Le 11 octobre, une manifestation s’est déroulée dans les rues de Portland, le lendemain qu’un troisième camarade du Nord-ouest ait été emprisonné pour avoir résisté aux convocations du Grand Jury. Quatre banques sur le chemin de la manifestation ont été brisées, y compris avec des pierres à travers les multiples vitres d’une agence de l’Umpqua Bank, une lourde chaise de métal à travers une grande vitre de la banque Wells Fargo, des pierres contre la banque Chase, et finalement contre une U.S. Bank.
Personne n’a été arrêté même si quelques manifestants ont été brièvement interpellés puis relâchés, apparemment.

USA: Manifestation de solidarité avec les inculpés du Grand Jury

La manifestation « Occupy Wall Streeet » de ce samedi, à San Francisco, a débuté un peu avant 15 heures. Elle comportait un important black bloc qui s’en est pris à des entreprises et des véhicules et qui a bloqué la circulation. La police est intervenue et les affrontements ont commencé. Des manifestants auraient lancé des fusées éclairantes, des pierres et des sacs de peinture sur les agents. Au total, la police a effectué 22 arrestations, les interpellés étant accusés notamment de complot, émeutes, refus d’obéir à un ordre légitime d’un agent de la paix, résistance à un agent de police, et agression sur un agent de police.

USA: Affontements à l’Occupy WS de San Francisco

Le 18 novembre dernier, sur le campus Davis, la police universitaire avait fait usage de spray au poivre à l’encontre de manifestants pacifiques. Filmés en action, les policiers avaient fait le tour de la toile et la vidéo était rapidement devenue un cri de ralliement pour le mouvement Occupy Wall Street. Un certain nombre d’étudiants avaient porté plainte suite à cette agression. Hier, devant un tribunal de Sacramento, un accord a été proposé entre eux et l’Université. Celle-ci devrait indemniser les 21 manifestants à hauteur de 30000 dollars chacun, et devrait également verser une certaine somme à leurs avocats. Par ailleurs, l’accord prévoit que l’Université mette de côté 100000 dollars pour toute autre personne qui parviendrait à prouver qu’elle a été arrêtée ou victime de spray au poivre au cours du rassemblement du 18 novembre. Cette proposition doit encore être approuvée par un juge.

Etats-Unis: Dédommagement financier pour les manifestants de l’Université de Californie

En octobre, la firme HALO Corp de profiter d’un séminaire anti-terroriste pour fournir une formation anti-zombie à un millier de militaires et de policiers US. Cette formation aura lieu du 29 octobre au 2 novembre à San Diego, parmi d’autres consacrées à la lutte antiterroriste, lors du Counter Terrorism Summit. Le choix de l’exercice résulte tout à la fois de la zombie-mania (renouvelée par le succès de jeux comme Call of Duty), de la paranoïa américaine (il faut se préparer, en gros, à l’apocalypse), de la logique du « qui peut le plus peut le moins » (quand on peut affronter un zombie, on peut affronter n’importe qui), et de la problématique des ennemis dopés à des drogues (ainsi la méthamphétamine) réduisant notablement la peur légitime, quant elles n’annulent pas tout simplement la douleur causée par un impact.

Dans le nord-ouest des Etats-Unis et dans la baie de Californie, plusieurs militants anarchistes sont confrontés à la répression politique sous la forme de grands jurys. Le but de ce grand jury semble être une enquête sur ce qui s’est passé dans le centre-ville de Seattle le jour du premier mai 2012. Les médias ont rapportés de partout entre 150 000 et 300 000 dollars de dégâts survenus lors des affrontements. La plupart d’entre eux ont décidé de résister au grand jury, déclarant qu’ils invoquent leur droit 5e amendement de garder le silence parce qu’ils se sentent le grand jury cherche des informations visant à leur porter atteinte ou à attaquer l’ensemble du mouvement. Un certain nombre de personnes ont déjà passé devant le grand jury avec des résultats divers.

Un large mouvement de solidarité se développe avec des manifestations, des concerts ou des actions comme celle de la nuit du 19 septembre où une agence de la Bank of America a subit d’importants dégâts.

Le site du comité de soutien

USA: Solidarité avec Matt Duran et les inculpés du grand jury

Malcolm Harris, 23 ans, militant du mouvement Occupy Wall Street est actuellement poursuivi par la justice américaine pour troubles de l’ordre public. Il encourt une peine de quinze jours de prison ou de 500 dollars pour avoir marché sur le pont de Brooklyn lors d’une manifestation au cours de laquelle plusieurs dizaines de personnes avaient été arrêtées. Depuis début juillet, le ministère public réclame à la société Twitter qu’elle lui délivre les messages du militant car selon lui, ceux-ci prouveraient qu’il savait qu’il violait la loi lors de la-dite manifestation. Le juge estime en effet que ces messages ne sont pas soumis à la garantie constitutionnelle qui protège la vie privée, arguant notamment que ‘si on poste un tweet, c’est comme si on criait par la fenêtre, l’objectif n’est pas de garder cela privé’. Twitter avait d’abord refusé de transmettre ces informations, mais sous la menace de lourdes amendes, les tweets de Malcolm Harris ont été transmis ce vendredi au tribunal new-yorkais devant lequel le militant sera jugé en décembre.

Mercredi, trois des quatre jeunes anarchistes connus sous le nom des « Cleveland 4 », Brandon Baxter, Doug Wright et Connor Stevens, ont conclu un accord avec la justice en acceptant de plaider coupables pour tous les chefs d’accusations portées contre eux, mais pas à celui de terrorisme fédéral. Ils sont accusés d’avoir tenté de détruire un pont avec des explosifs le 31 avril dernier. Joshua Stafford, un quatrième accusé dans cette affaire, est l’objet d’une évaluation de la santé mentale. Son procès a été reporté sine die. Anthony Hayne, le cinquième de l’accusé, a accepté de plaider coupable à toutes les accusations en juillet. Brandon Baxter, Connor Stevens, Douglas L. Wright, et Joshua Stafford ont été piégés par un provocateur du FBI qui les a poussé à l’action et leur a fourni finance et matériel (notamment du faux explosif C4). il avait même menacé l’un des accusés de vouloir se retirer du projet peu de temps avant les arrestations!

Le Comité Cleveland Support 4 continue de soutenir Brandon, Doug, Connor et Josh mais se déclare « désemparé » de les voir plaider coupables. Selon lui, les accusés font face à un système de justice pénale qui punit les gens pour aller au procès et les récompense pour avoir plaidé coupable, même quand ceux-ci en savent qu’ils sont innocents. La condamnation de ces trois n’aura pas lieu avant, après une audience prévue pour les 5 et 6 novembre. On ne sait pas si Brandon, Doug et Connor ont encore la possibilité de présenter des preuves devant les tribunaux en ce qui concerne la provocation du FBI. Leur peine peut aller de cinq ans à trois vies.

Lien vers le Comité Cleveland Support 4

USA: Des nouvelles des 4 de Cleveland

TrapWire est un système capable de collecter et d’interpréter aux Etats-Unis, mais potentiellement aussi dans le monde entier, des informations en provenance de caméras de surveillance. Au moyen de celles-ci, l’on tente notamment d’enregistrer les préparatifs d’attaques, de sorte que des mesures puissent être prises. En effet, affirme-t-on, ces préparatifs exigent une étude de la cible et donc des visites préliminaires. La technologie Trapwire serait non seulement utilisée aux Etats-Unis, mais aussi à l’étranger, entre autres en Grande-Bretagne et au Canada.

La technologie TrapWire utilise du software de corrélation des observations (à la recherche de modèles) et, selon la rumeur, du software sophistiqué de reconnaissance faciale. Elle a été développée par Abraxas Applications, une division d’Abraxas Corp, une entreprise qui appartient à son tour au Cubic Group. Ce dernier incorpore plusieurs sociétés proposant une gamme complète de services aux instances militaires, policières et gouvernementales. D’Abraxas, l’on sait qu’elle occupe pas mal d’ex-collaborateurs de la CIA, notamment au sein de l’équipe directoriale. Aujourd’hui, TrapWire Inc. constitue une entreprise en soi, basée en Virginie. L’entreprise qualifie son software TrapWire “de moyen simple mais puissant de collecter et d’enregistrer des rapports relatifs à des activités suspectes. Une fois qu’une activité suspecte est entrée dans le système, elles est analysée et comparée avec des données provenant d’autres régions dans un réseau, en vue de distinguer des modèles comportementaux indiquant qu’une attaque se prépare.”

Les clients sont notamment de grandes villes telles Los Angeles et New York City, mais aussi Las Vegas, qui a installé le software dans un certain nombre de ses grands casinos. TrapWire serait aussi utilisé par des services de police, dans de vastes ‘fusion centers’, où des informations sont collectées. Les différents corps de l’armée américaine (Army, Marines, Navy) y recourent également.

voir le site de TrapWire

Etats-Unis: TrapWire Inc

Alors que sa condamnation à mort a été commuée en prison à vie il y a quelques mois, le journaliste militant Mumia Abu Jamal est à nouveau victime d’un déni de justice. Le 13 août dernier, dans le plus grand secret (afin de tenter d’empêcher tout recours au prisonnier), la justice fédérale de Pennsylvanie a rendu une ordonnance le condamnant à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle. Ce type d’ordonnance ne peut être contesté que durant dix jours, mais ni Mumia ni son équipe de défense n’en ont été informés. C’est une juriste qui le défendait dans les années 80 qui a eu connaissance de la décision et a permis à la défense actuelle de déposer en urgence une requête en contestation pour violation flagrante des règles de procédure pénale (non information des parties). Si cette requête devait ne pas aboutir, Mumia serait définitivement privé de son droit au recours lui permettant de solliciter à tout moment une libération conditionnelle, et ce huit mois après l’abandon de tout recours du procureur de Philadelphie contre l’annulation de la sentence de mort par la Cour Suprême des Etats-Unis.

Après les attentats du 11 septembre 2001, John Pointdexter proposa de créer un système de surveillance généralisé des télécommunications, appels téléphoniques, mails, mais également des transactions financières, données sur les passagers aériens, etc. Suite au tollé, son projet de « Total Information Awareness » (TIA) fut finalement abandonné. Le New York Times révèle aujourd’hui que la National Security Agency (NSA) en a depuis repris l’idée. Après avoir dupliqué les bases de données d’AT&T, le plus important des « telcos » américain, la NSA a en effet créé une sorte de graphe social afin de voir qui se connecte avec qui, sorte de Facebook alimenté par tout ce que la NSA peut intercepter.

Et c’est pour ce programme que la NSA a entamé la construction d’un gigantesque complexe d’espionnage en Utah dont l’objectif est de capter, décoder et analyser des données issues de communications classiques (courriels, conversations téléphoniques, recherches sur Google), de tous types de données personnelles (factures de parking, itinéraires de voyages, achats en librairies…) et de données issues du « Web profond », non directement accessible (informations financières, transactions boursières, accords commerciaux, communications militaires et diplomatiques étrangères, documents légaux, informations personnelles confidentielles…). Le NYT vient également de mettre en ligne un extrait d’un documentaire consacré à ce programme basé sur le témoignage de William Binney qui, après 32 ans passés à la NSA, a décidé de témoigner pour dénoncer les atteintes aux libertés constitués par ce système de surveillance et d’espionnage généralisé.