon lui, la procédure engagée sur requête unilatérale pour mettre fin à la grève n’était pas appropriée. Il a relevé notamment que l’action avait été annoncée par les syndicats dans les temps. Le caractère urgent d’une telle procédure, indispensable pour un référé, n’était donc pas fondé. Le juge a encore estimé exagéré l’argument selon lequel toute l’activité économique de Carrefour avait été à l’arrêt en raison de cette action. L’ordonnance du 10 novembre doit donc être réduite à néant, a jugé le tribunal. L’astreinte qui menace le syndicaliste n’est plus applicable, de même que l’interdiction qui lui est faite de pénétrer dans un Carrefour.