Alors qu’il poursuit sa grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention, un nouveau rassemblement de solidarité aura lieu ce vendredi pour Nezif Eski, prisonnier accusé d’être membre du DHKP-C.

Le 13 mars dernier, le prisonnier a refusé de se soumettre à la fouille intégrale (mise à nu). Il a demandé que les éléments permettant de justifier cette fouille lui soient présentés. Non seulement aucun élément ne lui a été présenté mais il a été mis à nu de force, sous la torture, par 3 surveillants, avant d’être placé en quartier disciplinaire. Ses vêtements ont été déchirés, et une fois à terre sur le ventre, un surveillant s’est assis sur son dos de manière à pouvoir écarter ses fesses…

Rassemblement ce vendredi 26 avril 2013 à 12h30 en face du consulat de France à hauteur du 42, Boulevard du Régent à 1000 Bruxelles

Rassemblement ce vendredi 19 avril 2013 à 16h en face du consulat de France à hauteur du 42, Boulevard du Régent à 1000 Bruxelles pour soutenir les revendications du détenu Nezif Eski, prisonnier accusé d’être membre du mouvement marxiste anatolien, le DHKP-C. Il est actuellement en grève de la faim, et ce depuis le 13 mars dernier, pour dénoncer ses conditions de détention.

Pour davantage d’informations concernant sa situation, consultez notre récent article le concernant.

Nezif Eski est un militant franco-turc détenu en France pour son soutien au DHKP-C. Le 20 décembre dernier, le Tribunal correctionnel de Paris l’a condamné à cinq ans de prison dont quatre ans ferme. Dans l’attente de son procès en appel, Nezif est détenu à la prison de Fresnes où des fouilles intégrales se font de manière systématique après chaque parloir et avant chaque fouille de cellule. Ces fouilles se font en violation articles 57 et R.57-7-80 du code de procédure pénale qui stipule que «Les fouilles doivent être justifiées par la présomption d’une infraction ou par les risques que le comportement des personnes détenues fait courir à la sécurité des personnes et au maintien du bon ordre dans l’établissement.»

Le 13 mars dernier, Nézif a refusé de se soumettre à la fouille intégrale (mise à nu). Il a demandé que les éléments permettant de justifier cette fouille lui soient présentés. Non seulement aucun élément ne lui a été présenté mais il a été mis à nu de force par trois gardiens puis placé en quartier disciplinaire. Ses vêtements ont été déchirés, et une fois à terre sur le ventre, un surveillant s’est assis sur son dos de manière à pouvoir écarter ses fesses… Depuis, Nezif est en grève de la faim contre les fouilles corporelles humiliantes qui contreviennent au règlement de la prison de Fresnes où il est incarcéré. Pour lui écrire: Nezif ESKI, 966711 Div2sud079, Allée des thuyas, 4261 FRESNES CEDEX, France

France: Un prisonnier politique en grève de la faim depuis un mois

Dix personnes supplémentaires ont été arrêtées par les forces de sécurité dans le cadre de leur enquête sur la double attaque contre le siège de l’AKP et le ministère de la Justice à Ankara le 18 mars dernier et revendiquée par le DHKP-C. Des descentes, organisées avec l’appui d’hélicoptères, ont eu lieu dans plus de vingt bâtiments situés à Ankara. D’après une agence de presse locale, l’une des personnes arrêtées serait un membre haut placé du DHKP-C à Ankara. Les raids policiers ont également pris pour cible deux syndicats, le Liman-Is Union et le Genel-Is Union suspectés d’être en lien avec l’organisation communiste révolutionnaire.

Dans le cadre de leur enquête concernant la double attaque contre le siège du parti au pouvoir et du ministère de la Justice le 18 mars dernier, les autorités ont effectué une série de descentes dans plusieurs bâtiments dans le district de Mamak (Ankara) ce matin. Soutenue par l’aviation, la police a perquisitionné 14 adresses appartenant prétendument au DHKP-C et qui seraient des ‘repères de militants’. Ces opérations découlent de plus de 200 interrogatoires ainsi que de l’analyse des déplacements des suspects par l’intermédiaire de la vidéo-surveillance. Les trois principaux suspects dans l’affaire ont été arrêtés, ainsi que six autres militants. La police a également saisi l’arme qu’elle suspecte d’avoir été utilisée pour l’attaque contre le siège de l’AKP. Les autorités sont toujours à la recherche d’un homme qu’elles accusent d’avoir déclenché la bombe devant le ministère de la Justice. Dans un communiqué, le DHKP-C avait revendiqué cette double attaque contre des bâtiments qu’il décrit comme étant les ‘symboles de l’injustice dans le pays’.

Un total de 167 personnes ont été arrêtées ce mardi pour leurs prétendus liens avec le DHKP-C dans une série d’opérations menées dans 28 villes différentes dont Istanbul, Izmir et Ankara. Les autorités les justifient par
la revendication par l’organisation de l’action contre l’ambassade américaine le 1er février dernier. La plupart des personnes arrêtées aujourd’hui sont membres de la Confederation of Public Sector Trade Unions (KESK) dont le siège à Ankara a été perquisitionné. La police est intervenue dans dix villes de la province d’Izmir pour arrêter dix personnes tandis que seize autres ont été interpellées à Bursa, toutes à leur domicile. Une cinquantaine de personnes ont quant à elles été interpellées à Istanbul. De nombreux mandats d’arrêt ont été émis à l’encontre de diverses personnalités, dont un fonctionnaire de la KESK, des avocats, des médecins et des professeurs d’université. Les 167 personnes ont toutes été formellement accusées d’être ‘membres d’une organisation terroriste, le DHKP-C’. Les autorités ont par ailleurs déclaré la poursuite des opérations, sous-entendant clairement que le nombre d’arrestations allait encore augmenté dans les heures qui viennent.

Sevil Sevimli, poursuivie par les autorités turques suite à sa participation au cortège du 1er mai 2012 à Istanbul ainsi qu’à un concert du groupe Yorum, a été lourdement condamnée hier. L’étudiante française, qui était en Turquie dans le cadre du programme Erasmus, a écopé de 5 ans, 2 mois et 15 jours de prison fermes pour ‘participation à une organisation armée et propagation de sa propagande’. Le tribunal a également ordonné la levée de l’interdiction de quitter la Turquie après le paiement d’une caution de 10000 lires turques (environ 4000€). Sevil Sevimli va donc rentrer en France en attendant son procès en appel.

Sevil Sevimli

Sevil Sevimli

Hier, un homme a fait exploser une bombe devant l’ambassade des Etats-Unis à Ankara. Aujourd’hui, le DHKP-C a publié un communiqué revendiquant l’action de Ecevit Alisan Sanli qui s’est fait sauter devant un sas d’entrée de l’ambassade, causant de nombreux dégâts matériels et la mort d’un agent de sécurité. Dans le texte, le DHKP-C accuse les Etats-Unis d’être le bourreau des peuples et dénonce les massacres commis par ces derniers en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Syrie et en Egypte. Par ailleurs, l’organisation accuse la Turquie et son gouvernement d’être les complices des actions américaines visant à remodeler le Moyen-Orient.

Ecevit Alisan Sanli

La police antiterroriste turque a lancé ce matin à 4h une opération musclée dans sept provinces différentes du pays. Cette dernière, appuyée par des panzers et des hélicoptères, visait des militants politiques présumés du DHKP-C. De nombreux domiciles et bureaux ont été perquisitionnés et au moins 85 personnes ont été arrêtées. Parmi elles, des avocats, des rédacteurs de publications militantes et des administrateurs d’associations culturelles et de quartier, ainsi que cinq des membres du groupe Yorum.

Sevil Sevimli, l’étudiante franco-turque poursuivie par les autorités turques pour avoir, entre autre, pris part au cortège du 1er mai dernier à Istanbul a comparu ce mercredi devant le tribunal de Bursa. Celui-ci a requis 21 ans de réclusion à son encontre, l’accusant d’être membre d’une organisation armée (en l’occurrence, le DHKP-C) et d’en avoir fait la propagande lors de manifestations publiques. Sevimli portait, lors du cortège en question, un calicot réclamant la gratuité de l’éducation. Le procureur a également confirmé son placement sous contrôle judiciaire ainsi que l’interdiction de quitter le territoire turc. Sevil Sevimli, en échange Erasmus en Turquie en provenance de l’université de Lyon, avait été interpellée le 10 mai dernier, placée en détention préventive avant d’être relâchée au début du mois d’août, dans l’attente de son procès.

Sevil Sevimli