Au cours de la semaine dernière, une opération de l’armée colombienne aurait fait huit morts et 17 blessés dans les rangs de la dissidence des FARC dans la région du Cauca. Les combats ont eu lieu dans le canyon del Micay, territoire de montagnes enclavées dans le département du Cauca et l’un des bastions de l’État-major central, la principale dissidence des FARC rejettant l’accord de paix de 2016. Le 17 mars, le gouvernement avait annoncé la suspension dans trois départements du pays de la trêve conclue avec ce groupe, après plusieurs incidents impliquant l’EMC. Cette fin de semaine, l’armée a annoncé le lancement d’une vaste offensive, baptisée « opération Mantus », comportant le déploiement de 32 000 militaires dans les trois départements voisins concernés par la fin de la trêve, tous trois le long de la côte du Pacifique.

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L’un des principaux leaders d’une des dissidences des FARC colombiennes, à la tête d’une faction armée opérant dans le sud-ouest de la Colombie, a été capturé en Équateur, dans la province d’Imbabura (60 km au nord de Quito). Connu sous le nom de guerre de « commandant Gringo », il est depuis 2018 le principal dirigeant du groupe « Oliver Sinisterra », l’une des trois factions de la dissidence des FARC. Le commandant de la police colombienne a confirmé son extradition, affirmant qu’il était en « cours de transfert à la frontière ». L’arrestation du « commandant Gringo » intervient alors que le président de gauche de la Colombie, Gustavo Petro, tente de négocier la paix avec les principaux groupes armés actifs dans son pays, dont la principale faction de la dissidence des FARC opérant dans le sud-est amazonien, connue sous le nom d’Etat-major central (EMC). Officiellement, aucun contact n’a été établi à ce jour entre le gouvernement colombien et la faction « Oliver Sinisterra ».

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Plusieurs milliers de commandants, combattants et sympathisants de la principale dissidence des FARC se sont rassemblés samedi dans le sud de la Colombie, en prévision d’un grand meeting dimanche pour affirmer leur engagement à négocier la paix avec le gouvernement. «Nous pensons qu’il est possible de construire la paix, avec la justice sociale et depuis les territoires», a déclaré à la presse l’un des dirigeants de cette dissidence, Andrey Avendano, le commandant du Front 33. Il s’exprimait, au côté de plusieurs autres commandants, au nom de l’Etat-major central des FARC (EMC-FARC), principale dissidence des FARC, qui avait refusé de signer l’accord de paix de 2016. Les dirigeants de l’EMC-FARC sont réunis depuis début avril dans ce fief historique de la guérilla, les piémonts amazoniens de la région du Caqueta, pour définir leur stratégie dans leurs futures discussions de paix avec le gouvernement. À l’initiative du président de gauche Gustavo Petro, élu à l’été 2022, un cessez-le-feu bilatéral de six mois a été convenu avec les principales factions de la dissidence des FARC depuis le 1er janvier, ainsi qu’avec d’autres groupes armés. L’EMC-FARC organise de son côté un grand rassemblement pour ce dimanche, un rendez-vous de discussions et consultations avec les communautés et les gardes paysannes sympathisantes (photos) de ces régions sous contrôle rebelle en contrebas de la cordillère des Andes.

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Le plus grand groupe de combattants n’ayant pas accepté l’accord de paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) en 2016, l’EMC (État-major central des) FARC, a décrété un cessez-le-feu unilatéral jusqu’au 2 janvier. Cette semaine, l’Armée de libération nationale (ELN) avait annoncé une trêve, alors que des négociations de paix avec le gouvernement colombien étaient en cours à Caracas. Les deux organisations ont promis de cesser les attaques contre les forces publiques jusqu’au 2 janvier.

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Une des dissidences des FARC, le Commandement de coordination de l’Ouest, a diffusé lundi 31 octobre un communiqué vidéo pour exprimer son désaccord avec la politique de paix du président colombien Gustavo Petro. Selon cette fraction, le gouvernement actuel ne fait pas assez pour arrêter l’action du paramilitarisme dans la région où ils opèrent. Le porte-parole de cette fraction est Andrés Patiño, également connu sous le pseudonyme d’El Mocho, un guérillero de 36 ans pour la capture duquel offre jusqu’à 80 millions de pesos. Il a déclaré que son bloc contient l’avancée du paramilitarisme sur la côte Pacifique dans le Cauca et le Valle. Patiño a ajouté que l’armée et les forces paramilitaires mèneraient des opérations militaires conjointes contre la guérilla, au point que les forces militaires aideraient les paramilitaires blessés, et que cette alliance est responsable de l’assassinat de dirigeants sociaux et même de la disparition du maire d’El Charco (Nariño), David Ureña, porté disparu depuis avril dernier. Enfin, alias Andrés Patiño a déclaré que le gouvernement national doit « aller au-delà des discours en faveur de la paix et montrer le démantèlement institutionnel des alliances entre les paramilitaires, les groupes de fausse guérilla et les forces de sécurité. Les habitants de Nariño l’attendent avec impatience. Tant que cela ne sera pas fait, la paix totale proclamée ne sera qu’un ensemble de discours très éloignés de la réalité et qui ignorent le paramilitarisme comme l’engeance la plus répugnante de la politique politicienne et des secteurs militaristes de ce pays ».

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Dans une vidéo diffusée ce vendredi, le commandant de la faction dissidente « État-major central des FARC-EP » s’est exprimé au côté d’une quinzaine de combattants en tenues de camouflage et armés de fusils d’assaut. « Il a été ordonné à toutes les unités de la guérilla des FARC-EP d’éviter au maximum les affrontements avec les forces publiques tant que nous ne sommes pas attaqués », a déclaré Ivan Mordisco, pourtant donné pour mort en juillet dernier lors d’une opération de l’armée par l’ancien président Ivan Duque. L’arrêt des hostilités est le point de départ pour « créer un climat propice et initier avec le gouvernement national les accords et mécanismes pour un cessez-le-feu bilatéral », ajoute encore le guérillero. Avec environ 2000 combattants, « l’État-major central des FARC-EP », aussi connu sous le nom de « Bloc Sud-oriental », est le plus important groupe dissident des FARC.

Le nouveau président de gauche Gustavo Petro, au pouvoir depuis début août, a multiplié les appels à la négociation en vue du désarmement des différents groupes armés du pays pour mettre fin à la violence dans le cadre de sa politique de « paix totale ». Jeudi passé, M. Petro a également informé que les négociations avec l’ELN guévariste, dernière guérilla constituée comme telle encore active dans le pays, commencerait « dans quelques jours ». D’autres groupes dissidents des FARC ont également fait part de leur volonté de dialoguer avec le nouveau gouvernement.

Iván Mordisco

 

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La justice colombienne a reconnu coupable 22 inculpés (19 militaires de la 16e Brigade, un agent des services de renseignement et deux civils) militaires de crime de guerre et crime contre l’humanité pour le meurtre de 303 civils présentés comme des guérilleros tués au combat entre 2005 et 2008. Selon la Juridiction spéciale pour la paix (JEP), né de l’accord de paix de 2016 avec les FARC, cette pratique dite des « faux positifs » étendue à plusieurs unités militaires entre 2002 et 2008 sous le gouvernement de droite d’Alvaro Uribe, a fait 6402 victimes. Ces exécutions sommaires étaient destinées à gonfler les résultats de l’armée dans la lutte contre les guérillas, notamment celle des FARC. En échange, les soldats bénéficiaient de diverses gratifications. Les 22 inculpés sévissaient dans le département de Casanare (centre). La majorité de leurs 303 victimes étaient des hommes âgés de 18 à 25 ans, mais neuf femmes, des personnes âgées, des personnes souffrant de déficiences cognitives ont été recensées.

 

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Dans la nuit du vendredi 8 avril, un véhicule militaire qui circulait sur la route d’El Singo, dans une zone rurale de la municipalité d’Ituango, dans le nord d’Antioquia, a été attaqué à l’IED. Cette action a été menée par les membres du Front 18 des FARC qui ont refusé la capitulation présentée comme « accord de paix ». Trois militaires ont été tués dans cette opération et dix autres blessés. Moins de 24 heures plus tard, un autre soldat a été tué, dans l’est du pays, alors qu’il participait à une opération anti-guérilla contre l’ELN dans une zone rurale d’El Tarra (Norte de Santander).

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Euclides España, connu sous le pseudonyme de Jhonier, un des principaux commandants des FARC dissidentes qui avait refusé les termes du l’accord de 2016, a été tué dans une opération menée par l’armée avec l’appui de la police dans la municipalité de Tacueyo, dans le département du Cauca. Le gouvernement colombien avait promis une récompense de 755.000 dollars (environ 667.000 euros) à qui permettrait de localiser Jhonier, qui était également recherché par les Etats-Unis. Environ 5.000 combattants ont rejeté l’accord de paix signé en novembre 2016, qui a conduit au désarmement d’environ 13.000 guérilleros.

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