Un soldat a été tué et trois autres ont été grièvement blessés lors d’une offensive militaire des forces gouvernementales contre les FARC, dans un zone rurale entre les villes de Morales et de Suárez, dans le nord-ouest du Cauca. Les blessés ont été transportés dans des hôpitaux militaires à Cali. Les affrontements se sont produit alors que les FARC ont décrété un cessez-le-feu, se réservant le droit de se défendre en cas d’attaque.

Au moins treize guérilleros des FARC ont été tués suite à une attaque aérienne de l’armée dans la province d’Antioquia ce lundi. Les forces aériennes ont frappé un campement de la 5ème Division des FARC situé à proximité de la ville de Chigorodo. Cette offensive est la seconde de la part de l’armée depuis le début des négociations entamées il y a plusieurs semaines entre les autorités et la guérilla. Les FARC ont pour leur part prononcé un cessez-le-feu qui durera le temps des pourparlers. La prochaine session de discussion est programmée dans quinze jours.

Une unité du 34e Front des FARC a attaqué à l’arme automatique un poste de police à Murindó, une ville du nord-ouest de la Colombie, même si la guérilla a déclaré le 20 novembre un cessez le feu unilatéral pour la période de Noël. Ce n’est pas leur « accroc » à la trêve: des pylones ont également été dynamités.

Alors que le premier round de pourparlers entre les représentants des FARC et ceux du gouvernement s’est terminé jeudi dernier et que les négociations doivent reprendre le 5 décembre, l’armée a effectué cette nuit un raid visant un camp des FARC situé dans un petit village à la frontière avec l’Equateur. Au moins vingt guérilleros ont été tués dans le bombardement de leur campement. Cette opération intervient alors que la guérilla s’est engagée il y a quelques jours à respecter un cessez-le-feu unilatéral jusqu’au 20 janvier. Le président colombien a quant à lui exigé qu’un accord entre les deux parties soit conclu au plus tard en novembre 2013 et d’ici là, il a donné à l’armée l’instruction d’intensifier son action contre la guérilla. Il a par ailleurs exclu toute trêve avant de parvenir à un accord final.

Alors que les autorités colombiennes ont annoncé qu’elles ne prendraient aucune mesure de démilitarisation avant la fin des pourparlers, le ‘négociateur en chef’ des FARC à La Havane a annoncé un arrêt total des actions de la guérilla jusqu’au 20 janvier à minuit. Cette annonce intervient alors que les négociations ont commencé hier entre les représentants des autorités colombiennes, de la société civile colombienne et des FARC. Les pourparlers porteront essentiellement sur la réforme agraire, mais d’autres points sont également à l’ordre du jour: la fin du conflit armé, des garanties quant à l’exercice de l’opposition politique et de la participation citoyenne, le droit des victimes,…

Alors qu’elles devaient commencer aujourd’hui, les négociations de paix à Cuba entre les autorités colombiennes et les FARC ont été reportées à lundi prochain. Ce report fait suite à la demande le l’Armée de Libération Nationale (ELN) d’inclure des représentants de la société civile dans les équipes de négociateurs. Dès lors, la réunion technique devant régler les derniers détails est prolongée jusqu’à la fin du week-end afin de répondre à cette demande.

Six soldats colombiens ont été tués au cours d’une de leur patrouille dans le sud-ouest du pays dans une embuscade imputée à la guérilla. D’après la police locale, les officiers ont été abattus par des guérilleros présumés des FARC. Cette attaque intervient alors que les pourparlers entre le gouvernement et les FARC doivent reprendre pour leur deuxième phase la semaine prochaine à Cuba. Les négociations de paix ont été officiellement lancées le 18 octobre à Oslo. La semaine prochaine doit être consacrée à des réunions de préparation avant le début réel des discussions le 15 novembre prochain. Celles-ci doivent porter sur la fin du conflit armée, la mise en place de la réforme agraire, les garanties d’exercice d’une opposition et d’une participation citoyenne et les droits des victimes du conflit.

La Colombie a suspendu 191 mandats d’arrêt visant une trentaine de membres des FARC, (dont la néerlandaise Tanjia Nijmeier) désignée par la guérilla comme délégués pour les négociations de paix avec le gouvernement. Le parquet a suspendu les mandats à l’encontre des guérilleros impliqués dans le processus de paix dont le coup d’envoi a été donné la semaine dernière en Norvège avant de se poursuivre à Cuba en novembre. La suspension est limitée géographiquement et n’est effective qu’à Oslo et à La Havane. Si un des guérilleros est surpris en dehors de l’une de ces juridictions, il pourra être interpellé immédiatement.

L’armée colombienne a annoncé hier que cinq de ses soldats avaient été tués par des guérilleros des FARC. Il s’agit de la première action de la guérilla depuis le début des pourparlers entre les FARC et les négociateurs de gouvernement jeudi à Oslo. L’attaque a eu lieu vendredi soir dans un bastion de la guérilla dans la région de Putumayo, à la frontière avec l’Equateur. Avant le début des négociations, le président colombien avait clairement refusé l’offre de cessez-le-feu de la guérilla, affirmant que celui-ci ne ferait que lui donner la possibilité de se réarmer. Les troupes stationnées près de la ville de Puerro Assis ont été attaquées avec des armes non-conventionnelles tard dans la soirée et cinq soldats ont été tués dans l’assaut.