De mardi à dimanche se déroule une nouvelle audience préliminaire devant une cour martiale de Fort Meade avant le procès de Bradley Manning dont le début est fixé au 4 février. Mardi, la séance a été consacrée aux conditions de détention imposées au soldat. La défense a réclamé l’abandon des charges à l’encontre du soldat pour ‘punition illégale avant procès’, jugeant que l’armée avait abusé de son autorité. Durant ses neuf mois de détention préventive à Quantico, Manning avait été placé sous le régime de Prevention of Injury, un statut de surveillance maximale. Il était également incarcéré sous le régime de haute sécurité. Il avait demandé à plusieurs reprises de ne plus être soumis à ce double régime restrictif, que les expertises psychiatriques jugeaient injustifié. En outre, durant ces neuf mois avant son transfert dans une prison du Kansas, il a subi les brimades, l’isolement, la nudité forcée la nuit, mais aussi parfois le matin à l’extérieur de sa cellule, l’interdiction de faire de l’exercice en cellule ou de voir le soleil plus de vingt minutes par jour. Bradley Manning devrait également témoigner pour la première fois depuis le début de la procédure au cours de cette audience préliminaire. Des psychiatres ainsi que d’anciens responsables militaires seront aussi entendus.

Le soldat Bradley Manning poursuivi par les autorités américaines qui l’accusent d’avoir transmis des documents militaires américains à Wikileaks comparaissait ces mercredi et jeudi pour de nouvelles audiences préliminaires devant la cour martiale. Le soldat, par l’intermédiaire de ses avocats, a ‘proposé de plaider coupable pour diverses infractions…’. Il ne s’agit pas de plaider coupable aux chefs d’accusations (parmi lesquels ‘collusion avec l’ennemi’) tels que formulés par le gouvernement mais de ‘prendre la responsabilité d’infractions qui sont contenues ou font partie des charges’. La cour décidera ultérieurement si ce plaider coupable est recevable. Le procès de Bradley Manning devrait débuter le 4 février 2013.

En janvier 2013, un nouveau type de scanners corporels arrivera à l’aéroport international O’Hare de Chicago, promettant une attente plus courte (dix secondes au lieu d’une minute) et une image plus générique des passagers qui traverseront ces machines. Baptisés scanners corporels à ondes millimétriques, 29 d’entre eux viendront remplacer les 23 machines à rétrodiffusion de rayons X, installées en 2010.

Les anciens scanners à rétrodiffusion avaient soulevé des inquiétudes relatives au respect de la vie privée, car les contours et les plis du corps de chaque individu sont affichés à l’écran. Les nouvelles machines sont équipées d’un logiciel de « reconnaissance de cible automatique » qui détecte toutes les menaces potentielles sous les vêtements d’un passager (arme, explosif…) en affichant une silhouette générique, identique pour tous les passagers, sur un écran présent dans le portique que le passager peut voir. Un obstacle subjectif/culturel vient donc d’être levé à la généralisation de cette technologie.

USA: Nouveau type de scanner corporel

L’armée des Etats-Unis met au point un nouveau type d’arme non létale, baptisé EPIC, pour « contrôle d’interception électromagnétique ». Ce nouveau fusil d’assaut émet un intense rayonnement d’ondes radioélectriques qui peuvent pénétrer les murs et, lorsqu’elle atteignent un individu, perturbe fortement les fonctions des oreilles internes, engendrant une forte perte d’équilibre et sensorielle, jusqu’à empêcher une coordination total des mouvement de la “cible”.

L’arme est initialement conçue pour maîtriser un ennemi sans occasionner des dommages irréversibles dans les tissus. Néanmoins les premières expériences démontrent que des effets secondaires, tel de la cinétose, des troupes psychologiques et de l’impuissance, peuvent se manifester pendant plusieurs mois après l’irradiation.

USA: Encore un prototype d’arme « non-létale »

A la demande de l’US Air Force, la division Phantom Works de Boeing a développé une nouvelle arme qu’elle a appelé CHAMP (Counter-electronics High-Powered Microwave Advanced Missile Project). Il s’agit d’un missile qui émet des salves de micro-ondes à haute puissance qui rendent inopérants tous les équipements électroniques situés dans un secteur défini. Le missile a été testé à la mi-octobre. Tous les ordinateurs et systèmes électroniques des sept immeubles survolés ont été neutralisés sans causer le moindre dommage aux bâtiments. Selon Boeing, ‘Cette technologie marque une nouvelle ère dans la guerre moderne. Dans un proche avenir, cette technologie pourra être utilisée pour rendre les systèmes électroniques et les données d’un ennemi inutiles avant même l’arrivée des premières troupes’.

CHAMP

CHAMP

Quand ses collègues chimistes du Hinton State Laboratory Institute, un laboratoire d’analyses de Boston, financé par l’État du Massachusetts, analysaient en moyenne entre 50 et 150 échantillons par mois, Annie Dookhan parvenait à en traiter plus de 500. En juin 2011, elle a été surprise en train de retirer sans autorisation des échantillons de drogue d’une salle contenant des pièces à conviction. Une enquête a été lancée en décembre, qui a mené à son arrestation spectaculaire à la fin du mois de septembre.

Non seulement Annie Dookhan n’avait pas le diplôme de chimie qu’elle prétendait avoir mais elle a également bâclé ou trafiqué de très nombreuses analyses. Elle a dit aux enquêteurs qu’en présence d’un cas négatif, il lui était arrivé d’ajouter de la drogue à un échantillon pour le rendre positif. En raison de ces analyses bidon, des personnes ont été condamnées et mises en prison. Au cours de ses neuf ans de carrière dans ce laboratoire, Annie Dookhan a “traité” quelque 60.000 échantillons, concernant 34.000 dossiers. On a pour le moment identifié 1141 personnes détenues sur la foi d’éléments matériels passés entre ses mains. Depuis que le scandale a éclaté, les juges ont libéré des suspects ou suspendu leurs sentences dans une vingtaine de cas. Et ce n’est peut-être pas tout puisque Annie Dookhan aurait aussi eu pour fonction de veiller aux machines servant à ses collègues. Pour motiver son geste, la chimiste n’a d’autre explication que d’avoir voulu passer pour une employée modèle travaillant plus vite et mieux que les autres.

Selon le Wall Street Journal, un Américain lambda qui mène ses activités quotidiennes finit par avoir des données collectées à son sujet par environ 20 moyens différents (localisation de son téléphone mobile, recherches sur le web et achats en ligne); plus de la moitié des outils utilisés dans cette surveillance n’existait pas il y a 15 ans. Parmi celles-ci le suivi des plaques minéralogiques. En 2010 déjà, cette méthode était couramment employée dans 37% des grands services de police américains. Dans le seul comté de Riverside, six millions de plaques minéralogiques ont été analysées au cours des deux dernières années. Deux millions d’entre elles étaient des plaques uniques, et chaque plaque a été analysée en moyenne trois fois durant cette période. En revanche, 1% des plaques ont été suivies à des centaines, voire, dans certains cas, des milliers, de reprises. Les forces de l’ordre disent qu’elles utilisent cette technologie pour retrouver les voitures volées, percevoir les PV impayés et identifier les véhicules de présumés criminels.

Des sociétés privées spécialisées dans la reprise de possession (saisie) utilisent également des bases de données privées répertoriant les plaques d’immatriculation, collectées par des entreprises telles que Digital Recognition Network Inc., établie à Fort Worth, au Texas, et MVTrac, établie à Palatine, dans l’Illinois. Par exemple, Final Notice & Recovery utilise la base de données pour retrouver les voitures recherchées pour saisie. L’entreprise possède dix voitures équipées de systèmes de reconnaissance de plaques; elles parcourent entre 500 et 650 km par jour, analysant les plaques dans la région de Baltimore et de Washington, D.C. Lorsqu’ils repèrent la plaque d’une voiture recherchée pour saisie, ils appellent une remorqueuse. Aujourd’hui, ils en saisissent 15 par nuit, contre six par nuit lorsqu’ils n’avaient pas cette technologie. Final Notice conserve également un historique des emplacements des véhicules dans la région. Il permet à la police d’avoir un libre accès aux informations de localisation des véhicules dans les affaires de voiture volée ou de personne disparue, entre autres. Digital Recognition Network combine également les données avec d’autres informations précieuses. Il se targue sur son site web de pouvoir relier les données sur les trajets des véhicules aux revenus du ménage et à d’autres informations utiles pour que les entreprises puissent ‘identifier les consommateurs plus efficacement.

Le 11 octobre, une manifestation s’est déroulée dans les rues de Portland, le lendemain qu’un troisième camarade du Nord-ouest ait été emprisonné pour avoir résisté aux convocations du Grand Jury. Quatre banques sur le chemin de la manifestation ont été brisées, y compris avec des pierres à travers les multiples vitres d’une agence de l’Umpqua Bank, une lourde chaise de métal à travers une grande vitre de la banque Wells Fargo, des pierres contre la banque Chase, et finalement contre une U.S. Bank.
Personne n’a été arrêté même si quelques manifestants ont été brièvement interpellés puis relâchés, apparemment.

USA: Manifestation de solidarité avec les inculpés du Grand Jury

La manifestation « Occupy Wall Streeet » de ce samedi, à San Francisco, a débuté un peu avant 15 heures. Elle comportait un important black bloc qui s’en est pris à des entreprises et des véhicules et qui a bloqué la circulation. La police est intervenue et les affrontements ont commencé. Des manifestants auraient lancé des fusées éclairantes, des pierres et des sacs de peinture sur les agents. Au total, la police a effectué 22 arrestations, les interpellés étant accusés notamment de complot, émeutes, refus d’obéir à un ordre légitime d’un agent de la paix, résistance à un agent de police, et agression sur un agent de police.

USA: Affontements à l’Occupy WS de San Francisco